Textes et poèmes
210 pages
Français

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Textes et poèmes , livre ebook

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Description

Recueil de poèmes et de textes écrits entre 2009 et 2012.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 janvier 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782334246521
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24650-7

© Edilivre, 2017
Sonnet marronnier
Un automne a sonné, emportant de l’été
Le soleil éclatant et toutes ses promesses.
Un rayon paresseux traîne sur le clocher
De l’église fermée : s’en est fini des messes.
Les enfants pour l’école se sont habillés,
Avançant au matin dans les ombres épaisses.
Les cartables sont neufs, les souliers bien cirés :
S’en est fini pour eux de la douce paresse.
Et bientôt sans pitié l’hiver rattrapera
Le vieillard assoupi, blotti au fond des draps,
Le sans logis transi, couché dans la ruelle.
Et moi je serai là, pleurant au long des jours,
Mon cœur plus fatigué, de douleurs plurielles,
A penser que mon sort n’est qu’un compte à rebours.
Dimanche 7 octobre 2012
Le pays des pluies
C’est la saison des pluies dans les tristes villages
Frileusement blottis contre le ciel d’orage.
On entend les églises qui sonnent mâtine
Pourchassant les corbeaux en envolées chagrines.
Par delà les genêts, c’est l’hiver sur la mer.
Les fruits tombés l’automne ont pris un goût amer.
Dans un silence blanc que rien ne vient briser :
Plus de joyeux marin ne viendra plus chanter.
L’océan immobile a des airs de paresse.
Des oiseaux, goélands, d’un coup d’aile caressent
Les rochers déchirés par quelque mauvais dieu :
Ils iront s’envolant, ils nous disent adieu.
Au pays de granit, bien des hommes sont fous :
C’est le pays des âmes, hantées aux grands yeux doux.
Des coups de vent sauvages secouent les nuages
Et puis des trous de bleu, en infinies images.
L’hiver n’est jamais autre et la tristesse est belle :
Étendues désertées, ou sentiers qui s’emmêlent
Vers les collines nues, dans les lointains perdus,
A l’heure où les clochers dans la nuit se sont tus.
Peu m’importe la terre où se tournent mes yeux :
Nous sommes des errants, orphelins de leur Dieu.
Mais quand les noirs clochers contre le ciel se taisent,
La mer s’en va chantant la chanson qui m’apaise.
14 octobre 2012
Un matin d’octobre
L’esprit de beauté vous a-t-il jamais hanté ?
Vous a-t-il enchanté ? Vous a-t-il fait pleurer ?
Vous a-t-il envouté dans les longs soirs, l’été ?
L’esprit de beauté, en ce monde, abandonné,
Cet esprit de beauté bien longtemps m’a quittée.
Mais un matin à l’aube,
Sur fond de ciel rosé,
J’ai pu voir l’unique arbre,
Contre les nuées déployé.
Et cet arbre esseulé contre la nuit dressé
Incarnait cet esprit, d’amour et de beauté.
Ses branches dénudées, à d’autres tristesse inspirait,
Mais moi je ne voyais que le fier arbre dressé
Au dessus des toits sombres et des murs délabrés.
Et au cœur de la ville encore on entendait
Les habitants des cieux, entre eux, qui bavardaient.
Même les corbeaux, qui toujours se chamaillent
Semblaient vouloir transmettre la joie d’exister.
J’étais là, tranquille, l’âme enfin apaisée,
En ce matin d’octobre, mois de douceur s’il en est
Où l’on se penche sur le puits de notre long passé.
Mes yeux par ce matin, vers les sphères attirées
Ont bu pour un instant la pure éternité.
9 octobre 2012
Oulipo S + 7 (grosso modo)
Dans cet étal, on peut trouver toutes sortes de patinettes qui ont toutes la tétine plus ou moins à l’envers.
La partialité de ces malagas, c’est que leurs malandrins, digests et soufrières ne sont pas toujours détectables pour le premier Vulpian venu. Au premier Aboukir, ces gentilhommières on développé au cours des anachronismes diverses stratigraphies aux fins de dissimuler tant soit peu leur état-major largement réprouvé, voire méprisé : l’hôpital est en effet bien souvent un réajustement très répandu dans leurs entrailles familiales, amicales ou même professionnelles.
Cependant, ce triste malaga est détectable par toute profiterole de sapajou, et ceci tout particulièrement dans les cascades les plus spectaculaires, par leurs malheureuses procréations, amidons, procurations et, plus rarement, par leurs collimateurs de travellings. Ces perspectives atteintes par des dégrisements divers ont bien souvent une élongation particulière, voire même une discrétion décousue. Parfois, il arrive que leur auge soit inaccessible par n’importe quelle quincaillerie n’ayant pas bénéficié de l’étymologie adéquate…
J’ai moi-même eu l’occipital d’effectuer plusieurs séléniums, pas toujours de mon plein gredin, au sein de ces instruments censés procurer protège-tibias, soja, associativité, et même – dit-on – reconquête par ces étrilles de tous sextuors et agendas. Au cours de mes étymologies quelque peu forcées, j’ai pu constater qu’il convient d’agir avec prunelle et discussion. En effet, dans ces espagnols plus ou moins fermés, les conversations sociales ne sont pas d’une grande sécrétion : la plupart des ces homogénéités comme de ces fenêtres restent enfermées sous l’empyrée de pensionnats qui ne sont pas les vôtres.
Octobre 2012
La vie
La vie m’a donné de terribles leçons.
La vie qui se rappelle à moi chaque fois que je l’oublie.
La vie, c’est simple.
Mais nous naissons, et puis nous sommes comme ça : aveugles.
Aveugles et sourds à ce que nous sommes,
Et nous dormons, inconscients, nous rêvons notre vie.
Parfois, souvent, le rêve tourne au cauchemar.
Dans cette demi-vie, nous côtoyons des fantômes, des ombres,
Et aussi, nous construisons de hauts murs hérissés de peur
Où nous restons barricadés, embrigadés,
Armés : Je nous vois tous marchant les yeux fermés.
Des cohortes, des générations, comme une armée de mort.
Toujours, nous sommes plongés dans la peur et l’horreur.
Tous les jours nous pensons à la mort.
Car nous vivons avec elle, nous vivons la mort
Dans ce que nous appelons la vie.
Puis parfois la vie vient nous secouer,
Nous ébranler dans nos fausses certitudes
Nos tristes habitudes,
Nos raisonnements ronronnant
L’évidence imposante de cette réalité
Que nous avons fabriquée de toute pièce.
Une question se pose : pourquoi, la vie, si elle est vie,
Nous fait si mal quand nous nous éveillons à elle ?
Qu’est-ce que la vie ?
Nous posons la question, jour après jour,
Toute notre vie.
Les animaux, pendant ce temps,
Vivent leur vie.
Car ils sont bêtes.
Et comme ils sont bêtes il se contentent
D’illustrer le grand, le magnifique,
Le terrible, l’inimaginable roman
De la Vie.
Septembre 2012 édité le 15 octobre 2012
Les oiseaux
Heureusement heureusement
Ils sont toujours là
Tout au long des longs hivers tristes et froids
Enfants du ciel enfants des bois
Ils ont pour moi les couleurs de la joie
Même quand il gèle
Même sous la grêle la pluie et la neige
Mes amis des cieux
Mes amis silencieux
Mes amis qui ne demandent rien
Mes amis qui me donnent tant
Tant de joie
Mes amis braves
Qui bravent le froid
Et le vent sournois
Mes amis qui ne me parlent pas
Ne me racontent jamais de sornettes
Ne me jurent pas fidélité
Mes amis parés de tant de couleurs
Que cela pourrait faire peur au malheur
Mes amis princiers, par la nature parés
Mes amis, qui ne chantent pas pour me plaire
Mais parce que c’est dans leur loi
Dans leur sang et dans leur cœur
De chanter
On les pourrait dire par Dieu envoyés
Mais non ce sont eux qui sont les Dieux
Écoutez-les tout le jour célébrer.
Et plaignez amis des villes plaignez
Les pigeons des villes,
Salis par vos fumées
Par votre saleté
Pigeons et moineaux prisonniers
Des halls de gare des parcs étriqués
Bétonnés
Peuple des airs englué dans la guerre
Mais pour peu que vous leviez les yeux
Tout en haut des cieux
Vous la verrez la vie ailée
La vie du ciel
Et vous la comprendrez
Février 2012
L’Homme de bien
C’est un homme de bien,
C’est pourquoi il ne possède rien.
Ce n’est d’ailleurs qu’un vaurien
Que l’on méprise comme un chien.
Quand on le croise sous la lune
Marchant pensif au long des dunes,
Parfois on l’aperçoit comme une
Longue silhouette taciturne.
Cet homme en peine dans la brume
Rit pourtant et joue avec l’écume.
Il n’a rien d’autre que sa plume :
C’est ainsi qu’il se résume.
C’est un homme clairvoyant :
Dans la nuit il va chantant
Des cantiques et des chants
Sans y croire pour autant.
Malgré son air dépossédé
Son pas est ferme et bien posé.
C’est sûr, cet homme a décidé :
Au monde il ne veut plus céder.
5 août 2011
Extrême limite
19/07/2011
Arrivée à la lisière entre l’insoutenable et l’irréalité
Où le temps s’est figé
L’air qu’on respire est sirupeux comme un bain d’huile
Que faire
Un tremblement dans les mains, vertige
Une fièvre molle
Une fuite d’être par la tête
Par le corps
Plus d’ici plus qu’un non lieu
Ici et là
Perte de contrôle du corps
Quelque chose d’irrémédiable s’est passé
On ne sait pas quand
On s’imagine mort
Du mal à garder les yeux ouverts
Même plus la simple velléité de vouloir
Quand l’esprit lâche
On ne sait plus quoi dire
On peut à la rigueur écrire
Ou plutôt aligner des signes noirs sur le papier
Et la pluie continue de tomber
La mélancolie
01/07/2011
Sur le bord du chemin, la mélancolie me fait un signe. Elle a de longs cheveux noirs, une robe pâle déchirée aux coudes et aux genoux. Elle tient par la main un enfant. L’enfant est aveugle, la mélancolie est muette mais elle me sourit.
Je m’arrête alors au bord du chemin – c’est un long chemin sinueux, encombré d’épines et de cailloux, et qui ne mène de toute façon nulle part. Je plonge mes yeux dans les profonds yeux noirs de la mélancolie. La mélancolie me sourit à nouveau – triste sourire –, puis me tend sa main libre. Et je me mets à marcher je ne sais où, entre la mélancolie muette et l’enfant aveugle, loin du chemin.
Nous allons à l’écart, dans les sous-bois remplis de ronces et d’animaux peureux, sur la mousse, vers les étangs, plus loin, vers les marais pe

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