Le Temps multiplié
44 pages
Français

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Le Temps multiplié , livre ebook

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Description

« J'ai perdu ma langue emmêlée Dans des étoiles de papier, J'ai baisé la foudre et l'orage, Ils m'ont mordu jusqu'à la cendre. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 juin 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342052664
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Temps multiplié
Pierre Moreno
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Temps multiplié
 
 
 
À Chrystelle.
 
 
 
Au bout de mes doigts en brindilles une étincelle m’a suffi. Elle a dissipé les fumées sur les ruines des nuits en colère. Elle te suffira aussi, au soir cruel de cette pièce, à réchauffer les étoiles qui grelottent.
Toi
J’ai frappé du poing sur le Temps
Il a craché des feuilles mortes
J’ai crié par-dessus les vents
Ils m’ont glacé éparpillé
J’ai perdu ma langue emmêlée
Dans des étoiles de papier
J’ai baisé la foudre et l’orage
Ils m’ont mordu jusqu’à la cendre
J’ai imploré l’eau la forêt
Et l’oiseau seigneur de la bale
Sans pouvoir me désaltérer
J’ai souri aux premières vagues
Salué les fruits de l’aurore
Sans qu’ils traversent mon regard
Je demeure obscur au soleil
Invisible aux nuages libres
Inaudible aux chants des fontaines
Inconnu à la lumière
Je perds tous les dés de la vie
 
Dans ton œil seul je triomphe
 
Marche
Nous avons marché longtemps, sans jamais croiser nos chemins. Des vipères tombaient du ciel, il en pleuvait comme des cordes, et le pain naviguait sur la mer, loin de la bouche et du ventre. Les arbres se couchaient comme des chiens dans le silence, les ombres annonçaient la lèpre et demandaient à mourir, sans que personne n’ait pitié.
 
Nous avons avancé sous l’air poudré...

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