Les 100 sonnets du Diable
110 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les 100 sonnets du Diable , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
110 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le Diable est un personnage qui a toujours fasciné l'imaginaire des écrivains. Il était donc tout à fait logique qu'un poète comme Renaud Lejeune lui consacre un recueil de sonnets, la forme poétique la plus aboutie et la plus codifiée de la langue française.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332953742
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-95372-8

© Edilivre, 2015
Du même auteur
Du même auteur :
– Prémices , Memory Press, 2004
– Exuvie , Éditions Persée, 2013
(N’hésitez pas à consulter la page http://www.renaud-lejeune.com/ !)
Citation

« Tous vous tendent leurs pièges, savants, politiciens, banquiers ; les pièges où eux-mêmes sont pris. Le poète vous tend sa bouée, et s’il le peut, sa main. »
Armel Guerne
Introduction Tu ne sauras jamais mon nom
De tous les démons je suis bien le plus habile
Siècle après siècle j’ai tissé ma fine toile
Au cœur des campagnes et des plus grandes villes
Je vais vers ceux qui se perdent sous les étoiles
Mon boulot c’est chasseur d’âmes Nuit après nuit
J’arpente les rues des cités endormies
À la recherche de sang jeune et bouillonnant
Des désirs les plus fous En les satisfaisant
Je gagne mon pain et un peu d’éternité
Pour eux par contre c’est la chute sans pitié
Dans la géhenne Je ne comprends pas à qui
Ni à quoi peut servir toute cette énergie
Que je passe tout mon temps libre à collecter
Ce que je capture n’est que médiocrité
 
Ahasvérus
Ô toi le Juif errant qui marqué d’une croix
De feu et de sang au milieu de ton front
Pour avoir commis le bien pire des affronts
Il te faut aujourd’hui et à jamais sans choix
Possible traîner à ta suite le charroi
De ton péché Pourtant c’est avec affection
Que je t’observe de loin me disant qu’au fond
Ton sort est injuste Quelle est donc cette loi
Qui a fait de toi ce que tu es maintenant
Un être qui ne peut pas mourir et ayant
Perdu tout espoir de vivre ne pouvant même
Pas plus d’un jour dans la même couche un instant
Te reposer Tu es devenu pour les gens
De la populace un symbole d’anathème
 
Les âmes perdues
Errant dans le triste monde sans but aucun
Les âmes perdues m’inspirent à la fois
De la pitié et du dégoût Comme moi
Qui m’agite sans nul répit pour un parfum
Oublié retrouver elles sont presque à jeun
Toute la journée et leur sommeil est si froid
Qu’aucun rêve jamais ne vient troubler la voix
Criarde lézardant leur mémoire comme un
Sabre tranche un cheveu Pour elles nul repos
Où qu’elles aillent c’est comme si de leur peau
On les privait comme si leurs os on broyait
Elles ne trouveront jamais la paix et l’eau
Du Léthé l’oubli de son noir et blanc manteau
Ne peut leur apporter ou cacher leurs méfaits
 
L’amour est mort entre nous
L’amour est mort entre nous Oui c’est bien fini
Mon cœur ne palpite plus quand je pense à toi
C’est plutôt la haine qui s’empare de moi
Lorsque ton image mon esprit envahit
Au sein des rues de la ville je ne veux
Plus te croiser Je pense ainsi à d’autres jeux
À toutes ces filles qui te remplaceront
D’ici quelques heures quelques jours ou saisons
Que Dieu pardonne ta folie mais sauter
A juste fait de toi une âme condamnée
À une longue errance et la libération
Que tu obtiendras après moult libations
N’est pas pour demain Il te faudra m’oublier
Tout en arrivant à ne pas me détester
 
Anamalek
Ils sont comptés tes jours ô grande Babylone
Percés ont été tes murs par Anamalek
Pour que des démons le flot puissant tes obsèques
Vienne célébrer Les journées monotones
Et rieuses au sein de tes rues friponnes
Laisseront la place au délabrement au sec
Tourment des âmes Des corps mutilés avec
Délectation seront offerts à la Gorgone
Tandis que les femmes seront pour les satyres
Parfumés d’ignobles senteurs Anéantir
La civilisation voilà ma mission
Et personne ne m’en empêchera Agir
Piétiner les cœurs et avant tout détruire
Derrière moi il n’y a que désolation
 
L’Antéchrist
Oh oui il est venu le terrible Antéchrist
Il y a bien longtemps de cela déjà Sa
Face immonde est restée gravée au fond de ma
Mémoire Mais de nos jours et cela m’attriste
Plus que tout il est si puissant qu’un talmudiste
Averti pourrait bien voir en lui un prélat
Honorable Certains seraient même prêts à
Faire de lui un roi descendant du Psalmiste
Ils paieraient assez tôt leur méprise certes
De leur misérable vie mais je le regrette
Amèrement nul ne pourrait le reconnaître
Et le forcer à se confier aux expertes
Mains du sanhédrin sans que la moindre pauvrette
Ne se mette à gémir en implorant cet être
 
L’antisémite
À la simple vue de l’étoile de David
Son estomac et ses intestins se convulsent
Son rêve est que de leurs terres on les expulse
Et de voir la Shoah faire à nouveau le vide
Autour d’elle tout en punissant cet avide
Peuple pour ses nombreux méfaits C’est qu’il compulse
Nuit et jour des Bibles et ses yeux se révulsent
Quand il en découvre de nouveaux plus sordides
Encor que ceux dont il avait eu vent durant
Son endoctrinement Il les déteste sans
Avoir jamais eu l’heur de les rencontrer ou
De s’informer sur leur culture il croit leur sang
Impur ou différent du sien et classe au rang
Des sottises ceux qui assurent qu’il est fou
 
Anubis
Le dieu à tête de chacal posa les yeux
Sur moi et me fit don d’une clé précieuse
Que m’envie même le Diable Poussiéreuse
Et évanescente elle entrouvre dans le feu
Les portes des mondes me permettant au mieux
De passer à l’envi de l’un à l’autre Pieuse
Recluse au fond d’un cloître ou catin envieuse
D’un quelconque harem je te conquiers joyeux
Sans même que tu le saches Je sors ainsi
Vainqueur des combats les plus rudes Étourdis
Mes ennemis ne sont que pantins ballottés
Par les portes du temps Mon esprit adouci
Par ces victoires trop faciles en oublie
Presque la haute lutte et le sang pur versé
 
L’assassin
Du sang coule sur ses doigts mais il garde son
Sang-froid De manière méthodique il efface
Tout ce qui pourrait le trahir la moindre trace
De son passage tout en s’essuyant le front
Les mains Il essaie de sourire devant son
Reflet aucun des traits renvoyés par la glace
Ne semble révéler que la triste...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents