VICISSITUDES

Murîd Al Haqq

Sujets

• Littérature africaine
• Littérature Africaine
• Littérature africaine
• Guinée

Informations

• Publié par: éditions les plumes inspirées
• Date de parution: 01 janvier 2023
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782492294471
• Langue: Français

Extrait

VICISSITUDES

VICISSITUDES Poésie

1

Murîd Al Haqq

VICISSITUDES

VICISSITUDES

2

Les Editions Plumes Inspirées Tous droits réservés Dixinn, Camayenne, Conakry République de Guinée [e-mail] www.lesplumesinspirees.com Tel : [phone] ISBN : 978-2-492294-47-1 VICISSITUDES 3

VICISSITUDES

4

1- COUP DUR Elle était mûre et pleine d’ambitions Elle était attentionnée et respectueuse Toutes ses intentions et actions, elle analysait Je le sentais dans ses agissements Impartiale et sociale, elle l'était Quand nous étions petits Au moment où on jouait au cache-cache, aux billes Et au château, j’étais le plus souvent son favori. De temps à autres, on jouait au mari et à la femme Cette époque me revient encore comme si c’était hier L’époque à laquelle nous faisions la peinture du Home Elle était ma femme et moi, son mari. Sur le chemin de l’école, nous tenions de bons débats Du billet des récitals, nous tirions des leçons A cette époque, nous faisions le primaire ! Les dimanches, nous partions à la rivière Y faisions la lessive, s'y baignait et y jouait Ça me revient à l'esprit comme si c’était aujourd’hui ! Elle s’appelait Kourama et moi je l’appelais, Gnalen Elle était mon gnome, avec qui je partageais les mêmes ambitions On agissait ensemble et posait les mêmes actions C’était mon amie d’enfance. Elle était issu d’une famille pauvre en matière, mais très riche En manières, telle était sa valeur, elle avait comme ambition D’apporter à cette famille ce qui lui manquait, le pognon Elle pouvait y parvenir, car en elle, la foi grandissait VICISSITUDES 5

Au mois de ramadan, elle me réveillait chaque quatre heures A l’aide de son cellulaire Puis me disait <<réveille-toi et mange quelque chose>> Aïe ! je me rappelle ces moments agréables. Kourama était une fille ouverte, une responsable Au tour de laquelle se trouvait un grand espoir Elle était aussi concrète dans ses commentaires les plus agréables Kourama était ma force, ma très bonne conseillère des soirs. Elle était la solution à tous mes problèmes Puissante et rassurante, elle l'était pour moi Kourama était la solution à tous les problèmes À toutes les souffrances qui envahissent l’univers. C’était un jeudi, dans les environs de 18h Assis à la terrasse, prenant une assiette de bouillie Un texto me parvint de la part de Alhassane, mon ami Dans lequel il disait avec une grande pénitence; « Frère, c’est avec regret que je te demande Si tu étais au courant du décès de Kourouma Et si tu ne le savais pas, C’est donc avec regret que je te le placarde! » Coup dur! Je tremblai, soupirai, transpirai Mes articulations s’immobilisèrent J’eus l’impression de n'avoir rien compris du message Je crus avoir perdu la notion de grammaire, ce serait un dommage. D’un geste, j’appelai sœur Marama qui était de passage Puis lui dis: <<aide-moi Marama, aide-moi à comprendre avec prudence Le contenu de ce message qui me paraît étrange VICISSITUDES 6

Efforce-toi de ne rien rater, fais-le bien avec assurance!>> Concentrée, Marama me lit le contenu du message, Sceptique et inquiet, je lui tendis mon ouïe Avec beaucoup de réticence, elle me confirma Le rappel de Dieu adressé à Kourama, S'était avéré, le trépas de Kourama. Décidément, je me levai et me dirigeai droit devant Vers la famille éplorée, située à quelques enjambées De chez moi, pensant que ce n'était qu'un poison d’avril, Mais, le mois d’avril était passé de 4 mois J’étais dans le doute mais gardais la foi. A distance, je compris que cette soirée diffère des autres Le seuil de l'entrée, bourrée de gens en pleurs, cris et sursauts De là, je me rendis compte de la réalité du fait La mort me l’avait privée, en se fichant de l’ordre. Est-elle partie pour ne jamais revenir? Ou bien qu’elle est emportée par un profond sommeil? Réveille-toi Kourama, de ton profond sommeil Elle ne répondit et ne bougea plus pour me sourire. Ô Kourama! repose en paix au monde sensible, vis aussi bien Dans ce monde de sans soucis Tôt ou tard, je te rejoindrai suave Kourama, ne crains rien.

VICISSITUDES

7

VICISSITUDES

8

2- UN ESPOIR PERDU Elle était là, assise, isolée Comme si elle venait de perdre tout espoir Ses larmes coulaient abondamment Et envahissaient son visage, des larmes de désespoir. Mais Pourquoi pleures-tu, comme un bébé, Face à une envie qu’il ne pourrait exprimer ? Est-ce qu’il se pourrait que tu aies faim ? Ou tu sois malade sans soins médicaux? Aucune de ces raisons n’était celle de son chagrin Elle pleurait d’un manque de pouvoir et de choix Ses parents, sans son accord ont offert son hymen A l’homme qui n’était pas son choix, lui privant son roi. Elle pleurait sans cesse et ne voulait être consolée Elle ne trouvait plus de sens à la vie sans son favori La mort fait aussi peur, elle n’aurait plus exister Elle n’avait que ses larmes pour remédier à ses soucis. L’on voyait une femme qui pleurait sans arrêt Elle aurait choisi paix et amour auprès de son favori Sans doute, c’est avec lui elle pourrait toucher le sommet Elle pleure parce qu’elle est amoureuse et non venimeuse. Sèche les larmes, cesse l’isolement, chasse la tristesse, Tue ton silence, fais-toi entendre Avant que ton monde ne meure en cendre Sans que tu ne donnes ton avis pour sa marche. VICISSITUDES 9

Ô brave femme, essuies-toi le visage, retrace ton destin. VICISSITUDES 10