Mon poème de demain
138 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Mon poème de demain , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
138 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

De grâce, tue-moi !
Tue-moi, je ne serai que ce que je suis
Abats-moi, je suis l’arbre de tes fruits
Je suis idée flottante dans ton esprit.
Née des ténèbres de mille et une nuits
Pleurons cette distance, cri de nos cris
De la passion devant la société faites « d’interdits », c’est mon poème de demain, celui d’aujourd’hui.
Keltoum Deffous

Informations

Publié par
Date de parution 11 octobre 2018
Nombre de lectures 5
EAN13 9782312062617
Langue Français

Extrait

Mon poème de demain
Keltoum Deffous
Mon poème de demain
L’insoumise
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-06261-7
Préface
Avant tout et surtout, merci Mnémosyne de Constantine, Déesse de la mémoire, pour la fidélité de ton engagement envers et contre tout, envers ton lectorat en général et envers la Femme en particulier. Ce n’est pas par hasard que j’avais évoqué, la célèbre poétesse, Louise Labé, précurseur de la poésie engagée dans la lutte pour le féminisme. Première expression qui m’est venue pour qualifier ton écrit, aujourd’hui, est « Pertinence sans impertinence ». « L’insoumise » ! Un titre avec un qualifiant muni d’un préfixe privatif mais pas négatif, loin s’en faut ! Un beau titre, un beau mot, à la belle physionomie, un mot allongé, semblable à une diva dans un salon oriental… avec un faux air de créatures lascives, comme seules les Femmes/ femmes savent arborer mais ne vous y trompez pas, elles sont allongées sur des matelas de fermeté et des coussins de velours doux au toucher mais bien déterminées à ne pas s’en laisser conter… (Ils savent, ces coussins, ma Keltoum que tu es une femme au service des autres femmes et c’est pour cela qu’ils se fendent d’une belle plume et te la tendent pour en faire l’arme de ton juste combat pour une noble cause tout en discrétion et en respect notoire et profond pour tes codes culturels) ! Un sonnet, ta forme privilégiée, du registre lyrique, voire pathétique, de l’élégiaque, donc. Des actes de paroles, en invocation, en prière à l’allure incantatoire. Comme l’aède, tu sollicites l’art poétique de la Muse et en premier quatrain, on comprend aisément que tu convoques l’inspiratrice en auxiliaire de combat. De la connivence affective… normal, puisque la Muse est femme ! Tu sais, par ton élégance sobre et formelle, engager ton auditoire, en mêlant ta voix intérieure à la triste réalité du monde et à la spécificité de l’Algérie, ton pays. Les nombreux adjectifs possessifs et les pronoms personnels / objet caractérisent ton poème et apportent le lyrisme… Et si on assimilait l’objet grammatical à la femme / objet ? Le nombre élevé des verbes d’action sans liaison traduit la demande expresse de la Poétesse à la Muse, demande d’inspiration que j’ai envie de prendre au sens littéral, au sens de souffle, car il en faut pour combattre ! Des verbes à l’impératif injonctif. Des antithèses, des silences et des cris, des ténèbres et du Paradis. Un champ lexical de l’obscurité, mot de même racine qu’obscurantisme, pour dénoncer le calvaire des femmes soumises. Du corps, de l’âme, comme les femmes ! Un deuxième quatrain en invitation à la danse d’une enfant à une Muse/ maman. Belle évocation implicite de la Maternité par une poétesse maternelle à souhait. Un premier tercet en termes d’identification chère aux féministes. Un champ lexical de la semence au deuxième tercet… un avenir porteur d’espérance, donc. De l’optimisme. Du dégagement de perspectives pour insuffler un aspect libérateur à ton sonnet. Ta démarche d’engagement personnel te fait honneur, ma sœur d’humeur et ma sœur de cœur et c’est bien aux vertus de l’écriture qu’il faut attribuer la fonction libératrice. Tu sais le faire, avec ton argumentation oblique pour un plaidoyer à la faveur de la cause féminine qui te tient profondément et admirablement à cœur. Dis, Keltoum, pour contrecarrer le machisme et faire un clin d’œil à Molière, pour railler les nombreux Tartuffe, tu pourrais évoquer ce type d’expression, « Cachez ces mots que je ne saurais voir ! » Et pour terminer, en cadeau de la maison, un vers de Rilke (Lettre à un jeune poète) : « Entrez en vous même/ Sondez les profondeurs où votre vie prend sa source. » Tu excelles en la matière et en la manière pour notre plus grand plaisir. Merci, bravo, bon vent à l’Insoumise que j’accompagne du plus profond de mon cœur, et d’un bon pas !
Francine Ohayon
A tous les poètes, les petits, les grands, les fous ou les maudis !
Résumé de Francine OHAYON
Lecture d’hier, commentaire d’aujourd’hui pour ton « poème de demain », du temps qui passe mais qui n’a pas raison de la dextérité avec laquelle tu manies la plume. Une invite, une prière, un cri d’amour injonctif « viens »… de l’aisance, de l’audace, de l’aplomb, du courage, de la sensibilité, de la volonté, de l’émotion tant ressentie que transmise… un « viens » spontané, osé, un emploi de « on » qui laisse toute latitude d’imagination pour ton lectorat fidèle, complice, compatissant voire complaisant. S’encanaillerait-on à Staoueli, auquel cas, on aurait bien raison ! Un partage évident entre l’auteure et le lecteur. Une chanson, et moi de t’accompagner en fredonnant « Ma préférence à moi »… c’est ce poème que je ne m’aventurerais pas à disséquer façon scolaire que je n’aime pas mais afin d’être sûre de ne pas entacher sa beauté. C’est beau, très beau, c’est fort, très fort. Deux vers ont notamment retenu mon attention et m’ont profondément émue « Suivons la braise de nos cœurs meurtris » et « Sans ces haillons lamentables des interdits ». C’est sublime car révélateur de l’antithèse du dehors et du dedans, une montée de feu et une chute avec ces haillons, du déchirement et de la déchirure… Des interdits en éteignoir, voire en tragique et sinistre extincteur. Tu es sortie de tes sonnets pour entrer dans une forme plus conforme à la chanson avec les thèmes de l’amour et de la semence, en leitmotiv, en refrain. Il y a de la tradition de la littérature pastorale… comme une odeur de peinture d’harmonie d’amour bucolique qui s’ancre dans une nature féconde, véritable refuge. On retrouve les thèmes qui te sont chers, l’attachement à la terre, l’harmonie de l’être amoureux et de la nature qui par ailleurs, sait réveiller l’âme enfantine généreuse et génératrice de jeux. De l’approche philosophique aussi (Nature et Culture)… De la passion en opposition à une société faite « d’interdits », de « liberté réfractaire », de « punition » de « repentance ». Pour tout te dire, ma première impression de lecture a été celle d’un constat de lutte entre deux archaïsmes, et c’est ce que j’aime tout particulièrement et très profondément dans vos sociétés, l’archaïsme positif de la poésie pastorale, l’attachement des gens intelligents et sensibles à la terre, à la montagne, avec une Nature/ refuge pour lutter contre l’archaïsme négatif d’une société réfractaire. Ton poème s’apparente à une provocation, légère mais sincère puisque la semence sous-tend la relation charnelle… J’ai pensé aussi à « Germinal » de Zola, par les thèmes de la germination, de la révolte doublée d’espoir, du renouveau, de la chaleur rassurante de la terre sans laquelle la semence culturelle ne serait pas possible… Une poésie comme une envie de brise printanière pour nous faire oublier, le temps de la lecture, qu’il peut avoir plu sur notre bergerie… (pour continuer sur la lancée du pastoral) mais que tout est toujours possible… Continue, Keltoum, à semer tes graines de poésie féminine et féministe… Nous moissonnerons alors, à deux mains… en chantant « Mon poème de demain ». Je le redis… c’est fort et c’est beau, merci et bravo.
M ON POÈME DE DEMAIN
Viens ! On s’aime et on sèmera, viens !

Un bouquet d’épis de blé à la main
Le serment de la patrie et son refrain
Un rameau d’olivier, un bout de pain
Le bonheur, un rayon du soleil le matin

Viens, on s’aime et on sèmera, viens !

On fera de nos terres arides prairie
De nos rivières asséchées torrent
De nos âmes, des clairières fleuries
Nos amours semées aux quatre vents

Viens ! On s’aimera et on sèmera, viens !

Pourquoi l’exil, pourquoi pays lointains
Sous les cieux cléments de notre terre
Sous le figuier, sous le palmier, le grain
De la fraternité et de ta liberté réfractaire

Viens, ! On s’aime et on sèmera, viens !

Nos montagnes chanteront l’écho des voix
De ces enfants en nous qui sommeillent
De nos belles amours ardentes d’autrefois
De la rosée et de nos couchers du soleil

Viens ! On sèmera, on s’aimera viens !
Ô, anarchiste, quelque soit la distance
À l’autel de l’échafaud, quelque soit la punition
Point regret, point retour, ne point repentance
Brûlons nos ailes des feux de notre passion

Viens, en s’aimera et on sèmera ! Viens !

Quittons vite ces nids refroidis de la mort
Suivons la braise de nos cœurs meurtris
La vie n’est pas seul destin, elle n’est pas sort
Un «

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents