Merci, c est gentil !
248 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Merci, c'est gentil ! , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
248 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Il ne faut jamais cesser le combat Qu'importe les épreuves difficiles Il ne faut jamais baisser les bras Savoir dompter les maux indociles » Jonathan Machado décrit son oeuvre comme un « recueil de poèmes autobiographique » inspiré par Raymond Queneau. Avec une grande liberté de ton et de forme, il raconte sa quête du bonheur, malgré les accidents de la vie. Handicapé par une neuropathie précoce, il se raccroche au soutien précieux de soignants et de ses proches pour surmonter ses graves problèmes de santé. Optimiste de nature, il pose un regard plein de sagesse et une bonne dose d'humour sur son existence écoulée et livre une vraie leçon d'espoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 août 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342167368
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Merci, c'est gentil !
Jonathan Machado
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Merci, c'est gentil !
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouver l’auteur sur son site Internet
jonathan-machado.societedesecrivains.com
 
Avant-propos
À l’exemple de Chêne et Chien de Raymond Queneau, j’ai tenté un poème autobiographique, mais quatre pages, ça me semblait un peu court pour une vie complète. J’ai donc décidé d’inventer un recueil autobiographique contenant ma vie sous forme de poèmes plus ou moins libres et sans modèle prédéfini, juste des rimes ABAB à chaque strophe, voire des modèles selon ma fantaisie ; ET une partie « Anthologie » avec la majorité de mes textes indépendants.
 
Le projet a été achevé fin 2018, avec une longue pause de deux ans où ma motivation s’était envolée. J’ai voulu faire par ordre chronologique dans un premier temps, donc les thèmes ont tendance à se mélanger…
 
J’ai longtemps réfléchi à un titre me représentant et j’en suis venu à la petite phrase que chaque fille finit par me dire un jour, ironiquement, je pense que la plupart du temps, c’est leur manière polie de me dire que j’ai beau être gentil je ne les intéresse pas.
Ce titre est donc un peu une vengeance personnelle, mais c’est surtout un message pour les lecteurs : il faut remercier la vie.
 
 
 
J.M.
Les petits bobos de ma vie

Je suis né le 26 février 1986
Petit être joufflu de 3,420 kilos
Mais aux échographies, nul ne vit mon pénis
Mes parents attendaient une fille, premier bobo
 
« Oui, oui, c’est un magnifique garçon ! »
A-t-on annoncé à mes parents un peu honteux
Alors, hop, le rose et les poupées, au carton
Laissons la place à ce beau monsieur
 
À la mairie, ils ont bien spécifié
Jonathan Marcel Antonio Machado
Mais le mec de l’état civil s’est trompé
Jonathan Machado, deuxième bobo
 
En grandissant, je ne marche pas
À 18 mois, ça inquiète la famille
Alors, maman commence le combat
Soutenue par papa en béquille
Rendez-vous médecin pris
Biopsie effectuée à l’hosto
Résultat, c’est une neuropathie
On n’en sait pas plus, troisième bobo
 
L’école débute avec un déambulateur
En parallèle, l’ophtalmo me diagnostique une cataracte
Dans chaque œil, oh bah ça, c’est la meilleure
Et bien sûr, il faut m’opérer pour que ça jacte
 
J’ai porté des lunettes après coup
Qui me donnaient l’air d’un oiseau
Sérieux, je ressemblais à un hibou
Quatrième et cinquième bobos
 
De retour à l’école en mode gros yeux
Les spécialistes du handicap sont venus
« Il lui faut un fauteuil, madame, monsieur. »
Donc, là, adieu la liberté, il posera son cul
 
Et c’est ce que j’ai été obligé de faire
Car, non contents de gagner du blé, ces salauds
Avaient briefé l’encadrement scolaire
Qui me surveillait non-stop, sixième bobo
 
Ma neuropathie a évolué et atteint mon audition
En fait, pour bien cerner cette salope de maladie,
Il faut se comparer à une antenne de télévision
Je capte mal les signaux qui sont émis
 
Autant par la voix que par le regard d’ailleurs
Pour la voix, j’ai eu des diabolos
Des petits appareils amplificateurs
Ils ne réglaient pas le souci, septième bobo
 
Pour mieux comprendre l’erreur médicale
Gardons l’image d’une antenne de télé
Si on monte le son au volume maximal
C’est inutile si tout est déréglé
 
Ça ne m’aidait qu’un tout petit peu
Et on a fini par faire appel à une asso
Pour m’aider à traverser le collège et ses enjeux
Je n’étais pas en centre spécialisé, huitième bobo
 
Le lycée s’est passé pendant cinq ans
En centre spécialisé avec un super-personnel
Tant enseignant que soignant
Même si une personne m’a déçu, elle
 
Vous l’avez compris, j’adore le français
Mais je venais d’être opéré du dos
Une prof m’a mis la pression, après
Et j’ai échoué au bac L, neuvième bobo
 
Mais la gentille directrice m’a fait une fleur
Au lieu de redoubler, je retentais une filière
J’ai accepté cet insigne honneur
BEP – Comptabilité, ç’a été du tonnerre
 
Je me suis fait des copains au lycée
Durant ces années en brevet pro
Des filles m’ont même attiré
Amours à sens unique, dixième bobo
 
Pendant mes dernières années d’études
Fini les yeux de chouette peu sexy
Ces passages sur le billard furent le prélude
D’importants choix dans ma vie
 
Les médecins ne le pensaient pas
Pas plus que le jeune et frais ophtalmo
Ma neuropathie a progressé avec fracas
Ma vue décline, onzième bobo
 
Un beau jour que je regardais une lumière
Je me suis rendu compte d’un étrange effet
De mon œil gauche, comme un courant d’air
Comme si la lumière, d’elle-même, jaillissait
 
Un spectre copie conforme, pour résumer
J’en ai parlé à maman, c’était rigolo
L’ophtalmo a regardé et a dit de m’opérer
Erreur de diagnostic, douzième bobo
 
Car, à mon réveil, rien n’a disparu
Et je n’ai pas bien supporté l’anesthésie
Nous ne nous en sommes aperçus
Qu’un mois après cette connerie
 
J’avais des migraines qui tapaient si fort
Alors, là, direction le service pneumo
J’ai eu un masque à la Dark Vador
Pour m’oxygéner la nuit, treizième bobo
 
Revenons-en à l’erreur de diagnostic à présent
Il y a deux ans, mon œil gauche a « explosé »
Quelque chose s’est déchiré dedans
L’ophtalmo n’a rien décelé
 
Une échographie de mon œil a donné la réponse
J’ai eu envie de lui dire qu’il fallait y penser plus tôt
« C’est une urgence ophtalmo, le temps fonce ! »
Un déchirement rétinien, quatorzième bobo
 
J’ai fait des examens afin de déterminer
Si l’opération était sans risque pour moi
Les médecins m’ont carrément annoncé
Qu’ils ne pouvaient qu’avoir la foi
 
Dans le pire des cas, je subirais une trachéotomie
Pour finir ma vie [en étant] encombré d’un tuyau
Je me suis dit qu’un œil ne valait pas ce prix
Et je l’ai sacrifié, quinzième bobo
 
À noter que la cataracte et le déchirement rétinien
Ne sont pas des pathologies des nerfs
Ma neuropathie n’y est pour rien
L’élément que l’on peut prendre pour repère
 
C’est simplement que j’ai un karma de merde
Au niveau santé, mais je me bats tel un louveteau
Inlassable, peu importe que je gagne ou perde
J’attends, tous crocs dehors, un nouveau bobo
Ma neuropathie m’a rendu presque asocial
Je comprends mal et m’exprime difficilement
Aveugle d’un œil, l’autre y voit de plus en plus mal
Je reste en lice, malgré tout ça, pourtant !
Un chant pour le courage
En tant que guerriers, on se demande souvent
Le but de notre existence et de notre combat
Moi, j’ai la meilleure réponse, maintenant
C’est pour moi que je me bats
 
Il ne faut jamais cesser le combat
Qu’importent les épreuves difficiles
Il ne faut jamais baisser les bras
Savoir dompter les maux indociles
 
Car je suis le seul maître en mon corps
Ceux qui se suicident n’ont rien compris
Ils n’ont pas ce qui me rend fort
J’y ai déjà pensé, moi aussi
 
Il ne faut jamais cesser le combat
Qu’importent les épreuves difficiles
Il ne faut jamais baisser les bras
Savoir dompter les maux indociles
 
Mais je possède la plus grande richesse
Que tout être vivant devrait avoir
Quelque chose qui éloigne ma tristesse
Et qui a su vaincre mes pensées noires
 
Il ne faut jamais cesser le combat
Qu’importent les épreuves difficiles
Il ne faut jamais baisser les bras
Savoir dompter les maux indociles
 
Je possède une véritable meute solidaire
Une famille soudée et des amis fidèles
Et j’ai le meilleur ami de l’univers
Mon chien, empli d’un amour éternel
 
Il ne faut jamais cesser le combat
Qu’importent les épreuves difficiles
Il ne faut jamais baisser les bras
Savoir dompter les maux indociles
 
Ma famille est pleine d’amour
C’est pour elle que je me bats aussi
Malgré les années, elle me soutient toujours
Ma disparition y sèmerait la folie
 
Il ne faut jamais cesser le combat
Qu’importent les épreuves difficiles
Il ne faut jamais baisser les bras
Savoir dompter les maux indociles
 
Les amis, ça va et ça vient
Je ne suis pas leur priorité
Mais si je ne vais pas bien
C’est sur eux que je peux compter
 
Il ne faut jamais cesser le combat
Qu’importent les épreuves difficiles
Il ne faut jamais baisser les bras
Savoir dompter les maux indociles
 
Mon chien, j’ai tellement à en dire
Que je lui ai réservé une place à lui
Dans ce recueil sur ma vie à lire
Et ce, jusqu’au bout de la nuit
 
Il ne faut jamais cesser le combat
Qu’importent les épreuves difficiles
Il ne faut jamais baisser les bras
Savoir dompter les maux indociles
 
Je me récite « La Marseillaise » bien souvent
Un hymne de guerre qui me fait frissonner
Tant ses rimes sonnent d’un air enivrant
Tant il me rappelle que je suis un guerrier
 
Il ne faut jamais cesser le combat
Qu’importent les épreuves difficiles
Il ne faut jamais baisser les bras
Savoir dompter les maux indociles.
 
Mais je ne suis pas imbu de moi-même
Je me bats sans la moindre fierté
Car un guerrier fier de lui-même
N’est bon qu’à vite échouer
 
Il ne faut jamais cesser le combat
Qu’importent les épreuves difficiles
Il ne faut jamais baisser les bras
Savoir dompter les maux indociles.
Ma scolarité normale
Ma première année d’études dans ce monde de fous
S’est déroulée dans un établissement public
Situé à même pas cent mètres de chez nous
D’après maman, ça n’a pas été fantastique
 
Car, déjà emmerdée par mon é

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents