Raconte-moi le bien-aimé
97 pages
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Raconte-moi le bien-aimé , livre ebook

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Description

Dans ses créations poétiques Helios Radresa essaie de concilier l’immanence et la transcendance. À partir d’expériences de vie il guide les lecteurs sur le chemin de la foi, de l’espérance, de l’amour et de l’humanité.

Informations

Publié par
Date de parution 24 juillet 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312059693
Langue Français

Extrait

Raconte -moi le bien-aimé
Helios Radresa
Raconte -moi le bien-aimé
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-05969-3
Konya
Je m’enfonce dans l’infini
la trace s’efface limpide
là où les plis du corps
résistent encore
elle reste ouverte élargissant des cercles puis disparaît vers l’unique apex
tu existes à l’éveil du souffle
tu existes dégagé des cérémonials
tu existes libéré du rêve
je vibre au rythme de l’Univers
enfin tout devient amour !
N OTE DU CARNET
Nous avons erré longtemps dans la steppe et nous sommes arrivés de nuit à Konya.
La force de la chenille devenant papillon
et du sang du soleil qui coule dans me veines disent
vole prends de la hauteur
habitons ensemble
habitons la lumière
allons dans le temps des hommes
vers celui de l’éternité…
N OTE DU CARNET
Je me suis levé tôt. Jean a couru sur mes talons. Nous sommes partis découvrir la ville : un oasis dans la steppe.
Qui suis-je ? Je suis
je suis est-ce simplement être
ce chant
de l’ami dans la ville endormie
dans une vie qui va ou qui s’arrête et dérape en cauchemar ou franchement s’amuse ?
Qui suis-je ?
Je suis
je suis un vagabond sous mon crâne et crânement
je suis mon sexe à force d’expériences religieuses
et comme toujours par dessus toits
je suis l’amour allant à ta rencontre
dans les nuages.
N OTE DU CARNET
Cette ville fut l’ancienne capitale des sultans seljoukides dont l’emblème était l’aigle à deux têtes après avoir été celui de Rome puis de Byzance. Selon les phrygiens cette ville fut la première a émerger après le déluge. Son importance n’est plus que dans son caractère spirituel.
Que cherches-tu ?
Ne cherches-tu pas ?
L’autre est ta présence
ni jeu ni tu seulement toi
il est ce silence que tu trouves
sans le chercher
qui deviens plénitude………………
si tu cherches comme moi la vérité
devine-la
dans un tout unique
et lumineux amour qui dans la lumière s’affiche.
N OTE DU CARNET
Cette ville est au centre du mystère. C’est là que se manifeste depuis le néolithique la Grande Déesse - Mère . C’est le point de rencontre de religions multiples, de cultes et d’initiations ésotériques, de nombreux sanctuaires en témoignent encore.
Antiques traditions ! Toutes invitent au monde intérieur dont elles livrent une clé organique de lecture.
Elle ouvre une connaissance cachée si évidente pour qui veut y voire au plus près le squelette qui charpente la chair. Étrange ouverture de ce jardin secret délivré de la mort.
N OTE DU CARNET
Konya est la ville des derviches tourneurs. Mevlana Djelaleddîn Runi (1207-1273) fonda cette confrérie. Ses adeptes cherchent le principe divin dans la rigueur et dans l’ivresse.
Nos ancêtres viennent de temps millénaires
ils viennent d’ici ou de là
illuminer nos savoirs
ils viennent échouer comme des vagues diffuses l’une contre l’autre comme évanouis
dans une joie resplendissante
écume des traditions
mais seul face à face
Toi !
N OTE DU CARNET
Je me suis assis sous un porche dominé par le cône cannelé du mausolée couvert de tuiles turquoises.
Je te demande combien de mots pour une même idée ?
Quel bavardage depuis notre origine !
Et rien de nouveau
le Verbe bredouille depuis le commencement
dis-moi que sais-tu
des images du miroir aux multiples reflets
sans vices ni vertus ni rimes
ni raison
de la dispersion du Mystère ?
N OTE DU CARNET
Jean s’est approché. Un enfant turc a couru sur nous un brandissant un couteau. Il m’a pris une main que je n’ai pas eu le temps de dégager. Puis il a mis le couteau dans la main de Jean . Par signes il lui a demandé de couper son index, Jean a souri et obéi.
Tout lieu reproduit l’ombre de la création par le signe
il marque toute victoire sur l’axe
vertical là où le Soleil vieilli et se voûte jusqu’au sol
………………… feu contre terre
reçois cet amour
immodeste absolu.
N OTE DU CARNET
Dans un anglais approximatif il a demandé nos noms. Ensuite il a fait une coupure sur le doigt. Il a pris nos deux index, les a appuyés l’un sur l’autre. Alors il a crié quelque chose que nous n’avons pas compris et il est reparti en courant comme un ange pris de folie.
De cette langue où je t’écris
selon mon allure et mes styles
je discerne mal la poésie de la prose parce
que
dans la vie
que
je vis
la différence n’existe pas
c’est l’affaire
la grande affaire
des grammairiens et des chiens de garde
de l’orthographe.
N OTE DU CARNET
C’est poétique et singulier : je vis dans un monde mystique qu’enchante le bien aimé.
Tu portes en toi ton cortège de rêves
tu portes en toi ce poème tourmenté
parce que tu le portes je te sais
nos deux illusions terrestres forment la même clef
de porte à porte
elle ouvre le mystère.
N OTE DU CARNET
Riza Tevfik (1868-1949) Grand Maître du Grand Orient de Turquie et mystique soufi a écrit : « ce que l’on nomme toi, moi, ne sont pas différent l’un de l’autre, Ils sont unis, nous sommes les sept, les quarante, les cent. ».
La vérité je ne sais d’elle qu’un tout
éblouissant de mort et renaissance
de libération des pesanteurs
la courbe du corps et de l’esprit
un chemin de la grâce
ici parfois la vie s’entrebâille – cherche avec prudence – cherche encore……
cherche bien
l’impossible perfection
dans l’infiniment du temps.
N OTE DU CARNET
Les soufis croient en la manifestation du divin dans l’homme. Se connaître soi-même c’est connaître le Principe. Toi et moi nous sommes un.
Vieillir n’est pas un châtiment
c’est ici depuis l’origine
tu luttes sur la voie de la connaissance
sache que pour sortir du labyrinthe il faut éviter les miroirs
aller au centre
pour s’envoler au dessus des pierres
et humblement s’élever vers l’innommable lumière
ensemble nous irons portant un cœur victorieux
au-dessus de nos fronts de roses et d’épines.
N OTE DU CARNET
Parmi les soufis il est des poètes ignorants l’orthographe et moins encore. Leurs poèmes sont d’éphémères illuminations. Ici ils songent en silence dans l’ivresse solaire du vrai, et du beau.
Je marche
dans le salut d’une infinie beauté
face au ciel
nuageux que déchire l’escarboucle
chevalier
du brouillard
errant
d’amour fidèle
je rêve
armé d’un glaive
dans l’incandescence des roses
un rayon de soleil brille
de ta présence…
N OTE DU CARNET
Je regarde les derviches qui dansent la libération de leur moi. Ils dansent le bien aimé dans l’ivresse de la victoire pourtant les neurologues disent que c’est la structure même du cerveau humain qui programme le désir de perfection de l’âme et notre foi.
Les cordes gémissantes du luth sous mes doigts comme le corps bien aimé
voici que monte le chant
de l’amour triomphant
je te chante
art et spiritualité
et lui et toi et moi nous devenons Un
pourtant
il n’y a de création que de la dualité
mais à l’origine Tout est Un
de la création à la manifestation
lui et moi nous sommes toi
présence et évanescence.
N OTE DU CARNET
Dans la tradition lorsque le poète joue le Rebâb (un luth), on entend à l’endroit où le musicien frôle les cordes un frémir d’aimer.

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