Une vie
124 pages
Français

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Description

« Si ta plume, sans tabou ni frontières, Ne caracole librement dans l'éther, Tu périras, je te le prédis, Sous la gomme de l'oubli. L'histoire, oui, seule l'histoire Pourrait te coucher dans ses mémoires. Cette femelle, prends-la avec passion, Et elle gravera dans le granit tes créations. » Légèreté, originalité et truculence rythment le recueil de E. Ibanez. Ancien professeur de mathématiques, l'auteur y rapporte ses souvenirs et son expérience. Ses poèmes appellent au voyage. On se plaît notamment à vagabonder au gré des paysages, à découvrir les souvenirs africains aux images chaudes. Vous laisserez-vous tenter par cette expérience sensitive ? Oserez-vous plonger dans l'émotion d'antan ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 septembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342055993
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une vie
Ernest Ibanez
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Une vie
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Préface
Pardonne-moi, arbre, toi qui as été abattu pour éditer mes poésies. J’ai conscience de ma responsabilité. À soixante-quinze ans, j’ai cédé au nombrilisme. Tu es mon premier et dernier livre. Cette liberté, même tardive et mesurée, est déjà un privilège. Car, si tout homme de la boule terre éditait au moins un livre, la déforestation serait pire. La mode est aux mémoires, aux publicités massives encombrantes et jetées non décachetées. Et, que penser de l’informatique qui devait réduire la consommation de papier ! L’enfer est toujours bien pavé…
Historique
Pour décontracter et oxygéner le cerveau de mes élèves durant le cours de mathématiques, j’ai inséré une minute de rêve avec une fable, un poème ou une prose poétique. Ce bref dépaysement était si total et tellement attendu qu’il devint vite un levier puissant. C’est ainsi que j’en suis venu progressivement à écrire pour eux. Napoléon fut un grand psy, lui qui inventa la Légion d’honneur pour obtenir de ses hommes le meilleur d’eux-mêmes.
Un jour, Monsieur et Madame Henri et Christiane Beauquenay, couple de retraités et locomotive d’une troupe qui mettait en scène de la poésie m’ont contacté : « Nous savons que vous dites de la poésie… » Cette information ne pouvait leur être parvenue que par un ancien élève : le traître !
 
C’est ainsi que pendant une dizaine d’années, j’ai participé aux spectacles très élaborés que ce couple donnait en banlieue sud et à Paris. En les voyant au pied du mur, je ne pus qu’accepter. Jeux de scène, fil conducteur, décors, costumes, densité, entrain, bonne humeur, rien ne manquait. Nos deux précieuses locomotives fournissaient le temps, l’énergie, et le talent qui tiraient ce train sur la voie du succès. À mon grand étonnement, nous remplissions les salles et j’avais la grande satisfaction de communiquer avec les spectateurs qui s’attardaient pour en parler. Que du plaisir et peu de temps en répétant chaque jour mes textes sur mon royal trône de W-C. La soirée de la générale était l’unique réunion de travail qui me demandait un déplacement. Tout cela s’harmonisait sans grignoter ma disponibilité professionnelle. Dix ans de bonheur jusqu’à ce que nos deux locomotives essoufflées s’arrêtent. La troupe désolée se sépara par faute de relève à sa tête.
C’est au cours de cette période que j’ai le plus écrit car l’émulation fut forte. Nos textes y trouvaient place et vie. Mon écriture s’étendit au monde adulte.
 
 
 
 
 
 
La première partie
Écrite spécifiquement pour la jeunesse, je la dédie à mes anciens élèves dont j’ai de grands et chaleureux souvenirs. Le métier d’enseignant n’est pas une sinécure mais les satisfactions sont grandes. Certains s’y brisent par manque d’équilibre. Ce facteur trop personnel, essentiellement inné, n’est pas partagé. Et quand l’éducateur ne parvient pas à obtenir la discipline, les livres de psychologie ne suffisent pas. La discipline n’est pas une recette de cuisine. C’est une autorité naturelle, un équilibre solide qui n’élève jamais la voix ni ne dit un mot déplacé. Un gant de velours serein et souriant mais dont on perçoit la force à travers le regard et l’humour. La peur du ridicule est une arme terrible qui blesse profondément. L’art, c’est de la faire planer et de ne pas l’utiliser.
 
Face aux réalités de la vie, il faut que l’enfance se prolonge, qu’elle continue à affirmer que le Père Noël existe avec tendresse mais sans naïveté. Je déplore que l’Éducation nationale ait dérivé vers l’enseignement national par le découpage de ce tout fondamental. Le bloc s’effiloche car il conduit à la déresponsabilisation individuelle.
De plus en plus, l’enseignant se restreint à dire son cours que l’enfant écoute, s’il le veut et le peut, dans une ambiance de ruche. Au mieux, les perturbateurs sont envoyés chez le psy qui fait un état des lieux mais sans remédier faute de temps. L’efficacité ne peut venir que d’une action dans la durée, donc de l’enseignant qui doit être avant tout un éducateur. Aujourd’hui, on lui conteste trop son rôle éducatif.
La deuxième partie
Elle fut écrite pour les adultes durant les dix années de ma participation aux spectacles de la troupe clamartoise conduite par monsieur et madame Beauquenay. Mon enfance algérienne et paysanne baigna jusqu’à six ans dans l’espagnol et l’arabe. Mon premier contact avec la langue française fut lors de mon inscription à l’école primaire laïque Pierre Brossolette d’Aïn Témouchent, en Algérie (française à l’époque). Cette deuxième partie réunit tout ce que l’adulte peut imaginer, vivre, sentir, voir, penser. Liberté totale de la pensée et de la forme loin des règles de la versification classique.
Le prix Jean Arp, de la commune de Clamart, a distingué cette liberté-là. C’est le poème Un vers qui fut retenu.
Souvenirs africains aux images chaudes, intimités, paysages, chansons, s’entremêlent. Ce sont les témoins des diverses pages de ma vie. À travers tout cela, je suis français et peut-être plus que toi que le hasard a vu naître à l’ombre de la tour Eiffel. Pour moi, ce fut un libre choix. Et si toi qui as eu cette opportunité géographique le comprends et l’admets, sois fier d’être le digne fils de notre patrie. Celle du siècle des Lumières, de la révolution de 1789 et des droits de l’homme.
Première partie
 
 
 
À mes élèves
Père Noël
Montre-toi, Père Noël.
Père Noël, montre-toi !
J’entends parfois ta voix dans le ciel
Qui annonce Noël ! Un joyeux Noël !
Père Noël, montre-toi,
Que je te voie !
Montre, Père Noël, ton sac à jouets.
Ne les cache pas sous le buffet !
Pitié, pitié, c’est si loin la veillée !
Père Noël, je t’en supplie, montre-les !
Père Noël...

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