La Nuit qui voudrait être écarlate
84 pages
Français

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La Nuit qui voudrait être écarlate , livre ebook

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Description

À la suite du cancer qui a emporté en un mois son épouse, l'auteur nous livre un recueil de poésie qui chante cet amour brisé.
Les textes sont en majeure partie de facture classique ; ils traduisent la recherche d'une musique et d'un rythme qui rappellent inlassablement la mer. Cet élément est très présent avec le ciel et le soleil, leurs couleurs changeantes évoquant une douleur encore présente.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334027625
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-02760-1

© Edilivre, 2015
Du même auteur
Du même auteur :
– Les Eaux de Nacre, poèmes (R.M. Paris), 1963.
– Nous qui sommes nés pour la mort lui donnerons des lieux d’amour, poèmes, Edition de la Revue Moderne Paris XV e , 1965.
– Un choix de poèmes, dits par l’auteur, a été gravé en 1962, sur disque 45 T, aux Editions Citta-Discop, Neuilly.

Citation



« ma présence n’est pas ici.
« je suis habillé de moi-même.
« il n’y a pas de planète qui tienne
« la clarté existe sans moi.
Paul Éluard


« Vraie Lumière,
« Celle qui jaillit de la Nuit ;
« Et Vraie Nuit
« Celle d’où jaillit la Lumière . ( 1 )
François CHENG,
de l’Académie française
1 . () Extrait de « La vraie gloire est ici », Gallimard.
Le Tableau ( 2 )
Quelques hommes en arme essaient de s’avancer
Et plus le temps est là, et plus l’encre est jetée
Par la pieuvre, énervée de ne rien accrocher
Peignant la sombre nuit par petits coups de jets.
Bien des années avant le tableau était peint
Dans ces bleus assombris qui chassent la lumière,
Voulant, sans doute aucun, retracer un destin,
Préfigurant ainsi une agonie dernière.
La nuit a envahi les lignes du tableau.
Elles sont bleues, bleu-noires, tendues dans le brouillard,
Perdues au firmament et coupant les amarres,
Encerclées de volutes dessinées par les eaux.
Je vois un soleil mort, appuyé sur la brèche.
Il décrit les cercles de ses rayons brisés
Sans réchauffer ton cœur étonnamment revêche
Ni lui laisser atteindre un bonheur espéré.
Par le peintre énervé, Russolo est revu :
Il part en guerroyant tout au long de sa toile
Interprétant Luigi presque à son insu
Pour muer l’astre-roi en une pale étoile.
Il voit des fourmis bleues se dressant dans le noir.
Le tunnel est profond glissant sur les murailles.
Où s’en aller son âme ne peut ni veut savoir,
Sur les cercles noircis il n’y a rien qui vaille.
Cette nuit est fantôme. Enserré par la glace,
Le calamar est prêt, tapi comme un rapace.
Le délire apparait et suinte sur la place,
Préfigurant déjà les ennuis qui s’amassent.
2 . () Peinture à l’huile de Danielle Dubesset-Longueville (d’après Luigi Russolo 1912), reproduite en 1ère de couverture.
Première partie : Au Crépuscule de la vie
La sentence
Exécutée ! La sentence abrupte est tombée,
Un jour, fin septembre. Le soleil aux aguets
N’a pas vu l’araignée entraînant les nuages.
Ses rayons ont chuté sans franchir le passage.
L’attente du repas était interminable.
A la condamnation la bête s’y attable.
Il lui fallut un mois pour malaxer tout ça,
Puis le monstre repu s’est endormi là-bas,
Dans les nuages gris, merveilleux et touffus,
Enserrant tout ce corps jusqu’à la mise à nu.
Je Resterai
Les yeux rivés sur moi : « partiras-tu d’ici »
Me dit-elle calmement, « quand tout sera fini ? »
Quelques secondes se sont battues dans ma gorge
Avec le goût amer d’un trop vieux sucre d’orge.
Au travers de la vitre, l’auréole de la lune
Hoquetait dans la nuit, sautant sur les nuages,
Me laissait entrevoir tes jolies mèches brunes
Et ta main dans ma main affectait d’être sage
« Oui », ai-je répondu, « pour oublier la loi
Qui sera vraiment dure pour rester sous ce toit ».
Sa main posée comme une blanche opaline
Semblait juste un peu moite et délicate et fine.
Un soupir exprimé par un ange passant
Eteignit doucement la mèche lumineuse
De ce cercle si blanc accroché...

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