Savane rose

Kuihane Fapo Gildas William

Description

Dans un berceau des hautes terres de l’Ouest-Cameroun, le poète s’évade jusqu’à la croisée des chemins de son enfance, son adolescence et l’homme dont il se rapproche jours après jours. Entre éthique et morale, il déploie sa plume pour faire vivre les valeurs reçues d’une société traditionnelle en pleine mondialisation.
L’amour, ses nostalgies et ses espérances nourrissent sa détermination dans la savane des merveilles. Savane Rose retrace la courbe d’une enfance plus ou moins stable, dans laquelle, l’auteur s’est vu couvert d’amour par les membres de sa famille élargie. L’amour dans son ensemble y tient un rôle central, autour duquel s’invitent le savoir vivre et le savoir être.

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 29 mai 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782312066226
• Langue: Français

Extrait

Savane rose
Kuihane Fapo Gildas William
Savane rose
Poèmes
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06622-6
Je dédie cette première aventure littéraire à l’ ONG Fondation Jean Félicien GACHA .
Avant -propos
L’amour !
Un thème qui se glisse sous les ailes du phénix,
L’amour demeure !
La vie prend sens lorsque l’amour, chevaleresque,
Se déploie en rédempteur.
Plus qu’une raison d’espérer,
D’aspirer au meilleur, l’amour est un propulseur.
La nature !
Quand elle vous prête ses merveilles, votre soif se meurt.
Sous ses charmes, les pensées s’égarent ;
Elle inspire toutes les lires qui se prêtent à son concert ;
Ses métaphores enseignent
Les plus hautes philosophies sociétales.
Ses grondements nous rappellent
Nos faiblesses et sa toute puissance.
L’Homme !
Esclave de ses peines et passions,
Sa consolation d’un jour devient sa peine d’un soir !
Dans le labyrinthe quotidien,
Il cherche une sortie entre la vertu et le vice.
La beauté séduisante d’un lieu (la savane des merveilles), dicte à notre poète le savoir vivre, le savoir être et l’idéal amour.
Bonne lecture !
D JEUYONG FAPO Virgile

A MOUR À L ’ AFRICAINE
Ah !
Que dirais-je ?
Cette bombe qui jaillit de la savane africaine par sa démarche [princière !
Elle m’illumine depuis les lointaines distances.
Et moi !
L’éternel ami des beautés de la cité du savoir ;
Toujours en compagnie d’une gazelle de la spécialité.
Et pourtant, la princesse me fait passer au crible de son regard [en silence.
Avec des yeux de miel l’ange me voit.
Hélas !
Par ce système de vie, superman, sans masque,
Je me plante les plombs dans l’aile.
Eh bien ! Quand arrive l’heure des déclarations à la sublime fée [des montagnes, trop tard !
Tard, elle me colle désormais l’étiquette d’un squatteur.
Mon sort est scellé !
Vient le moment des médiations ;
Frères et amis sont à l’assaut du jeu diplomatique.
Mais rien ne semble convaincre ma Cléopâtre ;
Au moins là le coureur animé d’intentions de sauveur sait que [son sort est scellé ici-bas.
Comptant dorénavant sur le ciel,
Si je disais je t’aime ce serait peu !
Mon grand-père à ma place dirait « je t’épouse » pour toucher
Le cœur de sa fée des Grass Fields {1} .
Je t’épouse !
S OUS LE CIEL DE B OUTANGA
Ici, l’arc-en-ciel s’exprime le jour ;
Chaque matinée,
Chaque journée,
Chaque soirée,
La nature parle par le ciel.
C’est déjà le petit matin, lorsque les oiseaux les plus rares chantent [en signe de bonjour.
Le réveil du visiteur est si doux qu’il ne pense qu’à rester un [peu plus ;
Hélas !
Il va retourner à son lieu de service ; bien dans sa tête, bien dans sa peau.
Quel séjour de paradis !
Quel rêve !
C’est Boutanga, rien que Boutanga {2} .
Ici rien à envier aux villes touristiques du monde, Paris, [Londres, Rio de Janeiro, Le Caire…
Ici, chaque jour, de nouvelles couleurs se frottent.
Blancs, Noirs, Jaunes ; tout y est.
Et voilà, l’ambiance est chaleureuse !
J’aime ce rôle sans faille et plein d’amour d’une chef d’équipe, [mère parfois rock quand les chats dansent.
J’aime mon travail !
J’aime mes camarades !
Mais, la reine mère Mabatgoup {3} nous aime tous !
De par son œuvre, le riche sourit, le fils du pauvre rêve, les orphelins [respirent, les familles se créent.
J’aime Boutanga !
D ÉSIR
Dès le premier regard, elle m’a plu !
J’ai aussitôt conjugué les verbes de la saison des amours.
Sa réplique était semblable aux coups de canon de fleurs de la [savane du Cameroun.
Bien sûr la durée de bonheur était courte.
C’était déjà la fatalité, au moment où je rêvais le bonheur infini.
Beauté des regards !
Beauté trottoir !
Beauté éclair !
Quand tu nous tiens !
La mort n’est pas loin,
Tu n’as besoin que d’une seconde
Pour me soumettre à ta funeste majesté.
J’aime moins vite maintenant !
J’aime modérément !
J’ai plus de cœur à vendre !
L’ AMITIÉ
L’amitié arrive comme la saison de pluie.
Un prénom particulier, loin du registre de chez moi.
Son comportement et son attention me parlent.
Ces moments autour d’un Songho {4} , d’un plat, ou d’une balade [dans les collines.
Ce regard si vrai et inoffensif,
Pas besoin d’être médium pour décrypter
Les signes de l’amitié.
Qui est-il ?
Que fait-il ?
Qu’a-t-il ?
Pas besoin de ces questions,
Ce qui importe est que nous sommes là.
Comme la rencontre de deux vents doux ;
Comme le croisement de deux cours d’eaux ;
On se complète pour suivre le même chemin.
Sans rancune, sans rancœur,
Nous vivons dans ce milieu compétitif.
Lui c’est Hiassou, moi le poète.