(Parenthèses)
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Description

Tout son amour « Dans le cœur de la vie Le seul bien qu'on envie C'est celui de l'amour. Davantage chaque jour Vivre ce qui le concerne Et le garder pour toujours. Il déteste Héraclite Fuyant ses mélancoliques En trouvant l'amour. Heureux est l'homme sage Qui conserve à tout âge Le choix d'être pour. Le désir sans crainte Porte souvent atteinte Au grand retour. De la ville au village Naît du fréquent voyage L'enfant du séjour. Lorsque sur cette terre Ne sachant comment faire Il fut rejeté tour à tour. Pour tâcher d'y bien vivre, Sur cette page il délivre Tout son amour... » Arlette Ruiz.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342058994
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

(Parenthèses)
Christian Poullein
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
(Parenthèses)
 
La valse des poètes
De nos jours, lorsqu’on voit un homme dans la cité,
Son manteau lacéré et sale, les chaussures trouées,
Des genoux en sang, allongé sur l’asphalte du coin,
Ayant la pauvre et triste mine d’être mal en point.
Sans demander son nom on peut le reconnaître,
Car si ce n’est pas un poète au moins il veut l’être.
 
Badauds, sans sourciller, dites-leur quelques sornettes :
Que même l’enfant du retard à presque une vie parfaite,
Que les rues interdisent sans cesse les pleurs grimaçants,
Que leurs écriteaux sont miséreux et font rire les passants.
Mais quand la faim les prend, ils se prennent pour Lenôtre,
Et comme des étourneaux, ils s’affament l’un avec l’autre.
 
Assurément sans bretelles, sans ceintures ni cordons,
L’œil farouche et rebelle, l’esprit toujours à l’abandon,
Ils viennent vous accoster comme des personnes ivres,
Vous disent bonjour ! : « Monsieur j’écris des livres ! »
On les vend au bon coin, chez les libraires du temps,
Pour les bourgeois amusés n’ayant autre passe-temps.
 
Puis, un artiste renfrogné, rêveur et mélancolique,
Grinçant son discours, semblerait avoir la colique,
Suant, crachant, toussant fort, pensant quitter terre,
Parle si péniblement que les gens ne l’entendent guère.
Alors il vous propose d’échanger sa maison pour rien,
Vous salue gracieusement, et ose vous tendre la main.
 
Si quelqu’un, comme vous, leurs ouvrages n’estime,
C’est qu’il est lourd, ignorant, et n’aime point la rime ;
Si vous aimez leurs écrits, s’ils vous donnent envie,
Même s’ils sont au cabinet ou sous le chevet du lit,
Vous garderez en mémoire le clown à l’écharpe marine
Vous narrant l’histoire de ses œuvres à jamais divines.
 
Mais comprenez-vous donc qu’ils sont enfants des cieux !
Tous, ils bavardent presque normalement avec les dieux !
Compagnons de la lune, en perpétuel conflit avec le soleil,
Malgré tout, chacun d’eux pense être une lumière pareille.
Pourriez-vous néanmoins endurer que ces rauques cigales
Étalent leurs poèmes à deux sous comme manœuvres illégales.
 
Qui pourrait dire aujourd’hui, qui m’en donnera le démenti ?
Que c’est ce siècle qui est le vôtre, et que tout y est perverti.
Et pourtant, quel esprit engendrerait-il autant d’insolence !
Désormais, vous ne pourrez plus vous prévaloir de l’ignorance,
L’observation est un art à grand succès si bien déguisé en France,
Alors ensemble nous assisterons à la valse des poètes qui dansent…
 
 
L’insouciance matinale
J’aime l’insouciance de ton souffle humide au vent du jardin,
Celui qui effleure l’air qu’il vivifie et respire dès le matin.
Quelquefois, après l’orage, on voit en monticules parfumés,
Couvrir les gazons du bocage, d’œillets et des lis disséminés.
 
Les étoiles brillent encore à peine ce jour faible et brumeux
Et les boucles de ta chevelure flottent aux aléas de l’inconnu.
Tandis que ma main combat l’empire de tes épis hasardeux,
Je glisse subrepticement dans ta coiffure mes doigts férus.
 
S’ouvrent les paupières de l’aurore dans tes bras voluptueux,
Vive, la vie ! vive ton visage d’ange au large sourire matinal,
Se réveille telle la nature composant ce portrait langoureux,
De la gaieté la plus franche dont ce beau jour donne le signal.
 
L’oiseau vient hâter son nid au chant des coqs matinaux,
Tes seins émus déploient la douce volupté de mes propos,
Le lit à baldaquin rougit de la fougue des mots interdits,
L’horizon vient d’embraser de ce feu ardent qui m’a séduit.
 
Je m’enivre de tes soupirs et ton corps brûle de mes caresses,
Chaque degré de ta lumière me révèle un charme nouveau.
Je te dois tous mes plaisirs redevables d’une tendre ivresse,
De trésors inoubliables en proie à ce qu’il y a de plus beau.
 
Tes grands yeux s’ouvrent et c’est toi qui fais naître le jour,
Pour un jour d’existence amoureuse, la vie est dans l’amour.
Alors j’égare mes yeux enchantés dans ton âme qui recolore,
Car chacun de tes baisers ajoute un rayon de plus à l’aurore.
 
Sais-tu si l’amour sage rend heureux ne fût-ce qu’un jour ?
C’est pour n’en laisser davantage que pour toi, pour toujours,
Je vois tes larmes dans le bénitier qui s’écoulent avec lenteur,
Et j’y laisse tomber les armes pour que l’amour noie mon cœur…
 
 
L’accordéoniste
Il nous jouait de gaies mélodies aux airs qui toussent,
C’était presque monstrueux, il n’avait que dix ans !
L’enfant qui riait de son accordéon de rescousse,
Mourait du rude hiver en nous offrant le printemps.
 
Non loin de là, marrons chauds et orgues de barbarie,
Respiraient la fumée soumise aux boulevards de la vie.
Le temps était maussade sous le brouillard de la capitale,
Et la grisaille admise s’étalait sur le ciel d’un gris hivernal.
 
Moi je chantais ses compositions aux rêves d’aventures,
Je voyais son corps tremblant de froid sous l’accordéon.
Ses pauvres petits doigts étaient pleins d’engelures.
Sa main chaude touchant maigres sous au fond du pantalon.
 
Je lui faisais l’offrande d’une petite pièce et je passais,
Mais la gaîté s’était envolée, et le cœur et l’âme fatigués
Gardèrent tristement jusqu’au profond soir ce souvenir amer
Du jeune accordéoniste qui rallumait le lampion du réverbère…
 
 
Aurore d’elle
À l’ange frissonnant qui la vient l’embraser,
Elle offre son joli corps sans comprendre.
Des Immortels naîtront tant de muets baisers,
Et l’aurore en son doux rêve va la surprendre.
 
De la brillance d’un éclat crépusculaire mystérieux,
À cette splendeur rayonnante qu’ont créée les cieux,
La beauté en donna rendez-vous la toute première,
Sans que Dieu devine d’où lui venait tant de lumière…
 
 
J’irai bien y refaire un tour…
J’irai bien refaire un tour dans ce petit jardin,
Ce petit bois si charmant à l’orée du matin,
Là où la fontaine se baigne aux larmes d’amour,
Souvenir que le bonheur m’a laissé un beau jour.
Je cours aujourd’hui, libre et heureux d’y revivre,
Alors vite, donnez-moi les clés et prêtez-moi le livre.
 
Même si vous me proposiez les palais audacieux,
Que me donniez tous les châteaux majestueux,
Même si la mer me donne les vagues du large,
Si la terre entière me laisse tous ses héritages,
Jamais je ne pourrais oublier mon moulin à vent,
Ni le doux murmure du clair torrent ruisselant.
 
Et ces vieilles photos jaunies qui me tiennent,
Me parlent d’ici et là pour que je m’en souvienne,
De tous les endroits que m’indique la mémoire,
Où je vais chantant la vie sur mon triste promenoir.
Et voilà que des sortes de songes habitent ce chemin,
Quand l’ennui me surprend en me laissant soudain.
 
J’essaye en vain de trouver le pays des légendes,
Pour que ma pensée se rappelle de la sarabande.
Le cœur plein d’espoir pour refaire ma vie à l’envers,
Me voilà tournant dans des grandes villes solitaires.
Mais il faut que je parte, quelque pleur m’en allant,
La vie m’écarte des souvenirs un peu trop d’instants.
 
Ce cœur qui me prévient qu’encore je revienne,
Même si bien loin tous les ailleurs me retiennent,
Les vignes aux ormeaux, les blés d’or de la prairie,
Il déborde un ruisseau pour arroser l’herbe jaunie.
Oui, je me souviendrais toujours de ce beau jardin,
Cette fille du petit bois charmant à l’orée du matin.
 
Heureux l’astre au ciel d’où viendra ma destinée,
Et malheureux tout l’ennui que j’ai eu dernièrement,
Heureux aussi le paon, le cygne et son mouvement,
Car depuis la rouge plaie de mon cœur s’en est allée.
Mais qu’ils sont beaux tous ces cris jetés au vent,
Je me souviens encore du nom des écureuils m’appelant.
 
Qu’elle est agréable la douce complainte de l’hirondelle,
De penser ainsi qu’elle m’est restée toujours aussi fidèle.
L’album se ferme mais voilà que le cœur s’est rouvert
Les souvenirs d’aujourd’hui vengent la mémoire des hier,
Tous me conduisant ainsi satisfait sur le sentier de la vérité,
Où l’amour et la paix viennent de tendrement s’embrasser…
 
 
Belle et douce pluie
Belle et douce pluie, tu es évanouie,
Où sont cachés tes orages furieux ?
Peignant en noir ma vie obscurcie
De larmes, de soupçons de tes cieux.
 
Où êtes-vous bourrasque gracieuse ?
Averse moqueuse qui savait me dire,
Votre règne rendait ma vie ennuyeuse
La bruine empêchait le soleil de sourire.
 
De toi, ma douce pluie, dont je fus épris,
Je pensais bien être hors de ma peine,
Mais l’arc-en-ciel à l’instant m’a repris,
Je jugerai bien si ta présence était vaine.
 
Pour mouiller cet inattendu bonheur,
J’irai danser sous toi sans parapluie,
De tes seaux d’eau, de tes saucées de cœur
Sais-tu que tellement j’en ai pris !
 
J’aime mieux demeurer sous ton charme
Que d’être retenu par des soleils si beaux,
Entouré de tes gouttes, et ton doux vacarme,
Évitant ces soleils qui me brûleraient la peau…
 
 
La bougie
La bougie dans ma maison est une rose blanche
Elle s’ouvre toujours dans mon jardin d’espoir.
Au plafond, elle reflète la lumière de ma mémoire,
Et c’est assez pour songer que c’est dimanche.
 
La bougie dans ma maison a une clarté blanche,
Elle fait brûler les flammes de mes bougeoirs,
On ne sait plus quel jour il est, s’il est tôt, s’il est tard,
Sauf qu’on est serein comme au début d’un dimanche.
 
Lueur complaisante, la bougie prend sa revanche,
On dirait bien qu’elle rêve d’allumer la joie du feu,
Bougie attentive à l’arrivée d’un signal merveilleux,
Qui donne la certitude que ce dimanche est amo

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