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Description
Quatre chants évoluent, des souffrances de l'amour à la renaissance libératrice, des tourments de l'enfance à son intégration, de l'intimité du songe au délire de la vie.
Dans une langue sensuelle et évocatrice, l'auteure nous entraîne dans des univers symboliques où se côtoient les déchirements et les joies de l'être, où le merveilleux se mêle à la voix de l'arbre, de l'eau et du vent.
Au sujet de la poésie d'Annick Perrot-Bishop, Réjean Robidoux (professeur à l'université d'Ottawa) a écrit : « Très riches poèmes, d'un souffle puissant, souverainement évocateurs. »
Sujets
Informations
Publié par | Edilivre |
Date de parution | 13 juillet 2017 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782414098484 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-414-09846-0
© Edilivre, 2017
Femme au profil d’arbre
Je suis une femme au profil d’arbre. Ramure qui ploie au moindre vent. De mes doigts effilés, je tente de saisir des fragments de ciel, mais ils m’échappent comme des truites vives. Mes racines s’agacent à force de puiser à d’invincibles mots. Que de fois, ai-je attendu l’aurore ! Aveuglée par le passé.
Tes mains murmurent encore des paroles moribondes sur mon corps déraciné. Dans le glissement du temps, s’éternise novembre et son corbillard de pluies. Nous n’irons plus aux bois. Ni dans les champs où se côtoient les songes. Nos vies se bousculent. Nuées flottantes dans la poigne du vent.
Mon feuillage au souffle de pluie. À la voix des saisons ivres. Paroles qui débordent à la saillie des heures. La nuit, je me mire dans l’obscurité de la terre, et mon double s’éveille, rauque et nu. S’enfonce en dédale de mémoire : tentacules géants, luisantes couleuvres qui se heurtent à la souffrance de la boue. Là, où la tempête brûle les yeux. L’eau s’affole de rouge. Les pensées se noient, hagardes.
J’ai avalé les couleurs de tes cheveux. Roux soleil, gris attente. Bu les lueurs de ton regard. Leur éclat du matin, leurs douces vapeurs tristes. Vertigineuses. Le cœur calé contre tes paupières, je me suis accrochée à tes cils. Au bord du précipice, j’ai vu les fragments de...