Poésie à ciel ouvert

Lilly Bayle-Cursoux

Description

Qui n'a jamais rêvé de se faire la belle, d'échapper un instant au quotidien trop terre à terre pour prendre de la hauteur ? Il s'agit là de lâcher prise, de se laisser guider par la poésie d'une terrienne qui vise la lune pour atterrir dans les étoiles !
Un doux mélange de Petit Prince et de Jimi Hendrix, où la musicalité des mots rythme les voyages, histoire d'emmener le lecteur vers un ailleurs, de le replonger dans son imaginaire d'enfant...
Un voyage entre terre et ciel, où l'on se laisse porter, transporter... Alors détachez vos ceintures !

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 13 novembre 2018
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782414291632
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-29164-9

© Edilivre, 2018
Préface
Il est de ces récits qui vous mettent le pied à l’étrier, de ces chansons qui vous emmènent loin, qui vous dressent les poils le long de l’épiderme, de ces œuvres qui vous font réfléchir et sortir la tête du cadre, autant d’émotions qui vous font sentir vivants. Vous me direz que c’est normal pour une hôtesse de l’air de toujours vouloir s’envoyer en l’air, de décoller et de ne pas souvent mettre le pied à terre ?
C’est comme une seconde nature, je ne peux m’empêcher d’avoir la tête dans les étoiles. Même bien ancrée au sol, j’imagine des histoires aux longs cours entre Terre et Ciel… C’est pendant ces longs vols de nuit que la poésie m’est apparue comme une évidence. L’inspiration à 10 000 mètres d’altitude y est inépuisable, plus près de l’infiniment grand, loin des hommes et de leurs préoccupations matérielles, loin des conflits idéologiques et de la laideur, des bassesses et de l’infiniment petit.
Est-ce une échappatoire, une esquive lâche, un évitement ? Pourquoi ne pas y trouver un refuge, un exutoire diront certains, une thérapie ?
Qu’importe, puisqu’il faut toujours mettre des étiquettes, disons que c’est un état de béatitude, de contemplation, et un acte de présence à la Vie, un désir de vouloir célébrer l’invisible au milieu du visible. L’imaginaire toujours nous sauvera, me semble-t-il. Malheureux doit être celui qui ne rêve pas en grand, qui ne profite jamais de l’instant présent et des petits plaisirs du quotidien !
Le rapport à l’enfance, à la curiosité, à la Nature et à ce qui nous entoure, à la volonté de s’élever et de contempler la beauté partout où elle se trouve sont autant de thèmes qui me tiennent à cœur. Sans parler de l’amour, sans quoi rien n’est possible.
Et puis il y a le rythme, la musicalité des mots, qui sont pour moi autant d’aspects esthétiques que je recherche dans la poésie. Mélomane dans l’âme, il faut que ça sonne, juste et en tempo !
Bref, tout sauf l’indifférence pourrait être ma devise, être curieux de tout, du dedans, du dehors… Provoquer des émotions, quelles qu’elles soient, tel serait mon humble but. Essayer toujours de se l’appliquer à soi-même et puis partager, car il n’est pas de sentiment plus noble que le partage.
Je vous propose donc de m’accompagner un cours instant, histoire de longer les méandres de la pensée d’une globe trotteuse poète, de prendre de la hauteur, entre Ciel et Terre, quelques instants éphémères de douceur mélodieuse dans ce monde de brutes, une poésie à Ciel Ouvert… Peut-être y trouverez-vous un chemin, une issue…de secours… je vous le souhaite.
Bonne lecture.
Collection voyage
Mer de Lune
La tête dans les étoiles
J’essaye de décrocher
Ce beau quartier de lune
Les astres se dévoilent
Le soleil s’est couché
Léger comme une plume
Besoin de s’élever
De s’extra-terriser
Comme une envie nocturne
La lune peut bien tomber
Privée de gravité
C’est une noctambule
Mon âme lâche prise
Mes pensées se déguisent
Rêves de somnambule
La lune me sourit
Elle a très bien compris
Ses mers sont mes déserts
Et je tombe à l’envers
Fenêtre sur Ciel
Par le hublot de mon aéronef, je devine une mer étoilée
C’est l’infiniment grand, et tout est si petit
Le croissant de lune est si finement dessiné
Que l’on croirait y voir Pierrot assis
Il pêche les étoiles au hasard des continents
Quel océan, quelle terre brûlée défilent en dessous ?
Et tous ces humains, vers quoi courent-ils vraiment ?
Parce que vu d’en haut, c’est flou
Rien de tel que de prendre de la hauteur
Pour méditer sur sa propre existence
Nous sommes de passage, pourquoi en avoir peur ?
Qu’il est sage d’en prendre parfois conscience
Océan
Sur les coups de minuit
Lorsque la ville s’endort
Les chats se font la guerre
Dans les ruelles du port
Le marin profite de quelques heures au lit
Il rêve de merlus dans ses filets remplis
L’océan semble calme
Et pourtant il s’agite
Sous les coups de la houle
Les amoureux se quittent
Le Bateau Ivre n’en finit plus de tanguer
L’océan a gagné, il faut se résigner
La fille du port est seule
Son lit est vide et froid
Son marin est parti
Il ne reviendra pas
Boeing
Ma maison, ce Boeing blanc
Laisse une trace dans le ciel
C’est qu’il parcourt les continents
Les terres arides, les lunes de fiel
J’ai fait escale sur ton île
J’avais besoin de me poser
...