Chant à Saphir
60 pages
Français

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Description

« Dans la grille des villes en impasse, Les livres sanglants ignorent la puissance de l'argile, Et la Parole est impure... Le temps, notre plus cher ami, Aspire l'espace de nos pas égarés Et accorde aux brebis un dernier salut à genoux, nous étions, devant l'orgueil des fourmis Et la lame aveugle des forêts, Belles et sauvages. Sous la lumière incertaine de l'Être, Les visages amis se désolent Dans la caverne intime des images et des mots. Sous le ciel indécis, Où le désir est fièvre, Nous avons vu le mercure prendre son vol Dans le tronc commun de l'abondance ivre C'est le souffle de ce palmier Qui attire la jarre vers sa surface fondatrice. Seul, ouvre son toit de canne, Pour sentir le rire du poisson, Et faire cuire au feu de son bois, L'arrogance de la mer Et les seins d'une colombe endormie. Les seuils s'entrelacent sous le regard des plumes Qui voilent leur baiser et le confient à la rose... De nouveau elle connaît leur secret... De nouveau elle aspire le cristal de leurs os Et le sang glacé qui fut sous leurs peaux »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 août 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748377316
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chant à Saphir
Jollanar Nejla
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Chant à Saphir
 
 
 
Dans le préambule
Des crépuscules,
L’eau se déverse
Écoutant la naissance
Du vrai.
Où seule, la bougie
Traverse le monde
Pieds nus…
 
 
 
La symphonie du feu
 
 
 
Les sables du rêve
M’emportent vers l’oubli
L’amour, la guerre
Peu importe ce que je suis
 
Je suis le vin, la sève
Du désert infini
Pénétrant les rivières
Aux ténèbres des nuits
 
Je me mange comme une Ève
Qui accouche ses fruits
Et palpite aux poussières
Des nuages de minuit
 
Dans cet amour je crève
Comme une fidèle bougie
Qui engendre ses lumières
Par lesquelles elle finit.
 
 
 
Un amour clandestin
 
 
 
Beyrouth est à Beyrouth
Et le cœur est une assiette vide
Beyrouth est à Beyrouth
Tout est bleu, tout est rigide
Beyrouth est en moi.
Ma puissance me voit.
Car mes chemins
Sont tous fluides
Beyrouth ;
Ne dis rien.
Je sais que tu ne peux m’offrir
Que cet horrible désir
De mourir dans tes bras.
Ma nudité te fait peur…
Ma transparence est sanglante…
De lumière…
Son bonheur est royal
Mais sa tristesse est chimère
 
Ne me dis rien.
Je sais que mes chemins
Ne mènent qu’à toi
Et que, toi, tu ne mènes
Qu’à la poésie.
 
Ne me demande pas, alors,
Pourquoi je t’aime
T’ai-je demandé
Pourquoi m’as-tu regardé
Comme un dieu
Avant de me créer…
Beyrouth, mon cœur,
Je suis amoureuse
Je vole la tristesse de tes yeux
Pour la pleurer
 
Il n’y a plus de temps
Pour la poésie, ô ma vie
Je meurs et je vis
Quand tu pleures ou tu souris !
 
Parle-moi de tes lèvres, Beyrouth,
Sont-elles l’œuvre
D’un musicien céleste
Ou un fruit exotique
Qui s’est enfui du paradis ?
Je touche encore le souvenir
De tes sables orientaux
Dont chaque graine
Me fait naître de nouveau.
Quand la nuit tombe
Sur mon cadavre
Je me regarde profondément
Et je ne trouve que toi !
 
Je me jette sur mon corps
Pour entendre ta voix
Caresser l’impossible
Et me couper encore un doigt…
 
Ô Beyrouth,
Palmier de mon silence
Sois présence
Sois absence
Tu seras toujours
Un orage dans mes yeux
 
Tu seras toujours
L’auteur de ma naissance !
 
Je t’aime, je t’aime
Et ta signature est encore
Sur toutes mes veines
Je t’aime, et ma solitude
A dépassé toutes les peines
 
Je t’aime Beyrouth
Depuis qu’on a péché…
Et il n’y a plus de temps
Pour la poésie
 
Car Dieu est une rime
Et chaque vers
Que nous remplissons
De quelques impiétés
Il vient pour l’achèv…

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