Corps sauvage
62 pages
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Corps sauvage , livre ebook

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Description

« Célébrant les noces du corps dans une union extrême qui le projette au-delà du souffle même, Corps sauvage nous dit que le poème est rythme et pollen. […] Souvent saisissante, la voix du poète rend de façon remarquable l’insaisissable de notre quête fabuleuse : celle de l’amour au bout de l’Humain en soi, quand la Nature nous accompagne. »
Andrée Lacelle
« Dans une langue somptueuse et ardente, il exalte la beauté de la nature, tout en stigmatisant “les fossoyeurs de liberté”, émouvant ainsi le lecteur, dont il remue à la fois les sens et la conscience. »
Yvan Lepage
ta vie s’attarde
/ sur les épines de ronce
/ longeant les côtes escarpées /
de ton corps sauvage
j’écris pour ne pas oublier
/ les nœuds tendus dans ta gorge
/ et la béance qui se creuse en moi
/ au tremblement de ta voix

Dès sa parution en l’an 2000 aux Éditions David et Art Le Sabord, Corps sauvage connut un parcours remarquable. Finaliste au Prix Trillium et au Prix Christine Dumitriu-Van-Saanen en 2001, il fut honoré à la Rencontre internationale des poètes à Dakar en 2004, puis traduit en anglais en 2005 et en espagnol en 2006. Cette réédition en est le prolongement.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juin 2014
Nombre de lectures 5
EAN13 9782895974659
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CORPS SAUVAGE
DU MÊME AUTEUR

Fleuves de mica , Éditions David, 1998.
Corps sauvage , Éditions David et Art le Sabord, 2000. Première édition.
Eaux d’Ève , Éditions David et Art le Sabord, 2002.
L’aridité des fleuves , Éditions David, 2004.
J’écris à rebours , Éditions David, 2005.

Traductions
The Wilderness Within/Corps sauvage , Borealis Press, 2005.
Cuerpo salvaje/Corps sauvage , Écrits des Forges et Université nationale autonome du Mexique, 2006.
Michel A. Thérien
Corps sauvage
Poémes Préface de Gilles Lacombe Nouvelle édition
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Thérien, Michel A., 1947- Corps sauvage : poèmes / Michel A. Thérien. — Nouv. éd.
(Voix intérieures) Publ. à l’origine, 2000. ISBN 978-2-89597-070-5
I. Titre. II. Collection : Voix intérieures (Ottawa, Ont.)
PS8589.H4313T66 2007 C841’.54 C2007-904605-3


Les Éditions David remercient le Conseil des Arts du Canada, le Secteur franco-ontarien du Conseil des arts de l’Ontario, la Ville d’Ottawa et le gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada.



Les Éditions David 335-B, rue Cumberland, Ottawa (Ontario) K1N 7J3 Téléphone : 613-830-3336 / Télécopieur : 613-830-2819 info@editionsdavid.com / www.editionsdavid.com

Tous droits réservés. Dépôt légal (Québec et Ottawa), 3 e trimestre 2007
Pour Ariane, Claude et la petite fille au balcon
PRÉFACE
C’est peut-être uniquement ma prédilection, mais il m’est arrivé d’entrer dans ce recueil comme en religion ou en amour ou, mieux peut-être, comme on pénètre dans une forêt obscure, pour s’y perdre certes et s’y retrouver enfin comme dans une patrie intime après avoir parcouru des pistes étonnantes. Et si, à l’entrée, on est un tant soit peu futé, on devinera peut-être qu’on traversera de sombres contrées et des régions intermédiaires avant d’être le témoin d’une réconciliation. Un drame de la rédemption donc ? Un rituel initiatique ? Avec le monde comme enjeu. Ou peut-être plutôt avec son sens comme territoire.
Mais surtout, une fois le dernier mot tombé, « libéré » dit le poète, on se rendra compte qu’on aura vu apparaître devant nos yeux et grandir du sol jusqu’aux prémices du paradis, une parole faite d’arbres fabuleux, ceux de la mer et de la lumière, ceux du temps et de l’Afrique martyre ; des arbres élémentaires, ceux du vent, du feu, de la terre et des « mers de myosotis » ; des arbres de mots et de fulgurance, l’un dans l’autre mêlés, qui ont tous enfilé la « robe des grands voyages » ; des arbres de nuit et de la nuit des temps qui recueillent les halos lunaires et le corps magnifique de celle qui est interpellée de mille et une manières tout au long du voyage.
Qui serait-ce donc ? La femme amoureuse, l’univers, la poésie ? Tout ça et d’autres occurrences aussi ? Ce qui s’avère si difficile à saisir et à retenir et si facile à aimer ? Car c’est encore d’alchimie du verbe dont il est question ici et du pouvoir de « transmuer le récit de ton existence ». Par un ruissellement d’images somptueuses, « pour ne plus mourir de ne rien dire ».
Les affinités sont nombreuses, on pense à Grandbois surtout, mais ici avec un surplus de discrétion, une humilité parmi la grandeur cosmique, une retenue dans l’emphase rhétorique, une voix familière :
je te revois jaillissante de ton île parfum d’algues et de sel marin l’avoine des plages dans tes cheveux des océans dans chacune de tes paroles des vents de bruine à ta chair ancrés
Ainsi, il arrive encore qu’on écrive de la poésie comme une question de vie et de mort, comme on entre dans le Sens, ou comme on se lance à sa poursuite, pour témoigner, dans la noblesse et la simplicité, des brouillards troublants et des éclats aveuglants qu’on y aura vus, des naissances planétaires, des génocides, des coupables indifférences et des raz de marée qu’on aura traversés, de la « démesure des vents solitaires sur les battures » et de la liberté qu’on aura découvertes. Tout ça avec la main tendue et le sourire facile de la poésie voyageuse, amoureuse et fraternelle. Dans la forêt enchanteresse.
Gilles LACOMBE
J’ai retrouvé le céleste et sauvage Le paradis où l’angoisse est désir Le haut passé qui grandit d’âge en âge Il est mon corps et sera mon partage Après mourir. Catherine Pozzi
pour toi que rien ni personne ne méprise toi pollen englouti semences en gerbes de nos paroles sanglotées à grandes crues sur ton sommeil léger
Mouvances ébruitées
mouvances ébruitées à ton souffle de bruine haletant dans les nuits effrénées où ruisselle ton chavirement
une lanterne
posée sur la nébuleuse
parmi les rescapés de sortilèges

nous revoilà dans la nuit des temps
constellations recroquevillées
dans le fœtus d’un sablier

l’alchimie des mots et du silence
sillonne l’aurore

le sang de la terre
verse ses vertiges
sur l’effarement blanc
de la page nue

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