Jurassiquement Vôtre

Brigitte de Dole

Description

Sur fond de symphonie jurassienne, l'auteur parcourt toute une gamme de paysages intérieurs, en explorant les aspects contrastés du XXIème siècle. Les rimes souvent obsédantes laissent donc place aussi à de nombreux jeux de mots, pour reconstituer l'explosion d'ombre et de lumière qui compose la Vie, et partager des interrogations humaines essentielles avec le lecteur.

Jurassiquement Vôtre apparaît comme une œuvre poétique originale et caustique. Au moyen de la poésie, l'auteur nous convie à un cheminement intérieur en forme de réflexion sur notre époque et la société. Armé d'un solide humour, l'auteur joue avec les mots avec finesse et intelligence comme pour mieux nous toucher. Jurassiquement vôtre est écrit par une apôtre du verbe qui écrit pour son plaisir... et le nôtre !

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 14 octobre 2009
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782332917126
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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ISBN numérique : 978-2-332-91712-6

© Edilivre, 2015
A tous les Jura 1
Le Jura est le lieu d’où s’exhalent les cieux,
Où s’exaltent sans bruit les rêves et les dieux
Que suscite en douceur l’horizon vertical,
Où vent, pluie, orage ont un air amical,
Où l’orchidée archive abeilles et bourdons,
Où la gentiane enivre, où le silence est don
Aux confins infinis des forêts d’outre-combe,
Quand se lève la nuit, alors que le jour tombe.
Le Jura est l’endroit où la terre s’incline
Et s’invite au nuage où le ciel s’imagine,
De la montagne sombre où le sommet s’échine
A pourfendre la nue au long de ses dolines,
Là où l’hiver déferle et où l’été patine,
Où folâtrent des fleurs au parfum de résine,
Où la roche s’égaie à l’éclat des carlines,
Là où fume le mont, la cascade fulmine,
Où le mystère au gour, grotte ou gouffre, culmine,
Où le rocher ravit et l’averse ravine,
Le soleil dégouline et l’ondée illumine,
Où l’eau se réinvente aux fontaines salines,
Où la source susurre et frétille, mutine,
En blancs bouillonnements de bulles cristallines,
Là où les bouts du monde érigent leurs courtines
En travers des vallons que le torrent burine,
Où les âpres reflets ont des lueurs câlines,
Le calme se mesure au rythme des clarines,
Où le faucon s’allie au vent qui le lutine,
Et le ciel miroitant que le poisson taquine
A pénétré le lac que le soleil calcine,
Où l’or du clavelin dont l’éclat se devine
Dès son écrin de chêne est devise divine,
Où le bulbe impérial qu’un rayon damasquine
Allume le ciel gris que le soir achemine,
L’air frémit du furtif effroi des sauvagines,
Où la brume embusquée aux creux qu’elle enlumine
Sait faire un appel d’âme aux vouivres et ondines,
La liberté palpite aux entrailles des ruines,
Des siècles alanguis dans la ronde des bruines,
Retentissant de noms que le temps assassine,
Où le présent admet que l’avenir domine,
Pendant qu’au fond du temps la mémoire s’affine :
Là où brille l’esprit, les héros étincellent
Au ressac de l’Histoire, où les sorts ensorcellent,
Où les champs sont trop blancs et les joux bien trop noires,
Où l’on s’acharne à rire, où l’on s’éprend d’espoir.
C’est plus qu’une patrie, et bien plus qu’un terroir :
C’est un éclat de vie, où l’on se prend à croire.
Le Jura est la terre où la terre jura
D’être Jura.
1 Le Jura franc-comtois, mais aussi le Jura suisse, le Jura souabe, l’île du Jura…
Je décrois en dieu
1)
Nul roi de l’univers n’édicte d’ordonnance.
 
L’esprit pâteux, le cœur fangeux et l’âme dense,
 
J’ai fait le tour du monde et reviens en partance.
 
A passé de carence, avenir de navrance.
 
Nul dieu ne m’a convaincu de son Existence.
2)
Ne restent que la peur, la mort, et la souffrance,
 
Le corps dans son outrance, accordé en gérance.
 
La transe des Esprits se rit de mon engeance.
 
Je ne crois pas au ciel : ni Verseau, ni Balance.
 
Nul dieu ne m’a convaincu de son Existence.
3)
Rien qui ne sonne creux et ne soit apparence,
 
Ou vice, inconsistance, et sévice ou nuisance,
 
Rien qui ne soit déviance, ou fausse transparence.
 
Rien ne peut apaiser toutes ces pestilences.
 
Nul dieu ne m’a convaincu de son Existence.
4)
Rien qui sache...