Énigmatique Siddha

Hélios Radresa

Description

Le Siddha dans les traditions orientales de l’hindouisme et du bouddhisme, c’est la voie vers la perfection et la justice. Les textes poétiques réunis dans ce recueil sont autant de pas sur ce chemin de l’Être. Il faut apprendre à se diriger soi-même dans le respect des autres, tout en équilibrant faiblesses et forces.

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 01 juillet 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782312045078
• Langue: Français

Extrait

Énigmatique Siddha
Helios Radresa
Énigmatique Siddha












LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2016
ISBN : 978-2-312-04507-8
« On ne peut trouver le secret du lotus en analysant les secrets de la vase où il croît. »
Sri Aurobindo . {*}
Mélissa sur la route
« Ars longa vita brevis »
Mélissa. {†}
Dans ce rêve qui pourrait être le souvenir d’une vie antérieure avec d’anciennes lectures de textes refoulés dans l’inconscient, je me trouvais parmi des gens qui vivaient à en juger par leurs costumes à la fin du XV e siècle ou au début du XVI e . Des francs constructeur se sont réunis discrètement sous la protection de moines soldats dont ils ont reçu la commande d’achever la collégiale de Saint Quiriace . La Collégiale Saint - Quiriace fait partie du patrimoine historique de la ville médiévale de Provins en France . Elle est dédicacée à saint Quiriace ou Cyriaque de Jérusalem . Elle présente la particularité de ne jamais avoir été achevée.
Le magister operis :
Chaque année il est d’usage de convoquer une assemblée de francs maçons comprenant la noblesse, le clergé, les bourgeois, et des manants pour débattre d’une meilleure administration de la cité. C’est pourquoi nous nous réunissons aujourd’hui dans ce caveau du Saint Esprit non seulement pour reprendre des travaux maçonniques mais aussi pour décider de la poursuite de la construction d’un édifice en style gothique : la collégiale Saint Quiriace de cette ville.
Cette tâche nous allons l’aborder avec enthousiasme. Elle est dure et demande du courage . Notre travail d’ouvrier se déroule sur de longues heures pour un salaire modeste. C’est pourtant sur le chantier que nous gagnons honnêtement notre pain quotidien. Jour après jour la loge devient une grande famille qui se fonde sur la fraternité. C’est là que les maîtres et les compagnons forment les apprentis. C’est là que par la pratique nous perfectionnons nos techniques, notre vision du monde et de nous même. En effet la maçonnerie se définie comme un art royal, c’est à dire comme un art de construire et de se construire dans une royauté d’esprit.
Notre métier est un métier franc, autrement dit il est gratuit et s’oppose à tout métier ou toute charge vénales, il se fonde sur la transmission d’un enseignement à la fois exotérique et ésotérique qui commence par une initiation dans notre communauté. C’est également un métier réglé et je vais rapidement en rappeler quelques aspect tels qu’ils m’ont été transmis.
Tout maître doit être compétent, la compétence s’acquiert par l’acquisition d’un savoir, par le travail et le devoir de servir nos frères humains. Le maçon sera donc loyal non seulement envers ses frères mais aussi envers le seigneur qu’il sert. Il ne doit accepter aucune faveur , chaque homme devant être récompensé selon le travail qu’il fournit.
Lorsqu’un maître prend un apprenti, il doit le prendre au moins pour une durée de 7 ans avant qu’il puisse devenir compagnon. Cet apprenti ne sera ni fils de serf, ni serf lui-même mais un homme libre. Il ne sera pas un enfant illégitime mais de bonne naissance. Il y a d’ailleurs parmi nous de nobles seigneurs qui pratiquent la géométrie.
Dans notre métier un maître ne doit jamais en évincer un autre. Il doit être avec lui comme un frère. Ainsi il se gardera d’essayer de lui prendre son ouvrage et de se conduire en fausseté. Il veillera à ne pas laisser vivre ses frères dans la luxure et le péché, même s’il peut en tirer profit, et surtout en ce cas particulier, car leur âme serait en perdition et qu’il doit en avoir souci.
Tous ceux qui ont embrassé l’art royal et qui pratiquent la Géométrie doivent tenir secret l’avis de leurs frères en loge, quoiqu’ils entendent ou qu’ils voient, et ne pas l’ébruiter dans les tavernes ni les tonnelles, pour ne pas déshonorer le métier.
Après ce rappel je ne vous cacherai pas que notre époque m’inquiète et qu’il faudra peut-être un jour disparaître dans la clandestinité. Des arrêts ont été pris contre nous par le Parlement de Paris , les Rois de France et d’Angleterre nous menacent. Un faible espoir nous vient d’Italie où la famille des Médicis a pris sous sa protection les francs maçons de la Compagnie de la Truelle qui compte parmi ses membres de distingués philosophes et alchimistes.
Je sens confusément que notre société est à l’aube d’un monde nouveau, cette époque se détourne tragiquement de Dieu mettant au centre du monde l’homme et ses préoccupations individualistes. L’homme cesse de travailler à la gloire de Dieu pour ne plus travailler qu’à sa propre gloire, celle de l’humanité. C’est pourquoi je vous le dis, nos corporations de tailleurs de pierres vont subir de profondes transformations. Elles doivent sans doute mourir pour renaître autrement.
Déjà les humanistes pensent que nous avons fait notre temps ayant vécu dans des ténèbres de l’esprit où se côtoient des croyances populaires comme celles des fées, des sorcières ou des loups garous, et un esprit religieux fermé aux progrès des arts et des sciences. Ils croient savoir que les civilisations antiques ont été détruites pour construire notre pensée et notre société médiévale, et c’est pourquoi ils cherchent à leur tour à nous détruire. Sans doute sommes nous condamnés, il va falloir s’adapter aux temps modernes : le changement, c’est maintenant. En effet la société féodale est en crise et de cette crise politique émerge un pouvoir absolu, celui du Roi de France . L’économie médiévale est également en crise, et de cette crise naît une nouvelle structure économique : le capitalisme, et le mercantilisme. La société semble bouleversée par la contestation universitaire qui s’en prend à l’enseignement de l’Église dans un grand mouvement qu’elle appelle la Réforme . Ces divers mouvements qui se proclament de la Renaissance pénètrent toute la société C’est pourquoi nous allons accueillir tous ceux qui aujourd’hui se trouvent sur le chemin d’une recherche spirituelle nouvelle, hors de toute pensée dogmatique qu’ils appartiennent ou non au métier. Nulle part ailleurs que dans la loge il ne trouverons un lieu propice à la réflexion et à l’échange à l’abri de l’intolérance cléricale. Ainsi je pense que si nous voulons continuer à transmettre nos valeurs il faudra une fois encore s’interroger sur l’évolution de notre communauté et de son adéquation avec son temps.
Le grand maître de l’ordre des Chevaliers teutoniques : Albrecht de Brandebourg :
Merci chers amis français pour ce bon accueil. Il y a déjà 500 ans que l’Évêque de Laon Adaldéron a écrit : « la maison de Dieu est triple, elle qui semble unie ici bas : les uns prient, d’autres combattent et d’autres travaillent, les trois sont ensemble et ne se séparent pas, aussi l’ouvrage de deux repose-t-il sur l’efficacité d’un seul » en effet, que serions-nous et serions-nous encore, sans l’efficacité des ordres religieux militaires ?
La maison de l’Hôpital de Sainte Marie des Teutoniques a été fondée lors du siège de Saint Jean d’Acre par de riches et généreux marchands allemands. À l’origine ce n’était qu’un simple hôpital, puis elle est devenu un ordre religieux militaire adoptant le mode de vie des templiers et se donnant les mêmes règles. Dès sa fondation les Teutoniques furent reconnus utiles pour la chrétienté tant par le Pape que par le Saint Empire. Après avoir été une communauté internationale d’aide humanitaire aux pèlerins, aux militaires blessés dans les combats, mais aussi de financement d’œuvres caritatives, de rachats de prisonniers et finalement de financement d’édifices laïques et religieux, en terre sainte, depuis notre repli de ces territoires qui ont été conquis par les maures nous somme devenu une puissance allemande temporelle autant que religieuse au sein de la plus grande puissance européenne : Le Saint Empire Romain Germanique. Je n’en dirait que ceci, il groupe 390 états forts variés ecclésiastiques ou séculiers. Parmi ces territoire les Chevaliers teutoniques se sont taillés leur place. Je suis non seulement Margrave de Brandebourg, mais aussi Duc de Pusse. J’ai