Traverses
57 pages
Français

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Traverses , livre ebook

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Description

« au parcours des souffles
à la traversée ultime de la lettre
Naître »
Ainsi est le passage poétique de la vie de l’autrice, ses expériences, rencontres et voyages inscrivent une réflexion suivie permettant à l’écriture d’être à elle-même, amour, mort, création toujours recommencée, éprouvée…
Ainsi de l’alpha à l’oméga, chacun de nous peut parcourir le chemin de sa propre vie, commencement et fin unis dans la même dynamique de création.
Ainsi sont traversés, Jardins et Archipel, autant de lieux multiples dans l’espace et le temps , autant de stations dans le parcours d’une vie.
Ainsi se dit «Traverses ».

Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312077932
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Traverses
Eva Jane
Traverses

LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07793-2
Jardins
J ARDIN P REMIER
Je dirai l’eau
le fonds du puits
en soi-même
au tréfonds de soi
les rides fugitives
signes furtifs, impalpable
écriture de l’eau
l’eau du fonds des âges
des commencements de tout
des commencements de soi
à la margelle usée des vents
elle recouvrait tout
jusqu’au mystère d’être
seul le tourbillon des arbres
disait la forme à naître
effleurant la surface
fine lumière
la nacre d’un nénuphar
S’assemblent à la source
des lignes tremblées et fluides
surgit
foulée des souffles
la fuite troublante de l’âme
Je n’étais pas et je fus
à travers ce geste lent qui flottait
au-dedans de toute chose
je fus joyau des profondeurs
à l’émerveillement des jours
Je fus
forme et vie de l’eau
l’étincelle étoile
frontière et lisière
passeur des temps
J’allais
couleur de ciel et de pluie
délaissant à jamais l’ombre
le cœur à l’écoute
jusqu’à la morsure du sel
rien ne venait rompre
l’incessant mouvement
sculpture des berges
sillage embruni
d’une parole sans timbre
J’allais en mes chemins de mots
apprivoiser le rythme et la phrase
j’entendis mon nom
et mon esprit dans les eaux
et la vitalité de l’eau
Fulgurance d’une clarté
trace d’un regard
se frayant une voie
parmi les menues émotions du cœur
images patientes
gravures d’instants
comme un contour de soi
à éclore
Elle a tissé la trame
d’une puissante rivière
bruissante parole
au sang et à la chair
J ARDIN DE FEU
basalte, feu
souffle naissant
effusion
feu tumulte
étourdi d’amour
passion hauturière
qui fend la rigueur des jours
au large mes pensées
mes replis et nos dires
feu accompli
éperdu de sens
ordre de toute chose
feu prisme, facettes, rougeoiement
étreinte
embrasement
était-ce orgue de feu
chant coutumier
l’arcane ordinaire
des feux qui couvent ?
était-ce
feu sourcier
les routes solaires ?
était-ce cendre ou embrun stellaire
le socle de la colonne
la base indéfectible de la marche ?
basalte
où se pose l’édifice
l’espace de toutes nos voies
fondement de l’ivresse à vivre
tu es feu et basalte
flamme appui pilier
de nos pas
le rythme singulier
L A L YRE
les eaux mêlées
goût de sel et de lagune
au chenal des marées
en va-et-vient d’écume
terre initiale
l’espace lointain d’une île
là était la lyre
à l’arbre suspendue
à l’arbre était le chant
diaphane et pur
là était l’appel
aux branches traverses
variations nues
d’un être dansant
il serrait contre lui
des regards bleu mauve
toute la tendresse solaire
la musique du vent
Orphée et dieu Pan
jouaient le silence céleste
des noces océanes
l’île traversée de songe
disait l’illusion fertile
l’antique logos galopait
tel Bucéphale {1} et son cavalier
vers des villes inouïes
fuyant l’ombre
un soupir traversa furtivement l’espace
à l’île-jardin
seul le chant
le rythme enjoué d’une lyre
J ARDIN DE M ER
je dirai
l’élan de la vague
enfant terrible des vents
l’oyat se balançait
doucement
à l’intime
deux âmes à la rencontre patiente
deux cœurs à aimer si longuement
deux corps à partager le temps
en d’autres visages
d’autres empreintes
mêlées au rivage
de chacun
la vague emportait l’essence
outre l’écume et les marines
à l’opalescence des mousses
nos gestes et nos pas d’argousiers
ce fut une rondeur lente
une laisse de mer au midi de la plage
une autre encore
à l’identique
le cri de la mouette, l’aile du goéland
le bruit de la vague
la trace du vent
Il prit vie à la blondeur de la dune
boucles éparpillées au front
des yeux rieurs miroitaient le ciel
franchissant l’ombre
comme un torrent
Jardin de la quête
C’est une aventure, née
défrichant des terres nouvelles
des territoires d’atomes et d’Adn
C’est l’opiniâtre traversée
au flanc de la dune
la vie questionnant la Vie
la vie emplissant la Vie
C’est le don des heures et de soi
le filament arrimé à l’espérance
le toujours chercher
puis le convoquer
le rassembler
le scruter
voyage ensemencé d’infini
à la capture des énigmes &nbs

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