Les 100 plus beaux poèmes sur les animaux
116 pages
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Description

Les 100 plus beaux poèmes sur les animaux

Anthologie réalisée par Culture Commune
Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
En fait, ce sont plus de 140 poèmes consacrés aux animaux que propose ce livre qui rend hommage au génie créatif de nos poètes.

Les poèmes sont classés par ordre alphabétique des noms d'animaux de Abeille à Zèbre.
Retrouvez l'ensemble de nos collections sur http://www.culturecommune.com/

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 11
EAN13 9782363078247
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les 100 plus beaux poèmes sur les animaux Ouvrages parus dans cette collection : • Les cent poèmes français les plus célèbres • Les cent plus beaux poèmes sur l’Amour • Les cent plus beaux poèmes sur le deuil et la mort • Les cent plus beaux poèmes sur les fleurs • Les cent plus beaux poèmes sur les mois et les saisons Ces poèmes sont classés par nom d’Animal puis par auteur dans l’ordre chronologique de leur naissance. Lorsqu’un poème parle de plusieurs animaux différents, il est classé sous le nom du premier animal trouvé dans le titre, ainsiLe chien et le chat, se trouve classé à « Chien ». Jean de la Fontaine est le poète du monde animal. Aussi ne sont repris ici que ses poèmes les plus emblématiques.
Abeille La coquette et l'abeille de Jean-Pierre Claris de Florian, 1755-1794 Chloé, jeune, jolie, et surtout fort coquette, Tous les matins, en se levant, Se mettait au travail, j'entends à sa toilette ; Et là, souriant, minaudant, Elle disait à son cher confident Les peines, les plaisirs, les projets de son âme. Une abeille étourdie arrive en bourdonnant. Au secours ! Au secours ! Crie aussitôt la dame : Venez, Lise, Marton, accourez promptement ; Chassez ce monstre ailé. Le monstre insolemment Aux lèvres de Chloé se pose. Chloé s'évanouit, et Marton en fureur Saisit l'abeille et se dispose À l'écraser. Hélas ! Lui dit avec douceur L'insecte malheureux, pardonnez mon erreur ; La bouche de Chloé me semblait une rose, Et j'ai cru... ce seul mot à Chloé rend ses sens. Faisons grâce, dit-elle, à son aveu sincère : D'ailleurs sa piqûre est légère ; Depuis qu'elle te parle, à peine je la sens. Que ne fait-on passer avec un peu d'encens ! *** L’abeille de Louise Ackermann, 1813-1890 Quand l’abeille, au printemps, confiante et charmée, Sort de la ruche et prend son vol au sein des airs, Tout l’invite et lui rit sur sa route embaumée. L’églantier berce au vent ses boutons entr’ouverts ; La clochette des prés incline avec tendresse Sous le regard du jour son front pâle et léger. L’abeille cède émue au désir qui la presse ; Ella aperçoit un lis et descend s’y plonger. Une fleur est pour elle une mer de délices. Dans son enchantement, du fond de cent calices. Elle sort trébuchant sous une poudre d’or. Son fardeau l’alourdit, mais elle vole encor. Une rose est là-bas qui s’ouvre et la convie ; Sur ce sein parfumé tandis qu’elle s’oublie,
Le soleil s’est voilé. Poussé par l’aquilon, Un orage prochain menace le vallon. Le tonnerre a grondé. Mais dans sa quête ardente L’abeille n’entend rien, ne voit rien, l’imprudente ! Sur les buissons en fleur l’eau fond de toute part ; Pour regagner la ruche il est déjà trop tard. La rose si fragile, et que l’ouragan brise, Referme pour toujours son calice odorant ; La rose est une tombe, et l’abeille surprise Dans un dernier parfum s’enivre en expirant. Qui dira les destins dont sa mort est l’image ? Ah ! combien parmi nous d’artistes inconnus, Partis dans leur espoir par un jour sans nuage, Des champs qu’ils parcouraient ne sont pas revenus ! Une ivresse sacrée aveuglait leur courage ; Au gré de leurs désirs, sans craindre les autans, Ils butinaient au loin sur la foi du printemps. Quel retour glorieux l’avenir leur apprête ! À ces mille trésors épars sur leur chemin L’amour divin de l’art les guide et les arrête : Tout est fleur aujourd’hui, tout sera miel demain. Ils revenaient déjà vers la ruche immortelle ; Un vent du ciel soufflait, prêt à les soulever. Au milieu des parfums la Mort brise leur aile ; Chargés comme l’abeille, ils périssent comme elle Sur le butin doré qu’ils n’ont pas pu sauver. *** Berger d'abeilles de François Fabié, 1846-1928 Le doux titre et l'emploi charmant : Être, en juin, un berger d'abeilles, Lorsque les prés sont des corbeilles Et les champs des mers de froment ; Quand les faucheurs sur les enclumes Martèlent la faux au son clair, Et que les oisillons dans l'air Font bouffer leurs premières plumes ! Berger d'abeilles, je le fus, À huit ans, la-bas, chez mon père, Lorsque son vieux rucher prospère Chantait sous ses poiriers touffus.
Quel bonheur de manquer l'école Que l'été transforme en prison, De se rouler dans le gazon, Ou de suivre l'essaim qui vole, En lui disant sur un ton doux Pour qu'il s'arrête aux branches basses : Posez-vous, car vous êtes lasses ; Belles abeilles, posez-vous ! Nous avons des ruches nouvelles Faites d'un bois qui vous plaira ; La sauge les parfumera : Posez-vous, abeilles, mes belles ! Et les abeilles se posaient En une énorme grappe grise Que berçait mollement la brise Dans les rameaux qui bruissaient. Père ! criais-je, père ! arrive ! Un essaim ! " Et l'on préparait La ruche neuve où sans regret La tribu demeurait captive. Puis, sur le soir, lorsque, à pas lents, Du fond des pâtures lointaines Les troupeaux revenaient bêlants Vers l'étable et vers les fontaines, Je retrouvais mon père au seuil Comptant ses bêtes caressantes, Et lui disais avec orgueil : Toutes les miennes sont présentes ! Le doux titre et l'emploi charmant : Être, en juin, un berger d'abeilles, Lorsque les prés sont des corbeilles Et les champs des mers de froment !
Aigle Tant que l'oiseau de Jupiter vola de Joachim du Bellay, 1522-1560 Tant que l'oiseau de Jupiter vola, Portant le feu dont le ciel nous menace, Le ciel n'eut peur de l'effroyable audace Qui des Géants le courage affola : Mais aussitôt que le Soleil brûla L'aile qui trop se fit la terre basse, La terre mit hors de sa lourde masse L'antique horreur qui le droit viola. Alors on vit la corneille germaine Se déguisant feindre l'aigle romaine, Et vers le ciel s'élever derechef Ces braves monts autrefois mis en poudre, Ne voyant plus voler dessus leur chef Ce grand oiseau ministre de la foudre. *** La chasse de l'aigle de Charles-Marie Leconte de Lille, 1818-1894 L 'aigle noir aux yeux d'or, prince du ciel mongol, Ouvre, dès le premier rayon de l'aube claire, Ses ailes comme un large et sombre parasol. Un instant immobile, il plane, épie et flaire. Là-bas, au flanc du roc crevassé, ses aiglons Érigent, affamés, leurs cous au bord de l'aire. Par la steppe sans fin, coteau, plaine et vallons, L'oeil luisant à travers l'épais crin qui l'obstrue, Pâturent, çà et là, des hardes d'étalons. L'un d'eux, parfois, hennit vers l'aube ; l'autre rue ; Ou quelque autre, tordant la queue, allègrement, Pris de vertige, court dans l'herbe jaune et drue.
La lumière, en un frais et vif pétillement, Croît, s'élance par jet, s'échappe par fusée, Et l'orbe du soleil émerge au firmament. À l'horizon subtil où bleuit la rosée, Morne dans l'air brillant, l'aigle darde, anxieux, Sa prunelle infaillible et de faim aiguisée. Mais il n'aperçoit rien qui vole par les cieux, Rien qui surgisse au loin dans la steppe aurorale, Cerf ni daim, ni gazelle aux bonds capricieux. Il fait claquer son bec avec un âpre râle ; D'un coup d'aile irrité, pour mieux voir de plus haut, Il s'enlève, descend et remonte en spirale. L'heure passe, l'air brûle. Il a faim. À défaut De gazelle ou de daim, sa proie accoutumée, C'est de la chair, vivante ou morte, qu'il lui faut. Or, dans sa robe blanche et rase, une fumée Autour de ses naseaux roses et palpitants, Un étalon conduit la hennissante armée. Quand il jette un appel vers les cieux éclatants, La harde, qui tressaille à sa voix fière et brève, Accourt, l'oreille droite et les longs crins flottants. L'aigle tombe sur lui comme un sinistre rêve, S'attache au col troué par ses ongles de fer Et plonge son bec courbe au fond des yeux qu'il crève. Cabré, de ses deux pieds convulsifs battant l'air, Et comme empanaché de la bête vorace, L'étalon fait dans l'ombre ardente de l'enfer. Le ventre contre l'herbe, il fuit, et, sur sa trace, Ruisselle de l'orbite excave un flux sanglant ; Il fuit, et son bourreau le mange et le harasse. L'agonie en sueur fait haleter son flanc ; Il renâcle, et secoue, enivré de démence, Cette grande aile ouverte et ce bec aveuglant. Il franchit, furieux, la solitude immense, S'arrête brusquement, sur ses jarrets ployé, S'abat et se relève et toujours recommence. Puis, rompu de l'effort en vain multiplié, L'écume aux dents, tirant sa langue blême et rêche, Par la steppe natale il tombe foudroyé.
Là, ses os blanchiront au soleil qui les sèche ; Et le sombre Chasseur des plaines, l'aigle noir, Retourne au nid avec un lambeau de chair fraîche, Ses petits affamés seront repus ce soir. *** La mort de l'aigle de José-Maria de Heredia, 1842-1905 Quand l'aigle a dépassé les neiges éternelles, À ses larges poumons il veut chercher plus d'air Et le soleil plus proche en un azur plus clair Pour échauffer l'éclat de ses mornes prunelles. Il s'enlève. Il aspire un torrent d'étincelles. Toujours plus haut, enflant son vol tranquille et fier, Il plane sur l'orage et monte vers l'éclair Mais la foudre d'un coup a rompu ses deux ailes. Avec un cri sinistre, il tournoie, emporté Par la trombe, et, crispé, buvant d'un trait sublime La flamme éparse, il plonge au fulgurant abîme. Heureux qui pour la Gloire ou pour la Liberté, Dans l'orgueil de la force et l'ivresse du rêve, Meurt ainsi d'une mort éblouissante et brève ! *** L'Aigle de Charles Gill, 1871-1918 Dans cette cage où des bourreaux l'avaient jeté, L'espérance faisait frémir ses grandes ailes, Et sans que le malheur eût vaincu sa fierté, Son regard convoitait les sphères éternelles. Je mis fin à l'horreur de sa captivité ; Son âme illumina ses puissantes prunelles, Quand, déployant l'ampleur de ses formes si belles, Il monta dans l'azur et dans la liberté.
Si ton coeur m'a gardé de la reconnaissance, Tu peux payer bien cher ta simple délivrance, Toi qui fuis maintenant vers les astres de Dieu ! Conquérant de l'espace, emporte ma mémoire ! Daigne m'associer à ton immense gloire, Lorsque tu planeras dans le beau pays bleu !
Albatros
L'albatros de Charles-Marie Leconte de Lille, 1818-1894 Dans l'immense largeur du Capricorne au Pôle Le vent beugle, rugit, siffle, râle et miaule, Et bondit à travers l'Atlantique tout blanc De bave furieuse. Il se rue, éraflant L'eau blême qu'il pourchasse et dissipe en buées ; Il mord, déchire, arrache et tranche les nuées Par tronçons convulsifs où saigne un brusque éclair ; Il saisit, enveloppe et culbute dans l'air Un tournoiement confus d'aigres cris et de plumes Qu'il secoue et qu'il traîne aux crêtes des écumes, Et, martelant le front massif des cachalots, Mêle à ses hurlements leurs monstrueux sanglots. Seul, le Roi de l'espace et des mers sans rivages Vole contre l'assaut des rafales sauvages. D'un trait puissant et sûr, sans hâte ni retard, L'oeil dardé par delà le livide brouillard, De ses ailes de fer rigidement tendues Il fend le tourbillon des rauques étendues, Et, tranquille au milieu de l'épouvantement, Vient, passe, et disparaît majestueusement. *** L'albatros de Charles Baudelaire, 1821-1867 Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. À peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
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