Calembredaines
106 pages
Français

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Calembredaines , livre ebook

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Description

Le recueil de poèmes composé par Lagonzalaise et illustré par Elmaik Halaiz se joue des références avec une délicieuse irrévérence. Dans ses histoires à dormir debout, il égrène les jeux de mots pour chanter les beautés de la nature, de la faune et de la flore. Les animaux familiers de l'univers des fables sont les protagonistes de ces drôles de contes : un chat lent sur un chaland, un crapaud mexicain qui cherche l'amour, une oie qui se prend pour un chien, un chat psychopathe, un rat qui voudrait danser, sans oublier le malin renard. D'autres le sont moins, comme le pou qui se repose à l'ombre d'un clou, ou la famille de tiques. Le poète a su préserver son âme d'enfant et son imaginaire débordant pour y puiser gaîté, tempêtes, pirates, pêcheurs de moules en mer du Nord et autres situations absurdes. La forme des textes rappelle parfois celle des chansons, ce qui laisse imaginer que si elles étaient mises en musique, ces historiettes feraient de bien jolies rengaines.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 avril 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334086363
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-08634-9

© Edilivre, 2016
Dédicace


À Jacquie,
Ma plus belle rencontre.
À l’ombre d’un clou
À l’ombre d’un clou
Reposait un pou.
La course effrénée
Qu’il avait tentée
Le mit en sueur.
Voilà son labeur.
Il filait bon train
Son déjeuner.
Car le cher gamin,
N’est pas resté.
Le pou criait « hou,
Mon genou hou, hou ».
Survient l’étranger,
Fatigué d’errer,
Reconnut sa sœur,
Dans ces tristes pleurs.
Son permis caduc,
L’a renvoyé.
De la cour des ducs,
Il a migré.
« Où es-tu Gisèle ?
Bats plus fort des ailes ! »
Criait l’étranger,
Autant qu’hululer.
Car ce voyageur
Était beau parleur.
Voici une harangue,
Hou, hou, hou, hou !
Qu’il dit dans sa langue,
Hou, hou, hou, hou !
De l’ombre du clou,
Le noble hibou
Vit se prolonger
Disproportionné,
Le membre inégal
Du pou qui a mal.
N’ayant point ses verres,
Fonce l’oiseau
Qui entend un frère.
C’est du pipeau !
Avec belle grâce
Chute le rapace.
Il vient se poser
À deux doigts, trois pieds,
Du sinistre insecte,
Dont la plaie s’infecte.
« Qu’as-tu donc ma belle,
À pleurnicher
Cachée sous l’ombrelle
D’un clou rouillé ?
Tu n’es pas Gisèle,
Dont j’ouïs l’appel.
J’entends hululer,
L’as-tu ingérée ? »
Voilà d’un bon coup
Piétiné le pou !
Moralité : À faire « hou, hou, hou »,
On attire le hibou.
Que ne suis-je…
Un renard dépenaillé
Observait un poulailler.
Oh ! La belle construction,
Avec ses tours et balcons
Disposés sur sept étages ;
L’éclat fait son apanage.
« J’eus aimé être Horta,
Qui dans l’art nouveau œuvra.
Ou même, Le Corbusier
Ayant créé l’unité.
Quant au surprenant Gaudí,
L’organique est applaudi. »
Le sommet du bâtiment
Révèle ses agréments,
Quelques charmantes poulettes
Piaillent le cœur en goguette.
Elles ne manquent pas d’air
Dans leurs tenues si légères,
Offrant au soleil un corps
Nu, sans honte ni remord.
« Que ne suis-je le Bernin
Taillant le marbre au burin.
Ou bien le grand Cellini
Donnant au bronze la vie.
Pourquoi pas même Rodin
Moulant de mes propres mains,
Un équilibre entre corps,
Émotion et perfection. »
Elles papotent, les galantes,
Rient et propagent leurs fientes.
Le renard est aspergé
De sobriquets gratinés.
Du bec, elles piquent et frappent,
Le voilà mis à la trappe.
« Que ne puis-je de la bouche,
Tel Cyrano faire mouche.
Semblable à Solomon Kane
Fait de passion et de haine.
Ou, à l’égal de Queneau,
La fantaisie dans le mot. »
Bien qu’il soit dépenaillé,
Un renard reste rusé.
Il se rend aussi charmant
Qu’il peut être attrayant.
Il glapit : « Belles coquettes,
À vous voir, j’en perds la tête.
Je ne suis qu’un triste sire,
Prêt à tout pour vous servir ».
D’une belle sérénade,
Toutes choient dans la panade.
Avec de longs trémolos,
Il se change en Caruso,
Ou en Pavarotti et
D’une simple mélodie,
Vous fait sortir un poussin
De sa coquille, quel malin !
Pensant qu’un homme de main
A sa place dans leur jardin,
Les petites écervelées
Ouvrent la porte au rusé.
L’animal se fait servile,
Essentiel et imbécile.
« On dit dans les magazines :
La mode est au teint farine.
Un peu de sel dans la vie,
C’est du piment garanti.
Pour être aux petits oignons,
Marinez dans ce bouillon. »
Il a l’âme d’un artiste,
Enfin, il sent qu’il existe,
Et en grand chef, il excelle
Dans la cuisson des donzelles.
Le bouillon
La jeune demoiselle,
Qui vivait en Moselle,
Adorait les lardons
Et les petits croûtons.
Noyés dans le bouillon,
Surnageant
Un instant,
Clapotant
Puis, coulant.
Munie d’une cuillère,
Le petit doigt en l’air,
La pimbêche
Se pourlèche,
Se dépêche,
Et repêche
Les délicieux lardons,
Ainsi que les croûtons
Noyés dans le bouillon.
Plaisir d’une donzelle,
Qui vivait en Moselle.

Calembredaine
Cela fait une éternité qu’elle traîne ses guêtres.
De longues guêtres remontées jusqu’aux aisselles.
Car elle n’est que jambes, bras et tête,
N’ayant nul besoin de plus.
Ses jambes la portent...

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