Rêves d absent
160 pages
Français

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Rêves d'absent , livre ebook

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Description

Composé de quatre parties et au travers d'un langage accessible, humaniste et épuré, le recueil parle des êtres que l'on aime mais qui sont absents. Le poète évoque également les fléaux générés par la modernité : racisme, automatismes, guerres, pollution, crise financière mondiale, froideur des hommes, dictatures... Tous ces drames doivent être combattus. Tarik Brahim SALAH mélange le lyrisme au mysticisme dans ce qu'il exprime et c'est là, entre autres, où réside l'originalité de ses textes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332802811
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-80279-8

© Edilivre, 2015
A la tendresse désintéressée…
A la bienveillance recherchée…
Aux peines oubliées…
Pour un monde ensoleillé…
A L’HEURE OÙ VIVENT NOS PEINES
Nature
« L’étoile radieuse brille
Sur l’arbre éternel
Qui brille
Sur une huile brillante
Immortelle »
Mais que veux-tu
Ô couperose ?!
La vie n’est-elle pas une mort constante ?
Un autre qui vous fait faire autre chose ;
Une chose abominable et odieuse ?
Comme elle,
Au fait,
C’est toi qui coagule,
Ô produit de mon sang !
Tu te durcis ; tu me bouscules,
Et puis et puis,
Tu recule.
Et l’on rêve tous du grand bain
Qui fait que tu t’annule,
De ce fait soudain,
D’une tête qui consulte.
Et puis j’ai usé de toutes les pendules
Et puis tu m’as fait oublier
Crapule.
C’est certain, tu m’as oublié
Mon île
Car aujourd’hui j’erre comme une libellule…
Non ! Je ne me suis pas plaint ;
De Dieu nous sommes le ridicule.
Nous sommes tous du papier peint
D’une maison qui brûle.
Nous ne sommes que rien :
Une chose en granule.
Et oh ! Que nous sommes bien loin
Du trône qui s’illumine… !
« Dis-moi, tu n’écriras plus rien
Un jour quand tu auras
Celui que tu adule…
Ce dont tu postules ?
Quand tu seras entre mes bras,
Quand Boabdil, enfin, passera son chemin ?
Qu’a-t-il fait de sa ville ? »
Mais la vie n’est-elle pas un arbre sans fin ?
Elle se renouvelle ; Elle perd ses feuilles,
Elle forme des fruits et des fleurs.
Sur ses branches viennent et chantent les volatiles
Car ils ont ri de ses racines.
Mais un jour l’arbre profane, lui,
L’arbre qui pleurait au loin,
Fut remplacé par l’arbre qui brillait plus loin…
Un jour, il faiblit et s’assèche ;
Il tombe et meurt comme un rien ;
Il se perd dans la nature…
Et ne reste-t-il, et ne reste-t-il…
Et ne reste-t-il
Que l’éternel
Qui nous annule… ?
Détruire
Les îlots sont venus me dire
Que j’étais prisonnier
De leurs souvenirs
Qui me déchirent.
Les îlots sont venus me dire…
Qu’il ne fallait pas partir
De cette maison d’avenir.
Les îlots ont gravé un cœur sur ton désir,
D’aller vers un autre rien que pour
Me maudire.
Les îlots ont oublié tes yeux trop vieux pour m’éblouir.
Les îlots ont perdu une vie remplie de temps qui ne voulait fuir.
Mais il fuit trop tard pour le dire…
Les îlots enfin ont été submergés par des « peut-être »,
Oubliant le temps où tu devais naître…
D’un fou rire…
Mais le fou existe-t-il
Sans le rire d’un paraître ?
Sans le rire d’un autre ?
Qui ne savait pas
Qu’il ne faisait
Que détruire… ?
Encore vue ?
Mais où es-tu
Sortilège d’offrande ?
Femme que je n’ai jamais vécue ?
Serais-tu si méchante ?
Toi qui joue avec ce que je n’ai jamais su ?
Es-tu si tremblante
Mon étoile filante ?
Elixir que je n’ai bu ?
Triche prêcheuse dormante,
Je ne t’aimais jamais plus.
Oui, j’étais ta légende !
Passé
« Le passé de l’Algérie et de la France est lourd… »
Rien n’est lourd !
Tout se confond,
Se défend,
Se refait, se fend.
Tout coule ;
Rien n’est sobre.
Tout est roux ;
Rien n’est svelte.
Tout se prête
Comme un être,
Un savant des crêtes.
Tout est chou
Comme un fou.
Rien ne blesse,
Tout traverse :
Le temps et les sièges.
Tout est nous
Sans être vous !
Le temps qui nous oublie
D’où est-ce que l’on te détruit
Si l’on t’a fait chanter
A travers : « Tu pars ou tu ne vis » ?
De cette affaire de quête
Ma muse me répète
Que le temps nous oublie.
D’où es-ce que tu te morfonds
Contre les hauteurs de belle vie ?
Où nous oublions notre enfance
Et nos deux vies ?
Regretterais-je qui je suis ?
Et tous ces braves gens
Qui rendent à l’errance :
La violence,
La chance meurtrie,
Leur ignominie ?
D’où es-ce que tu te défends
Si la ville où l’on vieillit,
Nous endette en « si » et « si » ?
D’où est-ce que tu sévis,
Si elle ne sait que verser
Les larmes de sa vie :
Quand notre père est parti ?
Ô lecteur ! redis-moi ce que je dis :
« L’amour est une prouesse
De nos jours
Et presque toujours, on le retrouve
Dans les contes
De petites filles. »
Succombe
Au fil de l’onde ;
Les ombres sont venues un matin de décembre
Et ont pris l’enfant par leurs mains sombres.
Elles ont traversé ta Venise, Gengis et Indochine,
Berlin, Rome et Palestine.
Et volé ta devise,
Ô poète têtu !
N’as-tu plus vu de bombes
Renverser l’ordre qu’ils retondent ?
Les ombres sont venues un matin de cendres,
Ricochant sur des aires de colombes
Et ont soufflé celle qui inonde ton monde de rayons,
Comme un vilain mensonge.
Fier comme le vent
Je me demande
Si les mines d’or et de diamant
Ont par leur rendement,
Quelque chose de tendre ?
Et si la violente
Part du firmament,
Part vers les catacombes ;
Part par le chèque
Des spirales rondes ?
Les ondes sont venues un soir de tombes
Et ont pris l’enfant d’avril comme Alexandre.
Ô villes !
Villes ignorantes,
Villes pleurantes,
Villes des décombres :
Sens-tu l’asile qui fait que l’on retombe ?
Ô tuile, débris, éclat giclant !
Ô poudre, de fiord un jour vert d’un nordique pays !
Crains-tu l’ancre, toi ?!
Crains-tu le svastika ?
Toi, ayant combattu : un siècle,
Deux siècles,
Trois siècles, pour qu’ils changent ?
Ô bien en catalyse !
Et encore tant que tu seras assis
Sur des sièges en cachemire cossus ;
Sur des sièges qui démunissent.
Les cachets que l’on fait fondre, se foutent du rendre
Et ne reste que les ventres
A boulimie
Où le luxe fermente et pourrit,
Jusqu’à ce que l’âme grise devienne ancre ;
Dans laquelle l’autre te punit.
Oui, il te finit…
L’autre qui fait que tu…
Succombes !
Pour le meilleur et pour l’avenir
Pour le meilleur et pour l’avenir :
La vie est un souvenir
Et les gens croient mourir.
Or, les âmes partent pour revenir.
L’Euphrate se mélange...

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