La Mémoire des étoiles

Annick Perrot-Bishop

Description

La Mémoire des étoiles est un recueil de poèmes évoquant la naissance mythique de l’humanité, son éveil progressif, les mystères de la vie, de la souffrance et de la joie, dans un style symbolique qui chante la magie de la Nature.
Le critique Réjean Beaudoin, commentant la poésie antérieure d'Annick Perrot-Bishop, a écrit que «ces dialogues amoureux du monde offrent une poésie d’une puissante imagerie naturelle, exprimant un univers foisonnant et unique, porté par une écriture remarquablement maîtrisée».

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 14 avril 2017
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414048182
• Langue: Français

Extrait

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ISBN numérique : 978-2-414-04816-8

© Edilivre, 2017
La mémoire des étoiles
 
 
J’effleure le ventre du sommeil
me recroqueville
lentement, je me laisse glisser
sans peur
dans la nuit de ce double qui m’habite
époques oubliées mondes disparus
basculés sur la crête du temps
dans la longue nuit hivernale
lorsque la lumière disparaît
je suis celle qui se souvient.
 
 
Un tressaillement
une bête
informe nue
que j’ai oubliée sans doute
qui commence à peine à frémir
par intervalles
qui s’étirera
pour s’élancer, bondir vers ma conscience
la strier d’éclairs
noirs, rouges, verts
j’attends qu’elle remonte le temps
traverse l’espace infini de la profondeur.
 
 
Comme un murmure
à peine audible
qui s’ombre de présences
tapies dans la vase
s’éveille lentement
d’un long sommeil de glace
mes songes se déchirent
s’anéantissent dans la lueur vive
qui m’envahit.
 
 
Au fond des yeux léchés de glace
se déposent des cendres folles
la vue se brouille, s’effiloche
se dissout dans l’horizon grisé
soleil dormant où s’ancre la nuit
Lentement, nous sommes descendus
et l’ombre s’est agrandie
à mesure que nous approchions
effleurant notre cœur
notre esprit et nos mains
si habiles à faire le mal et le bien
des mains ouvertes
pour recevoir la lumière de l’autre
éclats lumineux brisés par la chute
éclats d’ombres aussi qui vous crèvent les paumes
de leurs puits de silence et de leurs cris de bêtes.
 
 
Dans ces profondeurs abyssales
je vous cherche, me perds
et nous nous retrouvons
différents et pourtant semblables
dans cette descente de nous-mêmes
vers ce Chemin d’eau et d’obscurité
que traversent d’horizontales ombres
des éclats de lumière
venus d’un Ailleurs que nous avons oublié
Il nous faudra atteindre le fond
pour remonter
d’un coup de...