Vagabondages

Gilles Garnier

Description

Ces quelques courts poèmes en prose retracent le petit bonhomme de chemin de l’auteur, entre passions et voyages, rencontres et solitudes, colères et tendresses.

Un journal intime aléatoire...

Gilles Garnier remercie toutes les personnes présentes dans ce livre,

elles sont son regard,

elles sont l’encre de ses mots,

elles sont sa vie.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 01 décembre 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782334249256
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : [phone] – Fax : [phone]
Mail : [e-mail]
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24923-2

© Edilivre, 2016
Paysages Flous
 
 
Dans la vie il faut s’émerveiller
s’énamourer follement
d’un rien
d’un petit rien……
les grandes passions viendront plus tard quand nous serons grands
quand nous serons fous…
pour l’instant…
éclaboussons nous de gouttes de vies…
 
 
Dans quoi se gravent les histoires humaines ?
Mémoires des sables
Légendes du vent
Écumes des océans
Sillons de terre
Roches de montagnes
Souvenirs fragiles de mots évanouis
Gestes fugaces inconsciemment retenus
Les voix elles se mêlent aux soupirs de brises enrichies par les chants qui dansent dans les branches
Dans quoi se gravent les histoires humaines ?
Le sang d’un enfant inconnu
La peau d’un désir inavoué
Les rides d’un visage assoupi
Le sourire amusé d’un ami
Les histoires humaines se gravent dans ce que nous avons de plus cher
Le partage de la vie
Élégante éphémère
Essentielle vérité
Une respiration
Un regard
Caressée de douceur
Brutalement arrachée
Une force diaphane
 
 
De bise
A fleur
De peau
Léger
Le tulle
Soulevé
S’encaresser
De désirs
Ensommeillés
D’îles en Elle
D’escales en plaisirs
Sur les rêves
Infinis
D’une sieste
Alanguie
 
 
Du haut d’une ville
La nuit
Des milliers de fenêtres scintillent
Voie lactée à l’échelle des hommes
D’en haut
De nuit
Les étoiles se géométrisent
Retenant dans leurs cadres exigus les heures éphémères de lucioles désailées
S’agitant affolées
Orphelines de rêves impossibles
Prenant tristement conscience
De la fragilité de leur pauvre vie
Quand l’une s’éclaire l’autre s’éteint
Le ciel nocturne étouffe
Les cris et les voix
Les rires et les pleurs
D’un silence sidéral
Le balcon du monde
Contemple impuissant
S’éteindre les lueurs
 
 
Ecrire à l’os
L’essentiel
Sans fioritures
Avec du sang des larmes et des rires
Les mots parlent
Les phrases chantent
Les textes crient
D’où viennent ils ?
Qu’en fera-t-on ?
Indissociables des vies qui vont
 
 
Il est entré par ma fenêtre
Un parfum venu de je ne sais où
Subtil mélange d’épices et de miel
La rue était déserte
Les maisons repliées sur elles mêmes
Accablées de chaleur et de fatigue
Nulle voix
Nulle présence
Nul mouvement
Un parfum
Qu’il est envoûtant de se laisser envahir
Posséder raconter imprégner
De mille voyages
D’autant d’histoires tout juste murmurées
Dans le silence d’un été fugitif
Passager clandestin d’une année si lente
Qu’une saison envolée n’en retiendra que le souffle
Chargé de larmes et de cris
Il est entré par ma fenêtre
Un parfum venu de je ne sais où
Laissant sur ma peau
Ces goûts d’ambre et de sel
Les frémissements saccadés
De rires aujourd’hui disparus
Il est entré par ma fenêtre
Un parfum que je reconnais enfin
Celui d’une liberté
Tatouée dans ma chair
Offerte en partage
Il est entré par ma fenêtre
Un parfum si doux
Aux ancêtres sans rivages
 
 
Il existe des instants
Dont on sait qu’ils deviendront des souvenirs
Il existe des instants dont on gardera une cicatrice
Il existe des instants qui vous mutilent
Il existe des instants qui filent entre nos doigts
Il existe des instants qu’un regard évanoui fait revivre à l’infini
Il existe des instants qui n’ont jamais le temps de se perdre
Il existe des instants dont on rêvera
Il existe des instants que nous ne vivrons jamais
Il existe des instants qui saignent sans espoir de suture
Il existe des instants qui prennent racine dans des histoires passées
Il existe des instants qui s’infiltrent
Nous envahissent rongent curent empoisonnent
Et palpitent vibrent gouttent puent modifient
L’être que nous faisions semblant d’être
Il existent des instants qui nous laissent nus
Abandonnés sur la plage déserte
Balayés d’illusions
Noyés de vagues enroulées
Rêvant aux vents mauvais
A l’instant d’avoir vécu
 
 
Il y a les mots
Ceux qui racontent
Et ceux du silence
Qui se taisent
Et respirent du regard
Les courbes et les peaux
Les délices du frémir
La main retenue
Comme un souffle en suspend
La vibration douce
De l’attente sensuelle
Ce qui n’est pas encore
Mais déjà là bien présent
Dans le verbe muet
L’écrit précoce
Les désirs polis
En équilibre
Un temps d’entre deux
 
 
L’abandon du soi
Que l’on offre
L’accueil chaud
Et mystérieux de l’autre
Une forêt un désert une ville
Des aventures des souffrances
Un passé des liens des voyages
Des rencontres et des pleurs
Les joies et les jouir
Des nuits et des jours
Traversés embarqués
Que l’on ne connaîtra jamais vraiment
Tel est celle ou celui
Qui d’un mot
D’un silence
D’une fleur d’élégance
Saura s’offrir
Aux bras du plaisir
 
 
Interminable absence
D’une présence...