Poésie et Prose I
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Description

Les neuf muses, qui recueille des poèmes et proses, lyriquement et homériquement composés, est si l'on peut dire l'éveil de longues méditations, de plusieurs songes et réminiscences dont émanent des passions, des émotions, des compassions et des contemplations de la beauté terrestre et céleste, pour ainsi dire naturelle et surnaturelle, qui ont dû marquer la vie de l'auteur. Affirmons, pour ne pas remettre la lecture de ces vers et versets orphiques aux calendes grecques, que quand la poésie et la prose se situent à la voie lactée du classicisme et du modernisme, cela non seulement s'apprécie en « Tout beau tout nouveau » précédé d'un « Bravo ! » approbateur, mais en des études exhaustives du style plein d'esthétisme, de magnificence et de nuance, de métaphore et de symbole, qui émeuvent le lecteur.

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Informations

Publié par
Date de parution 29 juin 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342052879
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Poésie et Prose I
C.C. Nountché
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Poésie et Prose I
 
 
 
Préface
 
 
 
« Les Neuf Muses », qui recueille des poèmes et proses, lyriquement et homériquement composés, est si l’on peut dire l’éveil de longues méditations, de plusieurs songes et réminiscences dont émanent des passions, des émotions, des compassions et des contemplations de la beauté terrestre et céleste, pour ainsi dire naturelle et surnaturelle, qui ont dû marquer la vie de l’auteur.
 
Affirmons, pour ne pas remettre la lecture de ces vers et versets orphiques aux calendes grecques, que quand la poésie et la prose se situent à la voie lactée du classicisme et du modernisme, cela non seulement s’apprécie en « Tout beau tout nouveau » précédé d’un « Bravo ! » approbateur, mais en des études exhaustives du style plein d’esthétisme, de magnificence et de nuance, de métaphore et de symbole, qui émeuvent le lecteur.
 
 
 
I. Solitaire avec mes neuf muses
 
 
 
Je vis, comme un ermite, et dans la solitude ;
Je ne suis pas ton égoïste.
J’aime, comme un moine, l’austère habitude ;
J’abhorre ta vie hédoniste.
Quelquefois, vieux boa, quand j’ai le ventre creux,
Je guette une bibliothèque,
J’enlève mes proies, rentre dans mon antre affreux
Pour songer à ta vie simiesque.
 
Ô toi ! qui médis de moi, qui me méprises,
Qui me prends parfois pour un fou,
Le jour que je te présente mes neuf Muses,
Tu me resteras dès lors doux.
 
Tu t’émerveilleras sous la flûte d’Euterpe,
Cependant que ma Calliope
La Majestueuse, avec ses poèmes épiques,
Nous rendra tout pathétiques.
 
Melpomène, la Chanteuse, te chantera
D’Hercule le péan, le glas ;
Et l’Amoureuse Érato te jouera sa lyre,
Et Thalie te fera si rire,
 
Que t’échappera la fine chorégraphie
De Terpsichore, qui remue,
Danseuse molasse, sa poitrine aguicheuse.
Et dans l’entracte, la Conteuse
 
Clio t’apprendra du livre Thucydide,
D’un ton qui te rendra candide,
Des récits épiques ; Uranie les astres ;
Et Polymnie les oracles.

 
 
 
II. Les premières amours
 
 
 
Quand j’étais, petit moi et mes amis, Poisson Madou, parce que sa mère vendait du poisson fumé, Tiguèdèguè Seydou, parce que sa mère vendait de la pâte d’arachide,
et tous les autres qu’on appelait à la façon des Français qui n’auront pas tort alors d’appeler celui-là Fernand la Porte, celui-là Charles le Charpentier, celle-là Chantal Dubois…
 
Quand j’étais petit, la nuit, le village tout nu, moi et mes amis jouions, souvent jusqu’à minuit, au clair de lune, et guettions nos petites muses aux beautés virginales et aux yeux de cristal, qui jouaient à la marelle, qui chantaient et dansaient comme ces sœurs religieuses à la chapelle.
 
La voûte azurée était ensoleillée d’un lustre qui luisait sphérique, et éclairait de sa lueur notre sphère.
L’aiguille qui tombait sur le sol feuille-morte, se retrouvait même dans les fondrières.
 
Voici nos grands frères, qui ont cessé de se promener torse nu, de fouler les pierres des macadams pieds nus, de jouer au cache-cache jusqu’à minuit, jouer depuis au damier à côté de l’apatam qui sert aux jeux pendant la journée.
Voici nos grandes sœurs aux tétons prêts à la cueillette, aux chairs charnelles, qui ne font plus la prude, devant leur capital : orange qu’elles épluchent, mandarines qu’elles entassent sur ces tables montées de pièces de bois d’ébène et de bambou de Chine. Microcrédit de plaisir, de loisirs nocturnes !
 
Bientôt elles lèveront camp, non par peur d’une contravention, mais parce que leurs clients-amants rôdent cependant tout autour d’elles, bouillonnant comme Pan.
Bientôt ils disparaîtront à jamais de nos yeux, pour jouir comme les adultères dans des alcôves, de leurs amours adultes ;
et nous, de nos libres arbitres, nous pourrons choisir, et nous pourrons nous dire : « Ne touche pas à celle-là, c’est celle-là que j’aimais, c’est celle-là que j’aimerais toucher les derrières… ! ».
 
Quand tout sera libre dans l’agora, quand les jouvenceaux enlèveront les jouvencelles, et que je demeurerai le seul torero dans la corrida, moi et mes amis, vos jules, ô muses ! nous vous partagerons,
et, sémillants étalons, nous effleurerons à la hussarde vos fesses crues, vos fesses saintes-nitouches, vos fesses ceintes de ces bayas de perles rares, pour nous en jouir et ensuite vous fuir, vous qui, amazones agiles et dociles, nous poursuivrez jusque devant les buissons.
 
Quand, femmes mûres, plus tard, vous débobinerez les vieilles bandes de vos cerveaux, j’aimerais, ô muses ! que nous resterions des dieux d’amours immortels dans vos mémoires, de même que vous, des déesses souveraines de nos destins, jusqu’à l’éternité !
 
 
 
 
III. Phénix
 
 
 
En cette houleuse nuit noire de suie, te voilà une fois de plus réapparue dans ma vie orphique tragique,
Ô phénix ! qui renaît de ses cendres, pour m’envoûter de cette délectation nectarifère qui m’affolait naguère.
 
Ce coup de grelot, qui me fait tomber des nues, ce coup si assommant si martelant, ce coup essaim d’abeilles virevoltant autour d’une ruche,
Ses ondes réactionnelles pareilles à ces ondes mouvantes dans une mer de fluidité furieuse, bourdonnent jusque maintenant dans mon cerveau qui bouillonne ardemment.
 
Et cette voix ta voix dont je n’ai pu illico dépister la voie des voix altos, contraltos, ténorinos, soprano, mezzo-sopranos
Des voix de toutes ces Muses qui t’ont succédé, sans pour autant te succéder.
 
Mais m’en voudras-tu, me blâmeras-tu, me banniras-tu, ô Muse, d’avoir été nigaud, d’avoir causé avec une voix qui entonnait incognito près d’un demi-quart d’heure
Sans vouloir pourtant chercher à savoir qui elle était, qui elle incarnait, sur quel sujet vague, dont j’ignorais la base, elle discutait du sexe des anges ?
Or, Muse, comme tu me parlais dolcissimo d’une articulation qui m‘était étrange, suave à écouter, je m’étais dit que c’était une Parigote qui s’était trompée de numéro et qu’elle tombait sur moi le négro, par hasard et presto.
Mais peu de temps après, parce que la familiarité de cette voix fut drôle et douce avec moi, je me suis dit que cette voix était de toi, de toi qui fus douce et drôle avec moi tous ces temps sans précédent.
 
Ô Phénix ! qui me maudira comme Écho son adonis Narcisse pour avoir lésé sa beauté sublime, pour l’avoir humiliée,
Où te caches-tu que je relance le code secret de ta porte des Étoiles qu’elle ne s’ouvre que je me réjouisse de ta voix pathétique, de ta beauté sélénite, de ton amour d’élixir… ?
 
Ô nuit blanche noire des ténèbres ! pleine de mystères de prodiges, pleine de chimères de fantasmes, pleine de saveur d’érotismes, ô nuit des péripéties oniriques, étais-je harcelé par une séductrice tentatrice succube ?
 
 
 
 
IV. La déesse charmeuse
 
 
 
Ô ma belle ! ô ma chouette fabuleuse !
Tes yeux, comètes dans tes orbites,
Tes sourcils, ras poils pubiens mordorés,
Tes cils, plumage de lophophore et
Tes lèvres géométriquement petites
Te rendent fée qu’une déesse charmeuse.
En cernant d’une virée fabuleuse
Tes lolos sur ce Kilimandjaro,
Qui font des sentinelles qui tanguent
Quand tu bouges peu, ah ! que ma langue
Humecte ma bouche jusqu’au cerveau,
Si avinée de leur rondeur juteuse !
De quel moule divin, ô ma pulpeuse !
Tes jambes majestueusement belles,
Qui aux caresses deviennent moelles
Tes dextres fines mains aux doigts de fée,
D’Hermès la bague magique enchantée,
Sont-elles faites, ma nourrice berceuse ?
C’est ainsi que, ô ma déesse charmeuse,
Ni la Joconde émue de De Vinci
Ni de Rubens la Toilette à Vénus
Ni la Grande Odalisque nue d’Ingres
Ni la pin-up sur l’Herbe de Manet
Ne me charment, ma beauté majestueuse !
 
 
 
V. Hypocrite, et traître
 
 
 
Tu riais, tu souriais avec moi, Judas,
Je ne savais pas que dans ton fin traquenard
Je tomberais, crucifié, ô mon escobar !
Mon hypocrite, longtemps avec moi traînard !
Aï ! tu viens de planter dans mon dos un couteau
Acéré, empoisonné ; je suis ta victime.
Je saigne, ô pharisien, que tu sois mon bourreau,
Toi qui fus mon alter ego, mon seul intime !
Je savais qu’il n’y a de mer plus dangereuse
Que celle plus limpide, languide et douce,
Dont le courant, vipère muette venimeuse,
Emporte ses victimes dans sa feinte course.
Je savais aussi que le feu qu’on croit éteint
Sous ses cendres brûle nos pieds comme des rats ;
Mais je ne savais pas que parmi les humains
Un ami qu’on se fait ait un faux avatar.
Ô Homme ! qui ne saura un être épiphyte,
Que tu acceptes, qui te suce en parasite !
Ô Homme ! qui ne saura un être hypocrite,
Qui t’accompagne, mais un jour te phagocyte !
 
 
 
VI. Viens, mon bébé   !
 
 
 
Viens dans mes bras, ô mon doux bébé !
Viens prendre tes câlins de dodo !
Viens que je te couve, ô mon jojo !
Sur le drap conjugal, ô mémé !
Ton corps si mol ainsi qu’un moellon,
Ton corps chaud d’un zénith au printemps,
Ton corps de soie virginal, longtemps
N’est pas nourri de ton biberon.
Viens que je te dorlote, coucou !
Viens que je chatouille, ô chouchou !
Viens que je te pelote, te berce !
Viens dans ta pouponnière, ma perle !
Tu joueras avec ton doux serpent ;
Ton reptile dont le dard te rend
Tant grelottante quand il te fend,
Tant adorable, môme fervent.
Viens dans mes bras, ô mon doux bébé !
Viens prendre tes câlins de dodo !
Viens que je te couve, ô mon jojo !

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