La Métempsychose de Kadogo, l’enfant sacré de la guerre
218 pages
Français

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La Métempsychose de Kadogo, l’enfant sacré de la guerre , livre ebook

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Description

Kadogo est un petit soldat qui évolue dans beaucoup de situations mêlées de drames atroces et de bouleversements sans cesse lénifiants pour son âge. Né dans l’innocence totale avec un avenir prometteur, il est appelé à tenir tête aux affres de la guerre où il est laminé. Il voit ainsi son grand-père décapité, son père brûlé vif par la milice rebelle alors qu’il n’est encore qu’un enfant voulant vivre seulement sa vie. Il est aussi, par la tragédie de la guerre, obligé de chanter et de danser alors qu’un officier de cette même milice viole sa maman, violant aussi son innocence ! Finalement il est enlevé par la même milice qui le drogue, l’arme et l’incite à commettre les mêmes abominations que celles qu’il a pu subir. Il devient une machine à tuer, à torturer ou à violer sinon à se faire tuer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 août 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414074228
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-07420-4

© Edilivre, 2017
Prologue
Je dédie ce livre à tous les enfants du monde forcés de se faire enrôler dans les milices dont ils ne comprennent ni le rôle ni l’aboutissement, à tous ces enfants qui s’écroulent sous les bombes, les balles, la misère où la violence causée par les adulte, à toutes ces filles et ses femmes qui tombent sous la loi du viol systématisé par les conflits ou la guerre.
A ces petits enfants obligés de s’entraîner pour tuer, torturer ou se faire tuer eux-mêmes parce que les puissances d’argent sale en ont ainsi décidé, à tous ces enfants morts, arme à la main, dans le fameux champ de bataille alors qu’ils n’avaient qu’envie de vivre et de réaliser leurs rêves, j’adresse un message de solidarité et de compassion. A toutes ces mamans qui ont vu leurs bambins enlevés de leur amour par la milice malicieuse pour s’enrôler en fin d’aller tuer, torturer ou se faire trucider, je lance un enflammé : plus jamais ça !
Un sentiment d’amour à toute ma famille. Trouvera-t-elle une fierté en lisant ce livre ou en méditant sur certains des propos soulevés dans le drame réel qu’a connu, au travers ces lignes, l’Enfant sacré ?
Epilogue
Le paradis terrestre tant espéré s’est depuis longtemps évaporé, fauché par la mauvaise foi de l’homme. Il n’en reste qu’une illusion. L’Eden qui devait le remplacer, lui aussi, avec la cruauté humaine s’est égaré… L’amour n’existant plus, car disparu avec le terrestre paradis, règnent à jamais la haine, la terreur et la concupiscence sur la terre et peut-être aussi dans l’univers.
Combien de sages, combien d’hommes de bonne volonté et de bonne foi ont essayé de le ramener sur terre sans jamais atteindre leur but. Confucius, avec son humanisme à la chinoise mettant l’homme au centre de ses préoccupations, a tenté, par une morale positive basée sur la rectitude et la sincérité dans la noblesse du cœur, de forcer le regard de l’homme vers l’amour de l’autre dans son sens le plus large. Il n’a pu, hélas, secouer la conscience de l’homme vers un élan quelconque de solidarité et moins de l’amour.
Bouddha, considéré comme le premier éveillé des hommes du sommeil de l’ignorance et même en ayant une immense compassion totalement impartiale et embrassant, par l’entraide, le partage, le don et la disponibilité, tous les êtres vivants sans discrimination, n’a pu faire bouger d’un pouce le cœur humain. Il a en quelque sorte échoué à faire tourner la roue à son dharma, fruit de la sagesse la plus parfaite, malgré son troisième œil, malgré sa protubérance de sagesse, pour répandre la bonne parole dans le monde, la parole de l’amour.
Pareil à ces grands hommes, Jésus Christ a essayé, par son « aimez-vous les uns les autres », ou par son retentissant « aime ton prochain comme toi-même », à canaliser l’amour des hommes les uns envers les autres. Il est même allé plus loin en prônant : si quelqu’un te donne une gifle à la joue gauche, présente-lui la joue droite. C’est bien méconnaître le gouffre dans lequel se trouve le genre humain et c’est bien là tenter le diable ! L’homme n’a pas du tout hésité à lui infliger, à la même joue droite, la plus terrible des claques, la mort ! En fait il s’est trouvé du jour au lendemain crucifié pour avoir aimé l’homme dans son essence.
Quelques siècles plus tard est venu Mahomet avec sa doctrine de partage et d’humilité, mais son appel au perpétuel jihad à tout peuple qui n’embrasse pas son point de vue, l’a fait considérer comme un lunatique à tel point que son message n’a servi que peu ou prou, sinon à attiser les querelles des palais.
D’autres sages tels que Gandhi avec satyagraha, une théorisation de la résistance à l’oppression par la désobéissance civile de masse et la non-violence ou Martin Luther King qui par la suite s’est vu inoculé par le virus de ce dernier ont voulu prêcher la non-violence, mais c’est la violence qui a eu raison d’eux. L’un et l’autre furent assassinés, sacrifiés à l’autel de la même violence qu’ils voulaient éradiquer.
Dès lors que pouvait un Mandela qui timidement a opté pour la doctrine de ses prédécesseurs. Bâillonné pour ne plus parler, lui aussi connut le chemin de la geôle. Comme qui dirait que la violence a ses assises et ses garde-fous parmi les hommes. Oser s’y attaquer, revient à soulever son tollé, donc à se faire assassiner !
Pour pérenniser cet esprit congénital de violence à tout prix, l’homme s’attaque à la base même de l’amour et de l’innocence : l’enfant. Au lieu de poser des barrières pour protéger ce dernier, mais non seulement il l’arme pour aller tuer, mais aussi se faire descendre avec un but caché, décimer toute une génération et conquérir des terres plus viables.
Et pire encore, ô homme, vile créature sans scrupule ni conscience, par le viol systématique voire institutionnalisé tu as touché à la femme, symbole même de la procréation humaine, l’être que Dieu a choisi pour propager et sacraliser la vie la vie !
Pourquoi, homme, te comportes-tu ainsi avec ta progéniture et même avec le symbole supposé lui avoir donné la vie ? La cupidité, le profit, en seront-ils le moteur principal de la course aux armements et à la mauvaise foi qui t’animent ? Et cette violence gratuite sur le faible, d’où peut-elle provenir sinon de l’inconscience ?
Peut-on rappeler le piège du destin humain ? L’exploiteur et le bénéficiaire de cette misère n’est pas forcément celui que l’on croit. Tôt ou tard le code des valeurs peut spontanément s’inverser et la victime innocente, surtout un enfant, même s’il est un kadogo, enfant de la guerre, en deviendra grandi dans ce drame humain. L’exécuteur pourra ainsi se trouver du côté des exécutés !
Mais, toi, homme et créature de Dieu, qu’as-tu fait de toutes ces grandes largesses et de toutes ces richesses prodiguées allégrement et gracieusement par Dieu ? Tu as osé les fouler aux pieds ! Tu aurais dû implorer le pardon à ce Dieu si bon, courber ton front devant sa générosité illimitée et lui rendre grâce.
Méprisant ses lois et son éternelle étincelle d’amour, tu as semé à travers toute la planète bleue la haine, ton orgueil par la guerre et ses forfaits. Tu as même osé toucher au symbole de l’innocence et de la pureté. Tu as touché à l’enfant, à l’enfant que par ces armes que tu as éparpillées à travers le monde, tu aurais dû protéger ! Ainsi donc l’enfant est devenu la première victime de ta haine éternelle contre l’humanité. Tu as tout assassiné en lui, son âme, son avenir, sa pensée, sa raison d’être sur terre sans savoir que c’est toi-même que tu assassines !
Mais ne serait-il pas le temps de faire ton mea culpa, car le seul salut qui te reste sur cette terre viendra et naîtra de l’innocence de cet enfant que tu n’as pu protéger ? Lui au moins, perdu au milieu d’une époque qui n’est pas la sienne et qui soulève en lui des interrogations sans fins, saura, par la grandeur de son cœur, redresser la tête de l’humanité. En fait, vomissant un système où la violence et son inaliénable course aux profits détruisent, pervertissent et corrompent tout, il pourra, l’occasion venue, après avoir découvert le sombre portrait projeté sur la génération future qui, à cause de la concupiscence, n’a plus de racines, redresser tous les méandres imposés à ce fleuve commun qu’est notre vie commune sur terre.
Ardemment il espère que toutes les voies navigables de ce gigantesque fleuve permettront à tout homme de naviguer librement entre l’amour et la justice, entre la paix et la quiétude. Il recèlera une émouvante clarté, tandis que, le cœur battant, une aube nouvelle lui parlera en aparté.
Fions-nous alors à sa métempsychose qui dès sa naissance se révèlera par son innocence d’enfant, par la cruauté humaine qu’il va non seulement subir, mais aussi reproduire parce que conditionné. Cette même métempsychose injectera en lui courage, sagesse et témérité pour libérer femme et enfant de leur condition dégradante et déshumanisante. Ainsi s’éclipsera le règne de la cruauté et du viol.
L’enfant sacré
Les parents bénis
Aux bénis noms du père et de la mère de l’enfant sacré,
Prends ta plume, ô éternel poète, toi talentueux aède, ta cithare pince
Et toi africain griot au timbre d’ébène, attise ta voix mélodieuse
Pour chanter l’épopée portant en apothéose les exploits de sa postérité :
Joignez-vous et harmonisez vos accords pour son futur triomphe,
Car l’aube est enfin arrivée, les rayons du soleil inondent nos yeux,
Levons ceux-ci donc plus haut pour mieux observer le firmament
Où sous peu va apparaître l’enfant sacré, espoir de nos cœurs !
Avant même qu’il ne soit né, il était déjà dans le cœur des étoiles,
Mais en fait il ne naîtra pas, mais tout simplement il apparaîtra
Venu de lointaines galaxies, amené par les messagers rayons du soleil,
Car il est et sera le vaillant fils de la terre, le prince des planètes
Qui, toute gloire dans ses mains, règnera dans l’univers.
Lui seul sera capable de verser dans la nuit les milliers d’astres
Pour y répandre, comme un torrent bienfaisant, leur lumière éthérée.
Lui seul est habilité à répandre à profusion sur la terre, et les étoiles
La paix, la justice, la concorde et l’amour entre les hommes.
Sa maman, encore toute petite, avait toujours cette impression,
Au milieu de la nuit dans son sommeil ou pendant l’orage,
Que, si la Providence un jour pouvait lui permettre de rencontrer
Cet homme extraordinaire qui torturait tant son cœur,
Et sûrement serait le père de ses nombreux enfants,
Elle serait la plus heureuse des filles du monde et de l’univers.
Cette pensée aussi délirante qu’elle fût, sans qu’elle ne puisse le contrôler,
Hantait continuellement ses jours

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