Les mots, les morts

Olivier Ragasol-Barbey, Bertrand Joliet

Description

« Finalement, Les Mots, les morts n’est pas vraiment un livre sur la mort de mon père, ni même sur la mort, il parle d’une relation père-fils presque impossible dont la mort n’est qu’un révélateur. La photo que tu as choisie le résume parfaitement. On dirait que ce père me tire vers l’intérieur du cadre, sans vraiment me tenir, on regarde tous les deux ma mère, l’avenir bée devant nous. En fait, tu sais souvent mieux que moi ce qui me va !

Revenons à l’illustration de couverture. À y regarder d’un peu près, elle me parle. Le personnage surgit d’une chose qui est peut-être la mort, et en même temps sa main droite se délite — c’est à la fois mon père (main, hémiplégie) et moi (une échappée hors du mur du silence).

Voilà, j’arrête mes bavardages !”

Olivier Ragasol-Barbey
Correspondance avec l’éditeur

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: ACT éditions
• Date de parution: 23 novembre 2022
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9791091599429
• Langue: Français

Extrait

Sur la typographie dans les ebooks
Un ebook, c’est tout au fond du code HTML qui permet la lecture des textes sur des écrans numériques. Cependant, dès lors que ces textes sont des poèmes, il y a un défaut majeur et irréparable dans la façon dont l’ebook coupe les vers lorsqu’ils sont trop longs pour la largeur de la page : au lieu de projeter la suite du vers sur la droite comme dans un livre papier, l’ebook remet la partie coupée sur la gauche si bien que, avec les vers libres, il devient impossible de savoir si telle ligne est la fin d’un vers ou un vers en soi.
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Les éditeurs
Olivier Ragasol-Barbey
Les Mots, les morts
Place du Châtelet (Paris) - Novembre 1968.
De courbes en arabesques On y arrive presque Pas de deux, pirouette (...) On se jette, on se lance On entre dans la danse
Clarika

Sur un mince cristal l’hiver conduit leurs pas Le précipice est sous la glace Telle est de nos plaisirs la légère surface Glissez, mortels, n’appuyez pas
Pierre-Charles Roy






Mots-clés : visage, père, main, parler.
SAINTE-ANNE I
*
Écrire, j’ai toujours ce recours, tu n’avais même pas ça, pas même ces mains que sont les mots. J’y reviens toujours, à tes mains, qu’ont-elles saisi finalement ? Préhension faute de compréhension. Tu te refermes tout entier sur ton mystère.
Je suis allé te voir aujourd’hui, pas plus de temps qu’il n’en fallait je l’avoue, puis je me suis replié dans le grand café du carrefour, l’Ariel. Je m’attarde là après chaque visite. Te savoir à proximité donne une coloration particulière à l’endroit. Il doit toujours entrer dans la clientèle un...