Ressacs poétiques
166 pages
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Ressacs poétiques , livre ebook

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Description


Il faut sereinement se l’avouer : on revient toujours aux pulsions qui macèrent et lacèrent l’art poétique immanent de nos courbes de vies. Butés, nos ressacs poétiques vivent et meurent d’insister. Le présent recueil de Paul Laurendeau se subdivise en trois sous-recueils. Les POÈMES DANS LES TIROIRS DE MON PETIT BUREAU retracent des poésies, éparses mais toutes heureuses, de fonds de tiroirs, des oripeaux, des jujubelles, des cris cuisants, des scories d’écritoire. En virant à l’envers le contenu racorni des tiroirs d’un vieux petit bureau enfantin, on retrace toujours des petits papelards diserts dans ce genre. Les MINIATURES BUCOLIQUES se jouent, elles, la face et le corps dans les champs et les bords de rivières buissonneux. L’aventure est moins pastorale qu’environnementale. On y rencontrera des bourdons, des papillons, des brins d’herbes et même des hydrangées arborescents, qui défendent leur cause fort honorablement. La voix contrastée des saisons canadiennes se fait alors entendre, boules de neiges, feuilles mortes, mottes coiffées de gazon, rigoles en dégel. Finalement les ÉGLOGUES INSTRUMENTALES donnent à lire et à se réciter cinquante poèmes à propos de cinquante instruments de musique. L’amour pur pour le grand art non-figuratif de toujours rencontre la muse de la musique qui, pour la circonstance, s’est convertie en une narratrice omnisciente espiègle et pensive.



Après L’Hélicoïdal inversé (2012), voici le deuxième recueil de poèmes de Paul Laurendeau. Une œuvre magistrale et généreuse que nous vous invitons à découvrir.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782924550465
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0026€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ressacs poétiques
Poèmes
PAUL LAURENDEAU
© ÉLP éditeur, 2019 www.elpediteur.com ecrirelirepenser@gmail.com ISBN : 978-2-924550-46-5
Couverture : Allan E. Berger, d'après une image de Christelle Dreux,Avez-vous vu la mer ?, 2017
Avis de l'éditeur
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ÉLP éditeur est une maison d’édition 100% numérique fondée au printemps 2010. Immatriculée au Québec (Canada), ÉLP a toutefois un e vocation transatlantique : ses auteurs comme les membres de son comité éditorial p roviennent de toute la Francophonie. Pour toute question ou commentaire co ncernant cet ouvrage, n’hésitez pas à écrire à : ecrirelirepenser@gmail.com
Nos ressacs poétiques
Nos ressacs poétiques Nous caressent et nous choquent Ils sont eau, ils sont rocs Ils crient
Nos replis existentiels Sont fendants, vifs, cuisants Ils enflamment des ciels Si petits
Nos ressacs poétiques Sont avec nous, tout le temps Tels Pibroch, tels Fend-le-Vent Ils se rient
Épars Nos replis existentiels Pour leur part Perdent leurs ailes
Butés Nos ressacs poétiques Vivent et meurent d’insister, Granitiques…
POÈMES DANS LES TIROIRS DE MON PETIT BUREAU
(Des poésies de tiroirs, des oripeaux, des jujubell es, des cris cuisants, des scories d’écritoire)
Petit bureau
Petit bureau de mon enfance Infime et tout égratigné, Que ne m’as-tu pas enseigné Sur nos vieillesses qui s’avancent?
Tu es menu comme un bibelot Démodé, poupin, ordinaire. Une guitare aux cordes de fer. Une rhapsodie de vieux grelots.
Oui, tu étais mon écritoire Avec tes clowns et tes chevaux, Ton manège et ton chapiteau Et ta chaisette et tes tiroirs.
Mais, un matin ou bien un soir, Je me suis levé, sans faconde Pour aller dans le vaste monde Et ne plus jamais me rasseoir
Devant toi, mon petit bureau. Tout ton cirque s’en est étiolé Comme le plus beau rêve, au lever Ou comme la lune, au fil de l’eau…
Mais demain, on la refera La bureautique de nos enfances. On réactivera les danses, Les dominos, la fantasia.
Au belon rond
Au belon rond On sincipute des partances Que mallon hautillant traiterait pour de jonc On en distord nos attastances Au mélon putatif Au citron des sportifs À la callebasse sphétique Et en la baliballe koblongue Légumineuse action Argutie m’as-tu bu Dans le filet des buts Des champs de topirons. Ma lippe est comme imbue De bilatte flaskulence On en distord nos attastances Et perd dure la fibule Dans le terrain des petibulles Et le filet des six nations C’est un champ de Carpates Vert bleu comme une orange Paul Éluard mange étrange Des pelures de tapattes.
Athanase et moi
J’ai visité Athanase. Il était tout renfrogné. Il avait cet air un peu naze Des grands souvenirs un peu oubliés.
Dans son pur style Art Classique Post-Néo-Ravala-Plapla, Il m’est apparu insondablement sympathique Une sorte de Normale-Sup à la papa.
Il contenait un rectorat Qui succédait à l’École Polypatatechnique Artisticompliquée Et au Cégep de Faribole Du Montréal d’Autrefois.
Construit en mil-neuf-cent-trois Par des Mistigris brossés, J’y ai vu un patrimoine Chamarré d’austérité. En tout cas, c’est de la cabane.
Sur son pur ton bureaucrate, Athanase m’a inscrit au fichier. Il m’a fredonné sa petite chanson plate Après m’avoir prié de m’essuyer les pieds. Lui et moi, on s’est découverts par phases. Et on a appris à s’entre-aimer. Aussi allez pas trop le graffiter, Mon vieux poteau Athanase.
(Pavillon Athanase-David, rectorat de l’UQÀM, rue S aint-Denis, Montréal)
Feu d’artifice
Feu d’artifice. Éclatement vrai. Tempête factice En nos bouquets.
Structure complexe, Enchevêtrée. Beauté réflexe. Fragilité.
Bijoux du trône. Joyaux et gemmes. Ardeur des jaunes, Sincèrement, j’aime Vous contempler.
En vos mille secrets, Mon œil s’immisce. Donne-toi pour vrai, Feu d’artifice.
Ce qui fait sourire et rêver
Ce qui fait sourire l’intérieur de mon être C’est quand les amoureux se retrouvent, au théâtre Ce sont des enfants, joueurs, dans une petite fête C’est un feu, dans l’âtre. Ce qui m’exalte et exulte intensément en moi C’est un jardin zoologique, à la fin du printemps Un panda, un ourson, un koala Prenant tranquillement leur temps.
Et ce qui serre mon cœur d’une sorte de fou rire Ce sont des bons amis qui se retrouvent, un soir Ils sortent de leur cerveau Des lambeaux de souvenirs Et les enfilent sur leurs guitares. Ce qui fait irradier les replis de mon âme C’est la sincérité des vieilles convictions Ces bateaux très anciens, qu’on pilote à la rame Ces immémoriales chansons.
Et un parterre de roses, faut dire, ça fait rêver À cause duPetit Princemais aussi du dense parfum Quand la brise fait doucement flotter et crépiter L’olfaction et les couleurs, devenus un. Des vieilles photos de mariage, Ça fait sourire souvent Surtout quand ces gens rient et se disent des chose s D’autrefois, amusantes mais disparues avec le vent Qui fripe un petit peu leurs cheveux et leurs poses . Ce qui me fait sourire et qui me fait rêver C’est cette petite lueur qui percole dans vos yeux Quand je me plais ici à évoquer au mieux La simple idée de jubiler. Et ce qui fera rire d’autres humains demain Ce seront les idées qui s’envolent en ce lieu Ces roses, ces vieilles photos, ces koalas poupins Qui reviendront danser, taquins, devant nos yeux.
Et surtout, ce qui fait sourire et rêver N’est pas encore arrivé. Ce qui fait rêver et sourire C’est l’infini piano des mondes qui saura nous le d ire.
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