Insurgée poétique

Monique-Marie Ihry

Description

« Même si je me laisse volontiers bercer par la promesse d’un amour absolu venant apaiser les souffrances régissant le monde dans lequel nous évoluons, insurgée poétique je suis et entends le rester !

J’ai rassemblé dans ce recueil les textes affichant ma révolte contre l’injustice, la misère, la violence, et notre paix sans cesse bafouée. Poètes, nous n’avons que le pouvoir de nos mots pour éveiller les consciences... »

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 01 janvier 1970
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782332968418
• Langue: Français

Extrait

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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-96839-5

© Edilivre, 2015
Du même auteur
Du même auteur :
Recueils de poésie
• Rendez-vous manqués , IchraQ Éditions, Tunis, 2011
• Le cœur d’Ana , Éditions Mille-Poètes en Méditerranée, Narbonne, 2013
• Délices , Éditions Mille-Poètes en Méditerranée, Narbonne 2013
• Cueillir les roses de l’oubli , Éditions Mille-Poètes en Méditerranée, Narbonne, 2014
• Au chant de l’automne , Éditions Mille-Poètes en Méditerranée, Narbonne, 2015
• Au chant du cygne, Éditions Edilivre, Saint-Denis, 2015
Romans
• Mythomania sur le Net , Éditions Edilivre, Saint-Denis, 2013
• Bellucio , Les Éditions du Net, Suresnes, 2014
• Les vieux maudits ou La dictature du Hérisson , Éditions Edilivre, Saint-Denis, 2014
Ouvrage paru sur l’auteure
• Figures poétiques du monde, Tome I, La poète Monique-Marie IHRY , Mohamed Salah Ben Amor, Tunis, 2014
Ne vous en déplaise !
On me reproche parfois
D’écrire « à l’eau de rose ».
Il se trouve que j’ose
Et c’est là bien mon droit !
Je fais fi des critiques
Me moque des critiqueux
Ceux qui ont fait le vœu
De sombre poétique
Car j’ai prêté serment
Sur l’autel de la vie
De parfaire l’envie
Sous des cieux plus cléments
De chanter les aurores
Où éclot belle rose
Et c’est ainsi que j’ose
Vous la conter encore !
On me reproche aussi
D’écrire avec des rimes.
À ceux que ça déprime
Et de moi se soucient
Je leur clame haut et fort
Qu’au Diable ils s’en aillent
Et qu’ensemble ils rejoignent
La horde des moqueurs…
C’est ainsi que j’exprime
Ma pensée et que j’ose
M’opposer aux critiques
Qui souhaitent me changer
En toutou obligé.
Je suis « académique »
Et j’entends le rester
Et je persiste et j’ose
Ainsi me transporter,
Ne vous en déplaise !
Partie 1 Aux confins du tourment


© Monique-Marie IHRY, Don Quijote II (2013) – Huile sur toile 30/40 cm −
J’ai vu
Je suis une statue de marbre
installée, qui plus est,
depuis deux siècles et demi,
sur la Place des Armes.
J’ai vu passer une révolution,
une guerre et puis bien d’autres.
En bonne apôtre
je me suis pourtant mise à croire en la vie
autant que portent en mon cœur
les rimes de l’espoir.
J’ai vu tomber des morts
croyant eux-mêmes en un juste sort,
j’ai vu prier des femmes
sur la tombe de leur époux,
j’ai vu pleurer des enfants
sur une tendresse orpheline,
j’ai vu des ciels absents de nuages
pleuvant des bombes assassines
vomissant des meurtres tels des monstres
par centaines, au hasard, à tout va
sur la page sereine d’un jour ordinaire.
J’ai tenté de me réchauffer
à l’âtre ardent de prières infécondes.
J’ai succombé sur les voies incertaines
d’une paix illusoire
sur la croix érigée de mes tourments.
Cependant, dans cette folle farandole
dans laquelle agonit peu à peu
notre monde…
je persiste à croire en l’homme,
à l’aube d’un jour espéré d’une paix
qui rimerait enfin avec
toujours !
Tanka 664
Injustices et guerres
Plaies douloureuses des temps
Meurtrissent les vies
Révoltes dans un murmure
Blessures à cicatriser
Terre
Terre de mes ancêtres,
Terre chère à mon cœur
foulée, ravagée par des guerres,
ensemencée de morts,
Terre de guillotine
et de têtes aïeules coupées
telles des fleurs de sang
roulant dans le caniveau de la honte,
Terre d’un holocauste ignoble
perpétré par un gouvernement complice
et corrompu,
Terre au drapeau multicolore,
bleu d’une royauté déchue,
blanc d’un lys à la corolle flétrie,
rouge du carmin de tant de morts,
Terre le plus souvent féconde engendrant
des ventres privilégiés rebondis,
Terre de vignes et d’ivresses refuge,
Terre boueuse des réfugiés amassés
dans des camps de fortune
sans le toit de la nécessité,
Terre aux feux d’artifices
prétentieux fêtant l’avènement
d’une démocratie illusoire et bafouée,
boîte à fric
queues de pie, fracs et nœuds papillons
d’apparat
faisant fi de la misère
campant à deux pas sous ses ponts,
Terre nourricière
côtoyant une misère institutionnalisée
Telle est ma France
telle est ma Honte
telle est cette Terre
que l’on qualifia à tort un jour
« d’asile » !
Sur le sol du désert
Un soldat allongé sur le sol du désert
Semble en paix endormi, au crépuscule éteint.
Son cœur voguant au gré de rêves outre-mer,
Il espère la mort, accepte son destin.
Il a mal, il se...