Moisson d étincelles
114 pages
Français

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Moisson d'étincelles , livre ebook

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Description

« Étincelles, phare. Regards de tendresse, banc pour se poser et se dire. Souffle d'enthousiasme, gouttelettes de rosée. Lutte entre l'obscurité et la flamme d'espérance. No-made, non-fait, en marche vers toi... » Le quotidien familier, l'émerveillement de l'enfance, de la nature et des voyages, l'éblouissement du jour, la sérénité de la nuit se côtoient dans ce recueil de textes courts. Des parcelles de vie, des taches de couleur ou de gris, des panoramas, souvent réels, parfois imaginaires... Assis dans l'herbe ou sur une grosse pierre, je me prends à laisser virevolter mon imagination, utopique parfois, vibrante d'émotions et de frissons souvent... Je vous invite à entrer sur la pointe des pieds dans mon univers pour rêver avec moi... N'hésitez pas à ouvrir ce recueil au hasard, à le déposer sur une table basse, à le feuilleter en désordre... Je vous souhaite simplement de sourire et de vous étonner de vous voir dire : « Tiens, moi aussi ! »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 juin 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342161489
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Moisson d'étincelles
Yves Gheysen
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Moisson d'étincelles
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://yves-gheysen.monpetitediteur.com
 
 
« Le voyage est en soi.
Il commence quand on s’arrête. »
Philippe Delerm, Le Trottoir au soleil , Gallimard, 2011.
 
Préambule
Il y a des jours maussades et des heures qui ruissellent…
Il y a des mélancolies ombrageuses qui font vaciller la flamme d’espérance…
Et puis, ces parcelles d’émotions, ces regards fugaces, ces sourires fulgurants, ces doigts de tendresse qui étincellent le quotidien, kaléidoscope d’instants d’éternité.
À toi la moisson de rêves à inventer…
 
Oh give these clay feet wings to fly
To touch the face of the stars
Breathe life into this feeble heart
Lift this mortal veil of fear
Take these crumbled hopes, etched with tears
We’ll rise above these earthly cares .
 
Loreena McKennitt, Dante’s Prayer ,
The Book of Secrets, 1997.
Oh, donne à ces pieds d’argile des ailes pour voler,
Pour toucher le visage des étoiles,
La vie respire dans ce cœur fragile,
Soulève ce voile mortel de peur,
Prends ces morceaux d’espoirs, gravés avec des larmes,
Nous nous envolerons au-delà de ces préoccupations terrestres.
 
À toi, Anne, qui avances avec moi sur des sentiers à redécouvrir à chaque aube nouvelle et m’encourages à m’émerveiller des horizons colorés annonciateurs de projets « pétillants ».
À vous, nos petits-enfants, qui nous entourez de tendresse et de joie de vivre.
À chacune et chacun de vous,
Matthieu et Sarah,
Simon et Laurence,
Damien et Eva,
Pierrick et Leslie
qui, par votre énergie, votre affection et votre humour, me poussez dans le dos.
 
Merci de croire à mes rêves, même un peu fous !
 
 
Un chaleureux merci à Isabelle, Laurène, Marie-France, Geneviève, Eva et Damien qui ont relu attentivement ce manuscrit et m’ont partagé leurs commentaires enflammés et pertinents.
 
Un clin d’œil affectueux à toi, Damien, pour ta créativité d’illustrateur, et à toi, Laurent, pour la photo.
 
Enfance
« Comme quelques grains de sable entre les doigts. »
 
Carnet
L’histoire d’une vie.
Le cahier d’écolier, griffonné, perforé, déchiré, retrouvé par hasard dans le tiroir à côté de l’antique encrier en porcelaine raconte les infinies heures assis sur ce banc, tellement inconfortable. Internat lugubre, silence oppressant, semaines sans fin, froideur et distance.
Pour oublier un peu, pour accélérer les soubresauts de l’aiguille de la pendule qui n’en finit pas de s’attarder, un dessin maladroit, rêve d’espace et de futur.
Un carnet de timbres, figé et désuet, suggestion vite oubliée pour garder un enfant calme, rassurant comme un livret de santé.
Défi à dépasser : le carnet scolaire, lié aux récompenses promises en fin d’année, où, sur la scène du théâtre défraîchi, le directeur grisâtre remettait aux lauréats des piles de livres austères, racontant la vie de Jeanne d’Arc, l’épopée des Croisades ou l’histoire de la locomotive.
Puis, l’espoir : un carnet d’adresses, un calepin où se bousculeront des prénoms, des dates, des rendez-vous secrets.
Feuilleter un carnet à spirales, dissimuler un sourire en revoyant un visage, un paysage estompé, une émotion qui vous coule sur les joues et laisse un sillon bleu d’encre diluée.
Pour certains, un carnet militaire, cacheté, tamponné, brandi fièrement le « jour zéro », fêtant la libération du service national obligatoire.
Bloc-notes dans lequel s’entremêlent aphorismes, citations ou rimes raturées.
Carnet d’opéra qui accueille les soupirs et les souffles qui s’élèvent et s’envolent. Fantasmagorie, voyage dans l’imaginaire mythique.
Page blanche, gommée, texte rayé ou souligné, expression inventive finalement raturée.
Page écornée d’un roman laissé en suspens.
Page de notes d’une réunion tellement rébarbative qu’elle s’orne inconsciemment de croquis qui vous glissent des doigts.
Livret de croquis ou de photos souvenirs.
Carnet de poèmes, journal intime ou s’épanchent les bleus à l’âme, les espérances et les angoisses ou les illusions.
Carnet de lettres d’amour, d’émotions entremêlées, échangées et partagées.
Et puis, enfin, dans la marge, des essais de signature, malhabile mais un rien orgueilleuse, qui nous déloge hors de l’adolescence et nous propulse vers le large d’un futur à écrire.
Le goût des cerises
Ne me dites pas que vous n’en avez pas fait autant dans votre enfance, je ne vous croirais pas !
Si, si ! Il vous est venu l’idée d’avoir un œil sur le vieux cerisier aux confins du verger.
Vous regardez votre compère des après-midi de vacances à la campagne.
Sans un mot pour ne pas éveiller les soupçons du voisin, vous croisez vos mains sur votre nombril et votre complice de larcins dépose son pied au creux de vos paumes. La courte échelle lui permet d’atteindre la branche basse et de se hisser ensuite le corps collé au tronc. Un peu de sève visqueuse suinte et dégouline sur votre culotte courte.
Pour peu que les merles et passereaux ne se soient pas encore totalement goinfrés de toutes les griottes, il récolte en un éclair plusieurs poignées et les envoie dans votre panier improvisé avec un pan de chemise retroussé.
Un juron éclate et le fermier accourt, une fourche à la main.
D’une pirouette, votre acolyte vous rejoint dans la prairie attenante.
Dissimulés entre les épis de blé pas encore mûrs, vous vous empiffrez, grimaçant parfois en mordant dans une cerise plus acidulée, suçant le noyau avant de le recracher plus loin que votre copain.
Bien sûr vous en garderez quelques-unes pour votre petite sœur qui s’admirera dans le miroir de la cuisine après avoir passé les boucles écarlates autour de ses lobes d’oreilles.
Maman entrera à ce moment précis, la grondera pour la tache qu’elle vient de laisser sur sa robe vichy… avant d’apercevoir votre chemise ensanglantée de jus de cerise et votre pantalon gluant de résine.
Il vaudrait mieux aller se rincer les mains dans l’ancien abreuvoir à côté du puits dans la cour et puis proposer de mettre le couvert pour apaiser le tourbillon d’agacement – parsemé d’un rire intérieur qu’elle se gardera bien de montrer – de maman à qui reviendra en mémoire le souvenir de bêtises semblables…
Poignée de sable
Vacances de Pâques.
La plage à marée basse.
La mer brunâtre au loin, très loin… du moins aux yeux d’enfant.
Quelques pas prudents sur le sable humide, en évitant les coquillages pointus – que l’on appelle « couteaux » à juste raison.
Des cris aigus quand, malgré les précautions, une pointe vient tout de même se glisser entre les orteils.
Un filet de pêche sur l’épaule – ça fait sérieux ! – et un seau en plastique à la main.
À l’assaut des crevettes qui croupiront dans un fond d’eau de mer et que l’on tentera de cuire ce soir.
Beuh ! Aucun goût qui ressemble à un crustacé même après avoir ajouté une quantité de sel. Elles finiront à l’égout… Normal : aucun goût, donc à l’égout !
De...

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