Ydile

Yves Durlin Bookless-Editions

Description

Yves Durlin nous propose ici vingt-trois textes où amour, guerre et souvenirs se côtoient, s’entremêlent. Ce recueil commence par la rencontre avec un visiteur musicien dans un hôpital et Ydile, la patiente. Cette courte nouvelle nous fait découvrir la fragilité de notre existence à travers cette femme qui terminera sa vie au son d'une guitare. L'auteur nous démontre quelle est la force des rêves et quelle place ils tiennent dans notre société qui s’évertue à tout vouloir expliquer. Des textes assez noirs mais aussi plein d'espoir, où l'humour est parfois de la partie. Yves Durlin dépose les mots de manière à nous séduire et il réussit magnifiquement son coup. Bon voyage en poésie !

Extrait :

Un rêve qui naît

Un rêve qui naît comme un souvenir

Hanté par une incertitude

Rien n'étonne un souvenir

L'avenir ne cesse de reculer

Seul le présent avance et se leste du passé.

13/12/2015

Sujets

• Poésie

Informations

• Publié par: Bookless Editions
• Date de parution: 16 avril 2016
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782372223232
• Langue: Français

Extrait

Ydile
 
 
 
Textes de Yves Durlin
 
 
© Yves DURLIN
Bookless-editions
Tous droits réservés
Avril 2016
 
 
Sommaire
 
1   – Ydile
2   – Ç a m'ensemelle    
3   – Contemple les rêves
4   – D ES OS DE S.0.S
5   – Et puis il y avait tes yeux
6   – Guerre
7   – Il a peur
8   – L'odeur
9   – La faiblesse du bonheur
10 – Le vent sculpte mon rêve
11 – Les pas perdus
12 – Les temps bredouillent
13 – Ma pluie
14 – Made Leine
15 – Mais qu'importe cela n'effraie personne
16 – Marié à l'univers j'ai le vertige
17 – Mon crayon
18 – Nouvel espoir
19 – Pirouettes
20 – Un esprit nomade
21 – Un rêve qui naît
22 – Une âme étrange suit ton parfum
23 – Vagabonnes
 
Ydile
 
 
Chapitre : La pluie est la sueur du temps
 
 
Ce jour il pleut. Le temps gris enveloppe les nuages silencieux qui semblent comprimés dans l'espace. Le trike imperturbable surfe sur la route luisante. Les vitrines aguicheuses des magasins alignés se reflètent dans la maigreur des caniveaux muets. Les bordures hautaines des trottoirs butés défient ces étranges marées sombres et filiformes. Le rythme sonore du moteur me donne  confiance dans le fourmillement de la circulation incessante. Les voitures aveugles jouent le rôle des chenilles processionnaires, les unes derrière les autre s . Anonymat parfait nourrissant l'individualisme éphémère des automobilistes fantômes. Dans mon dos, la housse multicolore de la guitare classique caresse mon casque. Elle enveloppe, habille l'instrument qui fait office de passagère à la forme de mannequin. Sa présence silencieuse me fait du bien. Elle et moi, couple à vie. Au loin citadin se profile La Maison. C'est là que je me rends.  
 
 
Chapitre : L'antivol de nuit
 
 
Le clignotant droit du trike s'active avec régularité : œil orange, œil inerte, œil orange, œil inerte…
Je m'engage lentement vers le parking fidèle. Mais finalement j'opte pour « Le parvis des fumeurs ». C'est l'entrée du hall principal de l'hôpital. Je gare avec précaution...