Du sang à l'odeur des larmes suivi de Sentiments démultipliés

Lambert M. Kabatantshi

Description

Devant le spectacle éhonté des méfaits impunis, des crimes effacés dans un apitoiement distrait et une indifférence complice des nations, Du sang à l’odeur des larmes s’érige en réponse pour dénoncer ce qui se passe au Congo-Kinshasa. La fresque est écarlate du sang qui coule chaque jour et partout dans ce pays. Elle dégage des odeurs putrides, celles qui s’échappent des fosses communes et des discours politiciens des renégats qui ne voient pas les larmes des orphelins, des femmes, de jeunes filles violées, des veuves. Tous ces Congolais au destin meurtri. S’entremêlent dans cette ambiance catastrophée des cris de désespoir et d’espoir, de rage et de menaces. Une révolte dans ce cloaque, hier, riche et fière nation, aujourd’hui, un chaudron aux « sentiments démultipliés ».

Sujets

• Politique
• Littérature
• Poésie
• Poetry

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 07 décembre 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414296552
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : [phone] – Fax : [phone]
Mail : [e-mail]
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-29656-9

© Edilivre, 2018
Du même auteur
Du même auteur :

Flammèches (poèmes – prix national de poésie en RDC-1972)
Éditions du Mont noir, Kinshasa 1973
Kamba Luesa (essai) Kinshasa 2001, co-auteur
Roger Botembe, Transymbolisme du masque africain (essai)
Éditions AEG 2001, Kinshasa co-auteur
Par la fenêtre entrouverte (nouvelles)
Éditions Bookelis, France 2014
Un ange dans la tourmente (roman)
Éditions Edilivre, France 2014
Lema Kusa. Des laques de soleil dans des laves de lumières (essai)
Éditions Bookelis, France 2014
Congo Ô suivi de saisons plurielles (poèmes)
Éditions Edilivre, France 2014
Sarcasme :
Dans la nuit congolaise tous les « politichats » sont gris
Du sang à l’odeur des larmes
Congo, tu n’es pas comme les autres !
Ton avenir n’en finit pas de cahoter
À chaque répulsion des temps et des lieux
Ton présent capote et tes signes mentent
Ils t’offrent de la dorure pour ta façade
Celle qui camoufle les sottises des notables
Les balivernes des chefs coutumiers ivres
Ton futur peine à s’écrire sur tes pages
Aux plis et replis de tes destins décomposés
Car, tu n’es pas comme les autres
Ton berceau est un bassin providentiel
Des ressources énergétiques et de végétation
Des minerais recherchés sous une terre prodigieuse
Tu es l’adoubé des cieux et des ancêtres
Mais, malgré ta fertilité, où est ta souveraineté ?
De ta dimension, ils cherchent la balkanisation
Riche, tu n’es pas encore affranchi de la pauvreté
Ils te convoitent et te courtisent pour te voler
Leurs cabales séculaires visent à te déstabiliser
Car, tu n’es pas comme les autres
Il est vrai que leurs gadgets s’expriment avec ton coltan
Les cous de leurs femmes sont sertis de tes diamants
Il est vrai que les ogives de leurs vaisseaux spatiaux
Qui sillonnent l’espace bleu sont de ton cobalt
Que l’or de tes alluvions, de tes entrailles mortifiées
Décorent leurs palais, leurs dentiers et leurs montures
Il fait jour dans leurs profondes nuits avec ton cuivre
Mais, ils fanfaronnent pendant que tu te cramponnes
Pendant qu’ils consolident ta misère et t’achètent
À travers leurs contrats confectionnés de tous les maux,
De tous les mots porteurs de faux espoirs, de fausse gloire
Car, tu n’es pas comme les autres
Ils ont tellement pris, qu’ils sont surpris
De te voir encore debout, riant et dansant
Aux rythmes de tes fétiches aux mille lucioles
Ressuscité sur les cendres de ta sève immortelle
Malgré la présence des renégats parmi ta progéniture
Ces tristes bonimenteurs, auteurs de matricides
Eux qui ont décrété l’amitié pour les pillards
Ceux qui cherchent à assécher la moelle de ton existence
Et s’éreintent à éteindre la flamme sur ton pas
Car, tu n’es pas comme les autres
Congo Ô
Ce front longtemps courbé
Ce front courbé que tu maintiens
Ce trop-plein d’amertume que tu ne vides
Ces allégresses qui appartiennent au passé
Ces vautours que tu nourris dans ton présent
Qui se repaissent à ta chair jusqu’à tes os
Ces blessures dans tes cicatrices dans ta chair
Ces coups non rendus qui t’ont rendu insensible
Ces vols et...