Éclats d un miroir brisé
216 pages
Français

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Éclats d'un miroir brisé , livre ebook

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Description

« Apporter une contribution personnelle à l'édifice commun, avec une ambition : celle de participer à maintenir en vie (d'autres, c'est mon souhait, se chargeront de le faire prospérer avec un plus grand talent) la poésie francophone. »

C'est cette ambition qui a animé, pendant un long temps, l'auteur de ces Éclats d'un miroir qui n'est dit brisé que parce que, devant nos yeux, nous, francophones de tous horizons, le beau, peut-être un brin imbu de lui-même, se laisse étouffer par les laideurs du mal qui, dangereuse chienlit, s'étend en tout, partout et sans que cela n'émeuve guère quiconque.

Aussi :
« Que la beauté reste reine, que le beau soit fait roi,
Même si [c’est] sous un ciel taiseux, énigmatique et froid. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 février 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334086691
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-08667-7

© Edilivre, 2016
Dédicace


A la plus sublime des aventures
Celle de la vie, dans le plus fascinant des paradis :
La planète terre – notre maison commune à tous !
A ux gens de bonne composition
D’un grand cœur et d’un bel esprit :
Mes amis !
P our toi, compagnon lecteur :
M iroir, ton œil réfléchit
Sans aucun fard me reflète
Me dépeint, âme défaite
Que ton onde rafraîchit.
 
 
L a grappe originelle est – autant le dire : drue, sombre et verjutée.
Ces quelques grains, dans cette coupe qu’une main, généreuse mais novice, incertaine, propose à votre appréciation sont – vous en jugerez – à peine grisâtres.
En plus, ils ne se voudraient bien, au pire, qu’aigres-doux.
Mieux, un cœur palpitant sur cette même main a, de son plein gré, mis un point d’honneur à en atténuer, un peu, la tristesse :
Par le nécessaire espoir, par l’indispensable tendresse.
Et, surtout, par l’éternel AMOUR – grand maître du domaine.
Que la beauté reste reine, que le beau soit fait roi !
Même si sous un Ciel taiseux, énigmatique et froid…
Première partie
Face au vent , bien que seul , fragile car solitaire,
« Je » s’assume contre tous les hypocrites consensus !
Face au vent
J ’ai creusé l’eau des mers pour en voir la couleur
Et dû pleurer longtemps, tant ma peine s’entête.
Comme un bélier furieux, une vague tempête
Après la mort qui vit l’angoisse de sa peur.
N on, je ne fuirai pas ! Je préfère la lutte
(Quand cela vaut la peine, et cela dit sans fard)
Mais, longtemps inconscient, j’ai pris trop de retard.
J’ai tout mis sur mon dos , que le sort persécute
P ar un lourd bagage fait de tristes soupirs
De jours gris entassés et de vaines paroles
Pour un temps, insensé, croyant jouer des rôles
Dans un théâtre plein d’ ombres sans repentirs.
T el un chameau bâté, je me heurte à vos dunes
L’eau me mène en bateau… je ne sais pas pourquoi ?
Me promet des châteaux… quand je n’ai plus la foi !
Rêves lapidaires, convictions importunes
E mbarcation, livide, embrassant son destin
L’avenir du passé va rampant vers sa tombe :
Bière sans cadavre qu’une dure main plombe
Qu’un crocodile pleure, après un grand… festin !
T endresse orpheline, douleur exaspérée
Par ma peur opaline ; avides tentations
Nuages menaçants, sombres incantations !
Je me prélasse en moi : paresse exagérée…
Seul
J ’irai jusqu’au bord du lointain rivage !
Attentive au flux de mon souffle amer,
L’écume, blanchie aux sels de la mer,
Sera pour ma bouche un très doux breuvage.
J e négligerai les gens à la page
Usurpateurs, trop gonflés de travers
Enchaînant leurs corps, trop gras et pervers :
Médiocres élus en piètre équipage !
J e vivrai mes jours, sans les raisons d’être
Dont le mage argue ! Mais, sans le paraître
Je cheminerai loin des confusions
I nextricables, de sots idolâtres
Aveugles, suivant d’improbables pâtres
Semant le noir feu d’un verbe en fusion.
Rengaines
Q uel est l’avenir d’une nation, quand
Elle s’accroche à son passé de force ?
Soumise esclave qui bombe le torse
Prise dans les rets d’un forfait marquant.
C omment progresser en niant le temps
Toutes ses œuvres que le faux dénonce
D’une rengaine confuse et retorse ?
Alerte spectre, stérile pourtant !
U n ancien dogme – détonant orage !
Veut semer, partout, sa haine et sa rage.
Moderne génie – avare de mots
T u sais nos retards en ce jour qui presse
Nous n’allons pas bien, malgré ta promesse.
Dis ce que tu sais : soulage nos maux !
Hypocrites
P lume inactive… mutisme du sage
(Ayant trop à dire, il ne parle plus)
Maître de pulsions agitant l’intrus
Au vide rempli d’un bruyant message.
A ffreux linceul noir, triste rapiéçage
Semant tant d’effrois dans des cœurs contus
Braillements, grisant des esprits obtus
Pris de démence, lui rendant hommage.
D es filets rouges leur striant les yeux
Des hypocrites – borgnes fous hargneux !
Nous harcèlent d’un chantage sordide.
P esant leurs chances, insensibles, froids
Spectres agressifs nous dictant leurs lois
La haine au cœur, sous un aspect candide.
Pied de nez
J e prends le contresens des trop bonnes consciences
Nourrissant, à foison, les vents de la terreur
Pour la grande gloire d’un passé fossoyeur.
Leurs phrases tranchantes, pléthoriques et denses
N e cessent de vanter un infernal, immense
Paradis, compromis, stimulant mes stupeurs.
Anarchie, obtuse, flattant haines et peurs
D’une vie aux raisons baignant dans leur démence.
S olitude par choix, nage à contre-courant
Sauront nous protéger du mauvais air ambiant.
L’indispensable humour, conjoint d’une ironie
F orte et prolifique, répandra la clarté
Dans notre cœur meurtri tant il a déchanté.
Ténébreux radoteur, mon esprit te renie !
Destin
L e croyant et l’impie aiment la même vie.
Au bout de son sentier, qu’il ait raison ou tort
Chacun d’eux s’en ira vers son destin : la mort,
Qui ne s’annonce pas ! Insensible et ravie,
C ueillant notre jeunesse – ce beau fruit qu’elle envie.
N’en faisant qu’à sa guise, enchaînant chaque sort
Coulant les esquifs ou les menant à bon port
Jouant sa partition – par nos craintes nourrie.
E n n’y voyant qu’un jeu, malgré tous les malheurs
Semés aux alentours : les peines, les douleurs,
Notre vie, ou sa fin, en rien ne la dérange !
S i l’une est maudite, si l’autre est un fardeau
Autant les embarquer, à deux, sur un radeau
Et le laisser suivre les méandres du… Gange !
Constat
J e ne sais pas de quoi vos cervelles sont faites
Je ne sais pas si vous avez un cœur ou pas
Je ne sais pas ce que vous avez dans vos têtes
Or vous m’indisposez et je sais bien pourquoi !
C ar, sous nos cieux muets, pas un seul jour ne passe
Sans qu’une noire nuit ne vienne l’étouffer
D’un amour dont l’aspect m’horripile et me lasse
D’un credo monstrueux, inceste et meurtrier
S ous des dehors moraux, chacun de vous fait l’ange
Or votre âme est dure qui fait fi de l’esprit
Qui devrait l’habiter, et cela me dérange
Me fait grincer des dents, de jour comme de nuit
M ais vos dieux sont là pour me remettre à ma place
Vous ne faites, bien sûr, que suivre leurs édits
Qui nous ont partagés en ethnie et en race
Et tous nos pas sur terre, entre bons et maudits
S ont (paraît-il) écrits avant notre naissance
Avant qu’on ne devienne un bébé vagissant
Notre destin, à tous, serait scellé d’avance
Ad vitam aeternam, par un dieu tout puissant
Q ui décide pour nous, en son âme et conscience
– Sans prendre notre avis, selon sa propre humeur
Du bon et du mauvais dont, pourtant, la créance
Devrait lui revenir, à croire la rumeur
Q ue vous laissez courir, sans réflexion aucune
Mais qui veut s’imposer à l’esclave et au roi
Egalement soumis – sans lui tenir rancune
A l’incroyable mythe, en toute bonne … foi.
A ssis sous l’olivier – ce témoin peu loquace
Je rumine tout ça… Pitoyable constat !
Votre mauvaise herbe peut bien être tenace
L’homme du Cynique viendra crier : basta !
Vieil os
A u milieu de mes nuits, empreintes de silences
Ma vieille charpente – tout comme un ancien bois
Se met à craquer et, du temps, subit les lois.
Fâcheux tribut, aux ans, de mon corps sans défenses
S ’en allant, fatigué, bien avant l’échéance
Tout au bout des chemins, comme une proie aux abois.
Début du voyage d’un cœur, rempli d’émois,
Dont l’âme, en partance, fait peu de résistance.
N os us, toujours vieux jeu, ont bien quelques attraits
Car ils nous font aimer la quiétude et la paix.
Instants de sain repos, doux moments d’accalmie
M algré les contraintes de nos si lourds fardeaux
D’intimes lumières gardent notre âme au chaud.
Fidèles images, juvéniles amies !
Vin gris
J ’ai donc perdu, mon temps s’envole
Dilapidé mes jours, mes nuits
Qui vont me fuir – tristes amis !
Il faut partir, mon cœur s’affole
J e viens d’errer par tous les pôles
Mais aujourd’hui, transi d’ennuis
Je voudrais boire à ton seul puits
De ton vin gris aux ombres molles
M on ange est là, l’âme s’ébat
Tout vibre en moi, mon corps s’abat
Et mes trois vers se font la paire
T out frétillants, effrontément !
Moi, je m’éteins très doucement
Pour les rejoindre en leur repaire.
Riches misères
T outes ces cohortes d’enfants, secs, dénutris
Jeunes errants, bruyants : si navrantes épaves
Leurs corps tronqués, hagards, aux regards durs et graves
Assombrissent mes cieux, déjà ternes et gris.
P auvres reliques d’un égoïsme pourri
Maudit soit l’estomac qui, de sa chair, se gave !
Fétides abjections qu’aucun savon ne lave
Mais dont notre cœur, vil et lâche, s’est nourri.
E n toute inconscience, la société , repue
Bave sur les blasons de dieux à courte vue
Reniant les êtres, leur nature et besoins.
F atalismes cruels, crimes des négligences
Là, dans nos vitrines posant – sales engeances !
De grands maux s’annonçant, sans remèdes ni soins.
Mon étoile
F aisant briller mes yeux à travers les rameaux
Compagne du berger, ma scintillante étoile
Solitaire joyau – fin, pur, sans aucun voile
Veille sur notre monde, en adoucit les maux
S i proche de mon cœur, insensible au badaud
Bel astre de lumière animant une toile
Reine du firmament, à mes yeux se dévoile
Brille, comme un diamant, dans un ciel sans défaut
M e montre le chemin, illumine mon âme
Malgré mes cheveux blancs, de mes soupirs s’enflamme
Et, dans l’immensité, jalonnant mon parcours
A paisant mes peines, m’incitant aux voyages
Me réconforte, absout mes amers radotages.
Devant son air serein, je reste sans recours !
Déphasé
D u noir pétrole en trop, quelques cases en moins
Siffle comme un serpent qui se traîne par terre
Un rapace dans les c

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