Sauvée par l'écriture

Chantal Touré Grâce

Description

« Fuir quand on n'a plus de jambes pour courir, Fuir quand on a épuisé ses ressources, Fuir quand on est déçu des fruits de son labeur. Parfois mieux vaut fuir que mourir. Vais-je attendre la mort à petit feu ? On meurt quand on n'aime plus, On meurt quand on n'est plus aimé. Alors fuir, fuir pour rattraper l'incompris, Pour rattraper ta destinée, Fuir pour vaincre le découragement. Trop de balles dans mon cœur troué. Pourtant il veut croire, croire... » En matière d'affection parentale, nous avons tous une histoire unique. Car l'écriture est parfois le seul moyen de se construire, l'auteur encourage aussi bien adultes qu'enfants à exprimer sur papier leur ressenti. Ce recueil, qui sonde l'amour et le manque, s'avère ainsi un poignant témoignage tout comme il se révèle une méthode thérapeutique efficace.

Sujets

• Littérature
• Poésie
• Vie
• Amour
• Famille
• Passion
• Écriture
• Poetry
• Pasión (película de 1982)

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 03 novembre 2017
• Nombre de lectures: 6
• EAN13: 9782342156942
• Langue: Français

Extrait

Sauvée par l'écriture
Chantal Touré Grâce
Société des écrivains

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Sauvée par l'écriture
 
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Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://chantal-toure-grace.societedesecrivains.com
Préface
En matière d’affection parentale, chacun de nous a une histoire unique. J’ai cherché longtemps l’affection de ma mère. Un tel manque s’est inscrit profondément en moi. L’écriture fut pour moi le seul moyen de me construire à cette époque-là, elle a été ma survie.
J’encourage beaucoup les adultes et les enfants à exprimer sur papier leur ressenti qui reste une méthode thérapeutique efficace.
J’ai animé un atelier d’écriture pour donner le goût d’écrire ses sentiments. Voilà dans ce livre quelques sujets pour vous qui voulez exorciser votre enfance. Je crois que certains se retrouveront à travers ces expressions autour d’amour maternel et familial.
J’ai commencé à écrire à l’âge de neuf ans et un traumatisme a bloqué mon don d’écriture que j’ai retrouvé à l’âge de quarante ans, encouragée par un thérapeute qui a reconnu cette possibilité en moi. J’en parlerai prochainement.
 
 
Remerciements à ceux et celles qui m’ont soutenue dans mon parcours.
 
À mon épouse Grâce pour ton livre Sauvée par l’écriture


Il y a un temps pour tout, un temps pour pleurer et un temps pour essuyer les larmes. Ce livre, qui représente un premier-né, vient au monde pour effacer tes peines.

Il représente un gros et beau bébé, car il n’y a pas d’enfan­tement sans douleurs.
Oh que les douleurs furent longues et violentes. Je me souviens encore des nuits blanches que tu passais toute seule à classer tes nombreux écrits.

Je te dis bravo, merci pour ta volonté et ton courage. Moi, ton époux, je suis l’un des premiers témoins de la traversée de ton désert et des obstacles franchis d’abord seule puis à deux depuis notre rencontre.

Tout est grâce, tout est cadeau de Dieu, je reconnais que tu as le don de l’écriture, je te souhaite de nombreux autres enfantements de livres parce que tes œuvres resteront après nous.

C’est une première victoire !

Jean Touré, ton époux qui t’aime.
Mon enfance
La plume enlevée à un enfant
Une petite fille retrouve sa classe avec réconfort et elle dit : « Pour quelques heures j’ai la paix et j’aurai une maîtresse gentille. » À la sortie elle se jette sur son cartable et porte un corset d’inquiétude, elle seule sait ce qui attend chez elle. Rares sont les jours gras. Elle s’isole, elle se cache, quand elle le peut elle prend sa plume et sa feuille. Mais, un jour de malheur ses petits amis ont été enlevés, son cahier où elle s’exprime jeté au feu ! Le cœur de cette petite a été brisé à tout jamais. De son quotidien il lui restait pour seules amies sa feuille et sa plume, de cette vie fracassée. À partir de ce jour elle tomba dans la révolte, dans le chagrin, elle s’est promis de retrouver ses lignes, sa mémoire lui restera fidèle.
 
 
Hommage à ma grand-mère
Le peu de bien que tu m’as dit,
Les jours comptés que je t’ai vue,
Allongée l’après-midi lisant la Bible.
Ces souvenirs d’une femme forte,
Cette force que tu m’as transmise.
Eh oui ! c’est toi la grand-mère d’un dimanche, toi bonne maman.
Tu m’as donné un peu de chaleur,
Toi qui me préparais un plat avec Amour pour résister à l’enfer où je vivais chaque jour.
Je me souviens encore de ce jus de carotte,
Que tu as préparé avec soin pour ma fille.
C’est grâce à ton amour que j’ai pu survivre,
amour par intermittence.
Pourtant j’ai tout retenu de tes phrases.
Ma grand-mère bien en chair,
des traces de vie tu as laissées dans mon cœur.
 
 
À ma grand-mère
Ma grand-mère.
Si tu étais là tu me prendrais sur tes genoux.
Si tu étais là tu me donnerais des conseils de grands-parents.
Ma grand-mère tu n’es plus mais tes conseils ne m’ont jamais quittée.
Je viens te rendre hommage.
Et te retrouver dans mes souvenirs quand j’avais vingt ans.
 
Assise sur tes genoux,
Tu me consolerais dans mes temps de solitude.
Ta mentalité et ta vision des choses m’ont rassurée.
Je n’avais que toi comme exemple. Tu étais ma référence.
Des années après, ton souvenir n’est qu’un refuge.
Mais le temps passé chez toi était si court que je n’ai pu...