ELLE SEX-PRIME

Abdoul BALDE

Description

Ce recueil de poèmes est un cri de coeur contre les violences faites aux femmes. Il fait la peinture, dans un langage à la fois poétique, rythmique et grossier des différentes violences que subissent les femmes tout en ouvrant une brèche pour la révolte et l'espoir. Faisant un clin d'oeil aux braves femmes à travers le monde, l'auteur, dans ce livre, s'érige en grand défenseur des droits des femmes, cette couche vulnérable qui mérite tant, notre bienveillance.

Sujets

• Sexualité
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• Guinée
• Poésie
• Littérature africaine
• Littérature Africaine
• Poésie
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• Poésie

Informations

• Publié par: éditions les plumes inspirées
• Date de parution: 01 janvier 2021
• Nombre de lectures: 468
• EAN13: 9782492294037
• Langue: Français

Extrait

ELLE SEX-PRIME Poésie

1Abdoul BALDE

Abdoul BALDE ELLE SEX-PRIME Poésie

Elle Sex-prime

3Abdoul BALDE

Les Ed. Plumes Inspirées Tous droits réservés Siège Social:Dixinn, Conakry, République de Guinée E-mail : [e-mail] Tel:[phone] ISBN:9782492294037 Dépôt légal: Bibliothèque Nationale de Guinée 2021

Elle Sex-prime

DEDICACE

A mes grand-mères jumelles, Nana et Tady TOURE

5Abdoul BALDE

PREFACE J’ai adoré ce bouquin. La beauté de la violence. J’ai aimé. Je n’aime pas du tout la violence pourtant. Pourquoi diable, je me suis senti bien ? Peut-être parce que la belle violence que décrit l’auteur avec tact, attire. Peut-être parce que l’atrocité qu’il dénonce, qu’il réprime vers après vers, avec un style qui ne va pas du tout plaire au pervers est d’un tact irréprochable. Comment Abdoul arrive-t-il à décrire le mal et parvient à nous arracher un sourire ? C’est fou. Comment le génie du poète arrive- t-il à faire cette belle-laide combinaison ? Quand j’ai lu les vers, en scrutant le sens strophe par strophe, je n’ai pu que m’émerveiller. Voici, un beau recueil qui s’attaque aux tares de notre société plongée dans une léthargie volontaire. Ne dit-on pas qu’on ne peut pas réveiller celui qui fait semblant de dormir. Ce problème n’est autre que la question de « la femme ». Je vais le dire ainsi, puisqu’il s’agit de plusieurs choses. De violences, de viol, de rabaissement de la femme, de la dégradation de la gent féminine avec la bénédiction de la société. Puisque qui ne dit rien, consent…si la société ne se lève pas contre ces pratiques, c’est qu’en quelques sortes, elle est d’accord avec ce qui s’y passe. C’est du moins grave. Elle SEX-prime, est donc une façon pour l’auteur de s’insurger. C’est une façon pour lui de confirmer l’activisme qu’il vit depuis un moment en tant que pair éducateur au compte du CECOJE (centre d’écoute, de conseil et d’orientation pour jeunes) de Labé. Il se rebelle surtout contre l’hypocrisie de la société. Celle qui consiste à rejeter toute la faute sur la femme. C’est toujours elle la fautive, même si elle est violée. C’est toujours elle. Elle est obligée d’accepter les avances du boss dans son lieu de travail au risque d’être licencié, obligée de fermer sa gueule et subir…Quelle société ! Cela se démontre par ces vers«Le déshonneur

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de ma famille, je suis/ Je suis la fautive selon les siens». Ce bouquin est donc comme la bible de l’activiste des temps modernes qui panse nos plaies sociales, créées par la maladresse des traditions et par le manque de morale. Il s’indigne. Il s’insurge. Il se rebelle. Il se révolte. Il dénonce. Il désobéit. Il dit NON. Oui ! il dit Non à cette constance sociale qui brise des vies. A cette monotonie dictatoriale qui efface la joie. Il vient tel un messager pour délivrer son peuple, enchainé par un patriarcat apeuré. Peur de perdre sa position de dominant. Peur de perdre sa position de tyran. Voulant à tout prix conserver son élan arrogant. Une société qui croit que le « consentement » dépend de l’humeur de l’homme. Abdoul dénonce, à la résignation, il renonce. Il ne se limite pas là, il affiche sa rébellion contre les traditionnalistes de circonstances. Ceux qui avancent des arguments ou parlent d’africanité que quand il s’agit de défendre des insanités. Ils sont seulement africains et attachés à la culture que pour l’occasion. Cela se démontre par les vers qui suivent :jusque dans la moelle des os/Il« Déraciné cautionne l'excision et ses éternels maux ».En fait, il ne se limite pas qu’à la dénonciation, il encourage la gent féminine à exceller, il la pousse à se hisser au sommet. Il la déconseille de tomber dans la facilité, dans le vice de la perversité. Voici comment, comme un coach, comme un motivateur, il veut les booster, il veut de l’avant, les pousser : «Tes droits réclame/Pour tes choix, bats-toi». Parce que pour Abdoul, il ne faut pas seulement crier « liberté », il faut aussi savoir se battre, puisqu’être libre, il faut le mériter. Il faut l’arracher sa liberté. Oui, même au prix des reproches de la société. Il faut la prendre cette liberté et, sans attendre. Il déteste que des crimes soient enterrés au nom de la tradition et de l’entente familiale. Pour cet honorable poète-

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féministe, tout ne se lave pas en famille. Il y a des linges que la justice doit lessiver, c’est une évidence. Et moi, je suis d’accord avec le poète. Le linge sali par la haine doit être purifié par la peine. La prison attend les salops. Enfin, il s’insurge. Oui ! c’est un rebelle dans l’âme. Les pratiques sociales l’écœurent. Il se met en colère contre le silence. Le silence coupable des gens qui devraient dénoncer. Ces pratiques d’une autre époque mettent le poète dans tout son état. Poète aguerri, féministe parce qu’obligé, il dépeint une société qui se meurt dans l’indifférence de tous. Une société qui soutient la monstruosité de l’homme et réduit toujours la femme à de petites tâches : rester au foyer, cuisiner et faire des enfants. Au-delà de tout, fermer sa gueule. Voici ce qu’elle doit faire, en disant ainsi OUI à toutes les requêtes de mari, bonnes ou mauvaises. Requête maladroite et quand non satisfaite peut lui coûter des coups de poing. Il finit son recueil de la plus belle des manières en remerciant toutes ces femmes braves qui supportent le monde et son caractère immonde. Il choisit des modèles comme Madame Koumanthio, Binta laly, Sia Tolno et tant d’autres qu’ils magnifient. Ces vers chantent les femmes des champs et leurs bravoures. Lisez ce joli bijou pour bellement vous insurger ! Lisez-le pour changer ! Lisez- le et comme moi, vous finirez séduit par la finesse de l’artiste, sa sincérité, sa sévérité et sa douceur violente qu’il ne voile point. Lisez pour vous cultiver et vous révolter…Lisez, vous finirez ravis ! Elhadj Ousmane BALDE

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Partie I Face aux violences faites aux femmes, J’ai le cœur qui crame, qui s’enflamme

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1-MON PROF PERVERS Sur ces murs fissurés à la surface terne Se groupent des écoliers aux faces mornes Le sifflement de la brise matinale Pénètre les brèches des fenêtres coloniales. Le tableau noir de tristesse transpire Les craies blanches de stresse soupirent Les table-bancs étouffent, se pincent Les élèves, en pléthore, se coincent Dans cette foulée, ses yeux, lunettes baissées Se pointent sur mes mamelons pointus Il m'explore le corps, scrute mes jambes un peu détendues Il me déplace sans cesse, me case dans son angle de vue M'interroge et s'interroge sur la forme de ma forme Ma jupe le dérange, à chaque fois il se range Mon corps, mon charme, l'alarment Je le bipe, pour me contempler, il s'arrange Des questions à foison. Que je me lève ! Mes seins du brusque mouvement se soulèvent Puis ses yeux rougissent d'envie Sa question s'échappe. Assis ! il me dit Je ne suis qu’une ado, je ne sais pourquoi il m'envie A la récré, de multiples tâches il me confie Je ne suis pas la plus intelligente Je suis peut-être la plus dérangeante

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