Vespéral de l être
326 pages
Français

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Vespéral de l'être , livre ebook

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Description



De quoi parle l’œuvre de Julien Quittelier ? Eh bien elle parle de nos esprits dégorgeant l’absinthe du missel qui firent du Seigneur les reliques satanes... bien qu’ils eurent prédit leur déréliction: un halo de science et tels que des platanes nos chairs en des lambeaux saints d’irréligion. Autrement dit, la religion décline et le phénomène est tellement avancé qu’il n’est même plus intéressant (ou inspirant, ou poétique) de s’en affliger. Alors, comme souvent chez les nostalgiques du fait religieux douloureusement conscients du fond bétonné et irrémédiable des sécularisations contemporaines, le poète va faire ici flèches de tous bois conceptualisables. Les dieux et entités des différents polythéismes antiques, accompagnés par Belzébuth (pour ne signaler que lui) vont danser une tarentelle endiablée. C’est la tempête, la déroute, la fantasia paniquée, le grand tourbillon. Nous ne somme pas ici dans du religieux (encore moins dans de l’irréligieux ou de l’anti-religieux) mais bel et bien dans du post-religieux.




Vespéral de l’être c’est le soir qui tombe sur l’étant religieux. Le crépuscule des théogonies... Et ça prend l’allure d’une cacophonie si épouvantée qu’elle en devient grandiose. Il faut bien lire ce recueil et bien ne pas le comprendre. Ce sont les choreutes horripilés des temps anciens qui nous crient depuis leur caverne idoine, bêtes fatalement blessées, leur inaptitude insondable à s’immiscer dans le chas cuisant de l’aiguille acide de toutes nos modernités impavides.




Vespéral de l’être est une œuvre monumentale qui confine au sublime. Poème après poème, nous plongeons dans un univers aux relents du passé tout en étant plongé, comme l’auteur lui-même, au cœur de l’Europe contemporaine. Celui-ci a inscrit en sous-titre Œuvre littéraire complète. Permettez à l’éditeur d’en douter car une telle œuvre ne saurait être complétée...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 13
EAN13 9782924550489
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Vespéral de l'être
Oeuvre poésique complète
JULIEN QUITTELIER
© ÉLP éditeur, 2019 www.elpediteur.com ecrirelirepenser@gmail.com ISBN : 978-2-924550-48-9
Couverture : Allan E. Berger Image de la couverture : Pezibear, c2012, Pixabay (https://pixabay.com/fr/photos/paysage-nature-arbre-bird-corbeau-670958/)
Avis de l'éditeur
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ÉLP éditeur est une maison d’édition 100% numérique fondée au printemps 2010. Immatriculée au Québec (Canada), ÉLP a toutefois un e vocation transatlantique : ses auteurs comme les membres de son comité éditorial p roviennent de toute la Francophonie. Pour toute question ou commentaire co ncernant cet ouvrage, n’hésitez pas à écrire à : ecrirelirepenser@gmail.com
À mon père
L’excuse littéraire
Par la rêverie claustrale de la Poétique je veux co nquérir l’absolu : cette Empreinte est identitaire, ontologique, solennelle, moderne e t antique, et surtout dissociée de la barbarie ; utopique et sans allégeances, par un tro pisme inhérent à l’être, etc., qui mène, peut-être, aux dédales de la fortune – mais u ne fortune plus salutaire, intangible et presque insondable – ; inhalant la chair comme l ’âme tant par son éloquence que par ses aphorismes dimensionnels. Cette fortune se traduit par un relèvement des sensations et par des transcendances juxtaposées qu i soutirent du ciel un cadastre de rayonnement, créant l’extatique de l’art. Découvrir l’incréé des sens, tout en sertissant le vide de créations de hasard, voilà une apparence que je veux transmuer, pour combler mes insuffisances et mes remords, mes angoi sses de décadent ; je veux être baptisé par les flammes et ainsi m’insurger co ntre la déliquescence et la morbidité : qu’une liberté soit donc une philosophie du feu ! Je veux l’apparat des anges dans mes yeux : un verbe étrange et univoquement ciselé vers la mysticité, mais je ne veux plus de croix funéraires, mais un paysage vénéré, l icencieux, dont les images transissent et fluctuent au gré de ma mentalité. – Mon âme n’est pas mon âme, et l’axiologie qui la pervertira sera le phénix de tou t être qui se lamente, se flagelle, s’intériorise ; mais comme il s’épanouit ! Comme il erre vers le mystique aux aléas du terrestre !... Je veux la magie littéraire embrasée en essence picturale, détonante, que ce soit par l’enfer ou par la fougue angélique, par les gouffres ou par les cimes. J’aime l’explicité d’un langage secret, car celui-ci porte sur tous les mystères de la vie et sur le sens que nous nous en faisons, escorté par la dilig ence céleste d’un oracle qui lui-même est abscons. Le poète supplante la lucidité : la lucidité-maniaque. En même temps il se dédore de la société. Une fois que ses vers sont démasqués (débauchés), il se sent comme impersonnel, il se sent comme dépu celé ; car il est dépourvu de la marge savante de mystère qui existe entre lui et le lecteur. Il voit son œuvre menacée par des interprétations souffreteuses sitôt qu’il r êve d’un perspectivisme infini : comme l’homme qui regarde une vague qui roule et dont les ressacs la rendent esclave d’une infinité de mouvements, son contemplateur a des pos sibilités aiguës d’oppressions ravageuses que la folie tente d’enfouir dans l’être le plus suprême, un être fait de consolation, donc un être de surcroît providentiel. Un poème compris est un poème atrophié, car tout ce qui est modéré n’appartient p lus ou moins pas à la littérature (tant soit peu !) ; c’est en tout lieu mon chemin, c’e st mon nouveau Salomon, c’est une certaine profession de foi, que j’entame trismégist e… Se marier à la folie tend vers l’immodération, un engagement sacrificiel, luxueux, par un prétexte péremptoire – mais il faut que la folie mange la misère pour laisser p lace à quelque luxe immaculé –, il y a souvent maintes choses pathétiques et froides et tr istes dans la folie, mais maintes choses lui sont redevables. Les nerfs qui bouillent , le corps et l’âme en transe… pour ne plus se sentir défunt d’une fièvre universelle, et ainsi se soigner des hypocrites rancœurs et de la dégueulasserie de l’inertie, comm e cette didactique en approvisionnement de la bêtise humaine, apprêtée, e t qu’un trop plein de snobisme bénira. La folie n’est pas serf de la société : la folie est baptisée par la société et pour la société ; elle s’arbore donc en substrats et emm ène vers l’extatique. La capacité – qui pourrait paraître obsolète – à peindre l’Inachè vement est un miracle qui englue
toutes les expériences de la vie, et celui qui risq ue sa vie pour les lettres incarne ces expériences. J’aime ce poëte qui s’est incarné dans les complaintes de vespéralité et dans le mutisme maladif ; car celui qui crée son ch emin est plus fort que celui qui décrée son Odyssée. Le suicide livresque claustre l ’ombilic du poète : il le condense, le simplifie, le libère et l’exulte pour le rendre abo rdable, il aiguise sa lame ; enflamme son enfer et lustre son paradis. L’excuse littérair e est toujours l’ombre réfléchie d’une nécessité, l’excuse est exprimée par des mots qui s ont des instruments de la raison, il n'est donc nulle excuse pour la folie littéraire ; ce qui constitue l’inéluctable oppression dont le poète n’est que le témoin.
Vers les marches funérales
I Le vieil homme aux amours (I)
Mon rêve est tel en deuil que ma chair s’en imprègn e, Unmaltoujours plus dense au chœur vif de l’Étant; Nul esprit comme étreinte à mon corps seul en règne : C’est l’oblongue blessure en l’impressif mourant.
Il est cette heure où l’âge épand les yeux des mortes; Et pour raison n’avoir que l’une en souvenir, Il faut la mettre en mille en amours assez fortes, Ainsi que la peupler de sens sans s’y meurtrir.
Jadis, et bien que j’eusse émondé la tourmente, Je n’eus pas assez d’Art pour me la subvertir, Ma terreur se jucha par la dernière amante Sur l’urne où je vis l’ombre en laquelle enfleurir.
Tel sied à ma tristesse un pleur toujours plus rêch e, Ma chair n’est plus mon âme et mon âme est au ciel, Des amours d’Azraëlcomme entités de prêche De ces flux de Carrare où se berce mon fiel.
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