Pensées
194 pages
Français

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Pensées , livre ebook

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Description

Avec une grande habileté, l’auteur décrit, dépeint tout ce qui l’entoure pour nous délivrer ses pensées. Rien n’échappe à son esprit aiguisé. Il invente des mots pour parler d’amour, de bonheur et de malheur, d’urgence, mais aussi des maux de lumière, de mort ou de représailles. Il sait aussi manier l’érotisme et nous entraîne dans un monde sensuel pour évoquer les femmes, les étreintes, « le galbe enivrant d’une hanche ». Ses lignes nous parlent également de religion avec l’idée que c’est l’homme lui-même qui a créé l’image de Dieu, qui a imaginé cette croyance, pour se sentir moins seul peut-être, pour rêver à un avenir moins rude. Dans la partie « Ire et Elles », on découvre ensuite une très belle et poétique déclaration d’amour constituée d’une suite de textes lyriques, romantiques, imagés, pour cette muse tant aimée. Même si la séparation et l’absence font leur apparition au détour de quelques vers dans lesquels l’auteur sait faire preuve d'un drôle d'humour noir notamment dans sa « Recette du cœur dans son sang » !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 juin 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414236787
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-23679-4

© Edilivre, 2018
Préface
Dans ce recueil, qui reprend certains poèmes déjà édités dans « Mots tus » ou « Ire et Elles » et se complète de textes regroupés sous les titres de « Correspondance (lettres non postées) » et « Contes, chansons et autres histoires à ne pas lire aux enfants sages », Franck SIMON nous donne un nouvel aperçu de sa pensée multiple.
De tout temps, l’homme a cherché à communiquer et les dessins retrouvés dans les grottes sont là pour nous en convaincre, l’homme a un grand besoin de laisser une trace de son passage, de ses pensées, de ses croyances, de ses convictions, de ses souffrances.
Le poète n’échappe pas à la règle et possède plus que tout autre le pouvoir et la magie des mots. Dans leur correspondance, souvent, nous trouvons des textes forts, puissants, qui n’ont d’autre vocation que de donner au seul lecteur à qui le courrier est destiné, l’ampleur de son sentiment ou la puissance de son analyse.
Ici, dans ses « Pensées » , Franck SIMON s’adresse indifféremment aux institutions, à ses amis, sa femme, sa fille, à cette femme inconnue et rêvée qui parcourt ses textes comme une ombre indissociable de sa propre vie.
Il s’adresse à eux avec violence parfois, avec humour et tendresse souvent.
Ces textes sonnent parfois comme des règlements de compte :

Ce bruit de bottes mon général
Finira par vous blesser
Faites le cesser rapidement ou bientôt toute votre armée
Viendra pour vous botter le cul

Ou comme des cris d’amour :

Aimer c’est te dire au-delà des blessures :
« Tu ne mourras jamais »

Ils résonnent surtout de cette quête permanente de l’absolu. Franck SIMON est un rêveur éternel à la recherche de la perfection, de l’infini, de l’indéfinissable et à défaut du néant.

Je vais partir heureux
Car je sais que je t’aime
Non pour moi
Mais pour toi

Ces textes sont à lire, souvent à voix haute pour y découvrir une musicalité cachée, qui ajoute encore au sens des mots et à la profondeur de la pensée.
« Pensées » est une œuvre en soi tant sont nombreuses, riches et d’inspirations diverses les pensées de cet auteur.
Aurélie LACANT
Mots tus
Suite de mots
I
J’invente des mots
Des mots verts bleus roses
Des mots de fleurs de roseau
Des mots pour la prose
Des mots de peur de feu
Des mots d’amour trop peu
II
J’invente des mots de tendresse
Pour cajoler la vie
Et vendre au diable mes tristesses
Lui donner l’enfer pour paradis
III
J’invente des mots à faire rimer
Lune avec fleur de nuit
Pour créer l’image impossible
J’invente aussi des pensées
Incolores souples sensibles
Aux odeurs de pluie
IV
J’invente des mots pour donner un prix à l’amour
Mais l’amour n’a pas de prix
L’amour ça ne se vend que la nuit
J’invente alors des mots sans bruit
Pour ne pas réveiller l’endormie
Ma passion de toujours
V
J’invente des mots de fortune
Pour offrir le soleil à la lune
VI
J’invente des mots de désordre
A l’envers l’autre côté du miroir
Celui où je me mire
Dans la marée des songes
J’invente des mots d’ordre
Il faut t’asseoir
Cesse de rire
Mon cerveau devient éponge
J’invente des mots de bonheur
Pour conjurer mes peurs
Pour conjuguer entre elles les fleurs
Des éternelles ardeurs
J’invente des mots de malheur
Pour y plonger mes peines et mes blessures
Des mots sans saveur
Comme une porte ouverte sur des morsures
J’invente des mots d’enfant
Faire rimer la musique les sons
Avec hérisson
Et donner à la vie un goût d’antan
VII
J’invente des mots de silence pour hurler mes peines
Pour que m’entendent toutes mes années anciennes
Des mots sans son pour les notes de musique
Qui chantent sous des lunes lubriques
VIII
J’invente des mots pour l’urgence
L’urgence est dans le silence des maux
Le silence est dans l’urgence des mots
J’invente des mots de présence
IX
J’invente des mots sans culotte
Pour offrir la liberté à l’amour
J’invente des mots sans perruque
Pour donner la vue au cerveau
J’invente des mots mous
Pour donner de la courbure aux pensées
J’invente des mots fous
Pour tuer l’intelligence des mots anciens
J’invente des mots des mots des mots
X
J’invente des mots en caractères gras
Pour mes colères et mes insultes
XI
J’invente des maux
Des maux d’absence
Des maux sans mot
Des maux verts bleus
Des mots de trace des adieux
Des maux de rides
Des mots pour fendre l’idée du vide
Des maux de peur de feu
Des maux d’amour trop peu
XII
J’invente des maux dans l’urgence
De ta feinte présence
XIII
J’invente des maux d’amour
Où le bonheur le partage
Avec l’enfant que je me fais tout seul
Dans mes nuits sans retour
XIV
J’invente des maux sans douleur
Pour souffrir le silence
Nu dans sa transparence
Et inventer de nouvelles couleurs
Jouées
Par des instruments muets
XV
J’invente les mots de dernier port
D’un gosier sec de catarrheux
Hurlant son crachat glaireux
Au visage de la mort
XVI
J’invente des maux de lumière
Pour retrouver la nuit aveugle
Qui canne-blanche
Le long des songes
Chagrin de la solitude pierre
Toi fille de la nuit du noir peuple
Que fais-tu dans mes globules blancs
A respirer l’air frais de mes éponges ?
XVII
J’invente des maux de représailles
Pour la torture des amants
XVIII
J’invente des maux de chaleur
Où la sève de ta magnifique fente
S’écoule sous les coups de boutoir
D’un amant besogneux
XIX
J’invente des maux en douleur insensible
Comme la flèche au cœur de sa cible
XX
J’invente des maux invisibles
Pour des amours risibles
Cancers sans visage
Où la vie pousse dans les orties
Villes sans nuit
Pour étouffer la folie des couleurs des images
XXI
J’invente des maux de mort
La nuit la vie partout l’ennui
Rejoindre enfin un port
Noyer ses mots dans le puits
De la virginité réinventée
A la face du monde terrorisé
Rejoindre la froide terre
Des couleurs amères
Des filles à l’envers
Sous les draps du désert
Porter des sentiments sans partage
Pour masquer les rides de son âge
Et enfin inventer les maux sans faiblesse
Pour une vérité ivresse
XXII
Ma vie est triste des mots que je n’ai pas su inventer
Pour te garder
Inventer des maux de génie
Faire la course contre la vie
Te tracer une nouvelle cicatrice de rut
M’allonger et te pénétrer en elle
L’avoir découpée dans un autre sens
Pour que nos corps forment une croix
Aimer pour la dernière fois
Hurler d’une chaleur intense
Ejaculer ma mort dans ta tête cervelle
M’étendre sous l’herbe pour jamais plus de lutte
Pensées tristes
Ne serait-ce que pour être le premier
Ou le seul
Je vais essayer d’être heureux.
Peut-être serais-je copié ?
* * *
Lorsque je dors seul
Toutes celles que j’ai aimées
Que j’aime ou que j’aimerai
Dorment à mes côtés
* * *
Tous les goûts sont dans la nature
Tous les dégoûts aussi
* * *
La misère est tellement présente
Que personne n’a plus les moyens d’être pauvre
* * *
Comme je n’ai l’air de rien
Je me permets de ne penser à rien

Et personne ne le remarque
* * *
Si penser est le propre de l’homme
Le sale empêche-t-il de penser ?
* * *
Quand le diable se met au fourneau
(n’oubliez pas qu’il détient le feu)
Le Bon Dieu se met à table.
Mais c’est l’homme qui nettoie les ustensiles de cuisine.
Demain
Je suis d’un autre mot et d’une autre prière
Je vous laisse le verbe penché sur son passé
J’émigre vers le néant.
Où vous êtes il n’y a plus rien depuis hier
Ne restent que vos ombres élimées
Perchées à tout jamais sur leur séant
J’invente des mots blancs et ronds
Dans lesquels vous ne pouvez vous reconnaître
Tant jamais vous n’avez mis le nez à votre fenêtre
Pour vous voir passer avec les cons
Je tue par mots interposés
Et ça marche !
Les actions de mon entreprise sont en hausse sur tous les marchés
Je tue chaque fois que je décharge
L’imaginaire avait besoin de sons nouveaux
Je les ai créés au sortir de mes rêves
Je détrousse les filles dès l’âge du berceau
Pour qu’elles gardent dans les yeux la mer et la grève
Demain il y aura alors des vagues pour laver la plage
Comme mes larmes aujourd’hui lavent la tristesse
Celle que vous construisez nuit à nuit fesse à fesse
Moi je vous hais et je tourne la page
Les gars honnêtes
S’mettre debout à la fenêtre
Pour pisser sur les passants
C’est pas pour les gars z’honnêtes
Mais ça soulage et c’est marrant
D’les voir l’ver les yeux au ciel
Pour scruter dans les nuages
C’qui peut annoncer l’orage
Où c’est-y qu’est l’arc en ciel ?
Moi j’fais pas dans la zizique
J’joue pas la nuit du hautbois
V’nez donc me botter les fesses
Au bas du dos m’infliger vos caresses
Pour qu’j’danse sans musique
Vous z’avez une belle jambe de bois
Dire du mal d’son voisin
Qu’il a une tête d’buveur de raisin
C’est pas pour les gars z’honnêtes
Mais ça m’amuse et ça l’embête
Y doit s’écouter s’disculper
C’est pas d’sa faute s’il est rougeaud
C’est qu’il est garçon boucher
Et qu’il mange qu’du boyau
Moi j’fais pas dans la zizique
J’crie la vérité sur les toits
V’nez donc me clouer les lèvres
Avec un tube de rouge colle à lèvres
Pour qu’j’taise mes critiques
Moi j’ai pas une langue de bois
Le coquelicot
Telle une tache hémophile
Il apparait au milieu des blés blonds
L’été avant la première moisson
Et tache les blanches robes des filles
La brise légèrement l’agite
Le secoue d’une danse subite
Dans laquelle il finit par s’abandonner entier
Il s’ouvre et s’offre à la première rosée
Eclatant
Envoûtant
Et la fleur finira par faner
Et quittera le doux panier d’osier
Offrant au vent
Ses pétales de sang
Ailes frêles de légers papillons
Irisant le ciel le soir dans l’horizon
L’orage
J’avais 16 ans
Je

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