Des choses à te dire

Marion B.

Description

Aussi loin que je me souvienne j’ai toujours aimé écrire, jouer avec les mots. J’ai commencé à écrire des poèmes en rimes à l’âge de 16 ans.

Sans que je m’y attende, c’est lors de ma reprise d’études à distance qu’écrire des textes est revenu en force. L’atmosphère bienveillante des forums, l’envie de me démarquer, l’impression de ne pas savoir écrire comme les autres étudiants, la nourriture intellectuelle, un mélange de tout cela. Je m’amusais. Je me disais que j’écrivais des comptines.

J’ai pris conscience, à travers des remarques d’amis, ainsi que de leurs regards critiques et bienveillants, que mes textes sont engagés. Le fruit d’une réflexion pas si anodine que cela. L’Autre et moi sont mes principales sources d’inspiration.

Mes textes dévoilent aussi pour certains une partie de mon vécu, parfois en rapport avec les thèmes abordés sur les forums, ou encore en lien avec mon expérience professionnelle en tant que travailleuse sociale auprès de multiples personnes aux parcours de vies chaotiques. Ce travail est très riche en enseignements et en rencontres. Aussi, il m’a amenée à réfléchir sur la violence, mais aussi l’état d’esprit auxquels peuvent être exposées les personnes.

Enfin, nous traversons une période de crise sanitaire, qui a des répercussions sociales, économiques, qui transforme et transformera le monde qui nous entoure. Ainsi, écrire sur l’angoisse s’est imposé comme une évidence.

Mes poèmes sont simples et à la portée du plus grand nombre, en tout cas je le souhaite sincèrement.

Marion B.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 18 janvier 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414479030
• Langue: Français

Extrait

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ISBN numérique : 978-2-414-47901-6

© Edilivre, 2021
Préface
Que pouvons-nous faire quand nous nous trouvons face à des mots nouveaux, des idées dont nous sentons qu’elles pourraient être les nôtres, à portée de main ? Il leur manque encore une chose, une distance infime et sans aucune mesure, ce qui fait que ces mots, ces idées vont être en nous, vont être nous, et que nous les aurons faits nôtres. Les mots se placent et se manipulent alors comme un cuir qu’on essaie : ça tâtonne, ça cherche, et puis ça trouve. Si la poésie peut aider à quelque chose, à certains moments de la vie, c’est à cela. Et avec Marion B et quelques autres, c’est un tel moment que nous avons partagé.
J’ai été un lecteur parmi d’autres de ces poèmes qui nous arrivaient, sur un forum d’enseignement à distance, réguliers comme une pluie bienfaisante, l’interprétation ruminée par l’une d’entre nous de ce qu’un groupe de gens, travaillant ensemble à grandir pouvait échanger, penser, douter. Un écho légèrement décalé, mais dont on sent que la paroi qui nous renvoyait ces sons (mots, questions) reste très, très proche de la source d’où ils sont parvenus à l’oreille et à l’imagination de Marion B. Marion nous a renvoyé le tout, ce que nous partagions d’idées et d’expériences, passé au travers de la mélodie de ses pensées divaguant. Notre propre regard sur ce que nous pouvions dire, ou lire, les unes des autres, en était changé. De façon discrète peut-être, mais adouci, rafraîchi, réassuré d’un nécessaire quotient d’étonnement.
« Je suis multiple, m’apprendre est un périple » : ce vers est au centre d’un poème consacré à la langue. Il aurait pu se trouver dans son poème, l’un des premiers que j’ai lus, intitulé « Le Désir ». Nous avons parlé plusieurs langues dans nos rencontres : dans celle qui nous sert de rencontre, le français écrit, nous avons laissé venir plusieurs de nos langues : nos langues cœurs, nos langues enfances, nos langues violences. Il a été question d’apprendre ces langues, pour chacune et chacun d’entre nous. Nous les avons appris en n’ayant pas peur de nous adresser aux autres, à les laisser nous répondre dans leur langue à elles, à eux, il a fallu apprendre à comprendre ces langues, pour leur répondre selon un même accent. Dans ce lot commun, Marion B a tout particulièrement laissé se dire le multiple, tresser tout ce qui lui venait sous la main, sous la paupière, et en tirer ses propres sifflements, des mélodies qu’elle nous renvoyait...