Recueil de Contes, de poèmes maudits et de réflexions
184 pages
Français

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Recueil de Contes, de poèmes maudits et de réflexions , livre ebook

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Description

Oscillant entre ombre et lumière, le poète tourmenté trouve un semblant de réconfort dans la pratique de l'écriture, s'épanouissant aussi bien dans la forme aphoristique que poétique. Si son regard sur sa propre existence est parfois assombri par des pensées morbides, il préserve dans ses écrits une part essentielle de son être. Empreints de profondeur et d'une sensibilité à fleur de peau, ils expriment le mal de vivre qu'il ressent mais aussi les menus détails et plaisirs éphémères que lui offrent le monde. Le recueil offre une large palette de registres, allant de poèmes humoristiques à une série de portraits sans fard de ses proches, en passant par des confessions et des pensées pleines de sagesse. Fasciné par le pouvoir du langage, l'auteur profite de cet espace de liberté pour s'adresser au monde, sans souci du paraître.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414027033
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-02701-9

© Edilivre, 2018
Prologue
Ce poète torturé a commencé à écrire à l’âge de treize ans des poésies qu’il a intitulées « Contes stupides pour enfants sages ».
Après une interruption de quelques années au cours desquelles il est passé de la culture classique à celle très technique de l’ingénierie, il a basculé dans la magie des mots et du verbe en écrivant huit romans en quatre ans, pour ensuite sombrer dans la désespérance d’une vie qu’il pense avoir gâchée.
Les thèmes comme Bonheur ou Joie sont entachés d’un accablement suicidaire dont il ne peut pas se détacher.
Seule l’écriture lui permet d’entendre le grondement du temps qui passe et qui le rend sourd à toutes les sollicitations.
Contes absurdes pour enfants sages
A toi, Enfant qui va me lire…
Enfant, si un matin, tu croises une allumette, un cocker ou un arbre,
et qu’un des trois, ou même les trois ensembles, te parlent et te racontent,
une histoire amusante
Alors écoute-la,
Car tu auras toujours en toi,
L’imagination de ces enfants sans âge…
Je ne suis ni vieux, ni jeune,
Mais encore maintenant, j’entends ces poèmes fous


Dépit
Un bouchon de bouteille,
Un jour,
Fut rejeté
De dépit il mourut.


Duel
Une allumette au soufre,
Un pain au chocolat
Jouaient un jour aux billes.
Des deux lequel gagna
On ne le sut jamais.
L’allumette s’enflamma
Le chocolat fondit
Les billes restèrent de marbre


Rencontre sans suite
Cheveux en brosse au vent
Cou effilé brandi
Une fourchette en argent
Cherchait une aventure
Couteau elle rencontra
Le profil était bien
Mais la face était maigre,
Le couteau quant-à-lui, trouva
Que par son dos bossu
La fourchette bien que riche
N’était pas fréquentable
Ils furent donc séparés
Par cette ramasse tout
Cette frappée,
Cette piquée,
Cette coupée
Cette bonne à rien
Qu’est l’assiette.


Tentative de meurtre
Une escalope de veau panée,
Un jour se baladait,
Dans un parc moussu
Et rencontra soudain,
Au détour du chemin
Ses ennemis mortels
Un vieux couteau en corne
Et fourchette en argent.
Eux aussi prenaient l’air
Mais de cet air de rien,
De celui des méchants
De leurs yeux flamboyants
De leurs dents acérées
Ils menacèrent
Et puis vociférèrent
Mais de ses jambes agiles
Qu’elle tenait de son veau
Et au triple galop,
L’escalope put s’enfuir
La fourchette marrie
Et le couteau, idiot
de voir leur proie partir
Reprirent leur promenade
Sans aucun air du tout.




Les empêches dormir
Un verre, une fleur et un pot d’eau
Engagèrent un dialogue
Pour savoir qui des trois
Serait le maître et Roi.
L’eau, sans fleur et sans verre
Serait rivière ou lac
Le verre vide s’ennuierait
La fleur seule serait en terre
Pour faire sans doute pousser
Beaucoup de feuilles ou tiges.
………
C’est comme ça, tous les soirs,
Quand le sommeil me prend,
Alors tout doucement
De ma table j’enlève
Les fleurs que j’ai cueillies
Car le bruit de leurs voix
M’empêchent de sombrer.


Homicide involontaire
Un éditeur breton,
Dans son béret crachait
Pour voir si par bonheur
Il pouvait rétrécir.
Mais le mauvais béret,
Peut-être pour se venger
D’être toujours mouillé
Un jour,
Sur l’avenue
Se mit à tourniquer
Sur la tête herbue
Du breton malotru
Ridicule, il le fut
Et d’un coup de massue
Ecrasa le béret
Et puis sa tête aussi.
Ainsi mourut un jour
Un éditeur breton
Qui demandait toujours
Des rétrécissements
A un béret têtu.


D’un enfant à sa mère
Par une nuit d’orage percée de mille bruits
Je pense très fort à toi, petite maman chérie
Je pense à toutes ces choses qui ont fait que je t’aime
Je pense à tous ces mots, je pense à ces poèmes
Que je pourrais t’écrire si ma plume suivait
Les mille et un chemins d’un esprit torturé
Torturé de remord de t’avoir mal aimé
Pendant toutes ces années passées à tes côtés.
Tu ne veux plus me lire, car tu ne le crois pas
Mais réfléchis un peu, parles-en à papa
Et tu verras alors toutes ces petites choses
Que ne pourra jamais traduire la moindre prose
Car la séparation fait ouvrir bien des cœurs
Et l’oubli fait éclore toutes les plus belles fleurs
Du jardin de la vie que je viens de passer
Mais n’aie crainte maintenant car je saurai t’aimer


Histoire de Roi
Roi Carnaval
Toi qui, trois jours durant, règne sur garçons et filles
Dont les âmes se démasquent et les corps se maquillent.
Les frustrés se sentent forts et plein de volonté.
Les alcools de toutes sortes les font se relever
Les cœurs sont déliés et les esprits s’évadent
Les amoureux se quittent et les amours se bradent.
Bas les masques oh ! pantins,
Bas vos masques, vous, faux-culs
Roi, tu es un des nôtres, Roi, tu as survécu
Ta face hilare fait rire et la foule t’aime bien
Mais tu es condamné pour un tout et pour rien.
Roi, tu es dominant et ces drôles de faux mimes
Devraient être brûlés vif, pour leurs tristes pantomimes
Oh Roi tu ris de nous, tu ris pour notre ivresse
Tu ris de nos faiblesses, tu ris de nos détresses
Tu as trois jours à vivre, trois jours pour nous tuer
Mais tu ne pourras pas car nous avons gagné
Et notre médiocrité te conduit au bûcher
Car ta seule raison d’être est de te sacrifier
Afin que nos âmes viles puissent reprendre le dessus
Déguisés à jamais dans nos habits cossus.
Mais tu en prends conscience et tu nous tues aussi
Mais c’est plus raffiné et sans acrobatie.
Si tu meures en trois jours, nous mettons toute une vie
Et tous les ans sans cesse le carnaval revit
Nos esprits se délivrent et comme une meute de loups
Nous nous précipitons, pour ne prendre que des coups.
Pourquoi rire tout le temps, pourquoi cette bouche hideuse
Pourquoi ces yeux sans vie, la tienne est malheureuse ?
Veux-tu me faire frémir, veux-tu me voir mourir ?


Rêves d’un enfant peu sage (60 ans après)
Je suis resté l’enfant qui un jour a écrit
Ces contes de l’absurde, et encore je vous crie
Venez donc me rejoindre dans ce monde magique
Où seul l’imaginaire et les rêves oniriques
Vous permettront d’atteindre ce royaume espéré
De la folie joyeuse, de celle tant désirée,
Celle qui montre le chemin de la seule liberté
De tout dire à chacun, mais sans les effrayer.
Proclamez haut et fort qu’ils se sont découverts,
Que leurs conseils d’adultes ne sont que vrai calvaire,
SANS jamais faire murir le fruit de l’expérience,
Celui qui est en vous, acquis en toute conscience,
A tort ou à raison, mais avec la douceur,
De ces années bonheur où vous étiez casseurs
De ces règles établies par des esprits chagrins
Mais adulte vous serez un bien triste malandrin.
Le dépit d’un bouchon qui fut jeté un jour,
Sans la rime, sans raison, et sans même un bonjour.
La rencontre sans suite, d’un couteau d’une fourchette,
Etait pour démontrer qu’on ne rit qu’en cachette.
Et ce duel perdu entre pain au chocolat
Et l’allumette au soufre n’était que postulat
De mon affirmation, et ainsi confirmer
Tous les droits d’un enfant à vouloir s’affirmer.
Les merveilles d’Alice et de son lapin blanc
Sont sortis de l’esprit d’un adulte redoublant
Dans toutes ses classes primaires pour rester dans l’enfance
De ces jeux interdits, mais sans aucune offense,
Aux donneurs de leçons, à ces vieux avant l’âge
Mais sans maturité et qui veulent sans partage
Nous conduire sur les routes de la normalité,
Celles faites des interdits et pleine d’ambiguïtés.
Je ne suis plus l’enfant qui un jour a écrit
Ces contes de l’absurde, mais encore je vous crie,
Venez donc me rejoindre au paradis perdu
De la vie de bohème, des pensées défendues.
Désespérance et complaintes
Ma désespérance coupable
Mon état est celui décrit par Baudelaire dans le passage de son ouvrage, Les paradis artificiels  : « Il lui semblait, chaque nuit, qu’il descendait indéfiniment dans des abîmes sans lumière, au-delà de toute profondeur connue, sans espérance de pouvoir remonter et, même après le réveil, persistait une tristesse, une désespérance voisine de l’ anéantissement. ».
Je suis dans cet état de désespérance qui me fait percevoir les jours et les nuits comme une succession de minutes et d’heures qui n’en finissent plus de se trainer sans m’apporter la paix de l’oubli.
Je suis dans cet état de désespérance qui me conduit à rechercher cette solitude destructive qui ne m’apporte rien pour espérer…
Je suis dans cet état de désespérance que rien ni personne ne peut combler car je n’ai pas le salut d’un retour vers cet immense bonheur et cette paix qu’Elle m’apportait…
Je suis dans cet état de désespérance qui ne me permet pas d’apprécier l’amour et le bonheur de mes enfants chéris…
Je suis dans cet état de désespérance où compter les jours n’est pas le moyen de tendre vers un but ou d’approcher du terme d’un mal…
Je suis dans cet état de désespérance où l’écriture est une espèce de laxatif nécessaire au traitement de mes maux profonds…
Je suis dans cet état de désespérance où, à certains moments, je suis dans le découragement profond et dans un accablement propre à celui qui a perdu toute espérance.
Je suis dans cet état de désespérance qui me fait adopter certains écrits de Kierkegaard «  … le désespoir c’est la désespérance de ne pouvoir même mourir »
Je suis dans cet état de désespérance qui m’empêche d’être désespéré par mon manque de courage que j’attribue à l’absence du moyen nécessaire à un départ tellement espéré…
Je suis dans cet état de désespérance qui me permet d’aller, quelquefois, jusqu’à la grossièreté…
Je suis dans cet état de désespérance qui me conduit à la maltraitance de mes proches et de mes amis pourtant si attentifs…
Mes écrits sont médiocres, ma philosophie est s

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