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Description
Informations
Publié par | Le Manuscrit |
Date de parution | 27 mai 2016 |
Nombre de lectures | 10 |
EAN13 | 9782304045734 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
(Re)Lire Albert Camus
Etudes Interdisciplinaires
Fernando Gomes
Le Manuscrit 2016
ISBN:9782304045734
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières
Préface
1 . Etudes politiques et philosophiques
Camus en 2013
L’engagement libertaire d’Albert Camus et la pensée de Midi
Camus à Contre-Plotin ?
Camus lecteur de Nietzsche.Joie et souffrance du corps dans Caligula et l’État de siège
Le bonheur du désespoir.Le défi camusien de la conception kierkegaardienne de l’existence esthétique
Uma visão filosófica do donjuanismo
2. Études Comparatistes
« Ce sont des détails qui me frappent… » Camus et la tradition du regard français sur le Nouveau Monde
De la relation coloniale dans « Le Renégat ou un esprit confus »
Principe de la (dé) mesure : Prague, Amsterdam et Moscou fantasmées par un Méditerranéen
L’homme face à la mort dans La Peste et As Intermitências da morte
O vazio da transcendência – a solidao, a morte e o absurdo em Camus e Steinbeck(L’étranger e To a God Unknown, dois livros de cabeceira da minha adolescencia)
Albert Camus and Damien Hirst: Always looking on the absurd side of life
La correspondance entre Albert Camus et Michel Vinaver : entre dramaturgie et engagement
Camus dramaturge, Camus homme de théâtre. Relire L’État de siège : un spectacle d’Albert Camus et Jean-Louis Barrault
DANS LA MÊME COLLECTION
Sous la direction de Maria de Jesus Cabral, Ana Clara Santos et Jean-Baptiste Dussert, Lumières d’Albert Camus. Enjeux et relectures , 2012
Sous la direction d’Ana Clara Santos et Maria de Jesus Cabral , Art et création chez Théophile Gautier , 2013
Sous la direction d’Ana Clara Santos, Maria Celeste Natário, Maria de Jesus Cabral, Maria Luísa Malato et Renato Epifânio, L’exil et le royaume : d’Albert Camus à Vergílio Ferreira , 2014
Sous la direction de Maria de Jesus Cabral et Gérard Danou, Maux écrits, mots vécus , 2015
« Exotopies »
Collection dirigée par
Ana Clara Santos
et Maria de Jesus Cabral
La collection « Exotopies » est issue de travaux de l’APEF (Association portugaise d’études françaises) qui siège à l’université de Coimbra, au Portugal. Elle est née de la volonté de divulgation des activités scientifiques (colloques, journées de réflexion) menées par l’APEF et qui, à la croisée d’horizons disciplinaires, critiques et géographiques variés, contribuent à la vitalité des études en langue française selon une perspective transfrontalière. Privilégiant le patrimoine littéraire et artistique, cette collection se veut une interface scientifique ouverte à d’autres domaines de recherche – linguistique, traduction, didactique – dont ce patrimoine ne saurait être dissocié. Ayant pour objet les études françaises et le questionnement des frontières, cette collection propose de nouveaux éclairages sur diverses perspectives concernant l’écriture, l’art et la langue. Elle promeut un regard comparatiste révélant le dialogue fécond que les langues et cultures entretiennent dans l’espace européen.
Comité scientifique
Marta Teixeira Anacleto
(Université de Coimbra, Portugal)
Kelly Basílio
(Université de Lisbonne, Portugal)
Cristina Robalo Cordeiro
(Université de Coimbra, Portugal)
Joëlle Gleize
(Université d’Aix-Marseille, France)
Franc Schuerewegen
(Université d’Anvers, Belgique et Université de Nimègue, Pays Bas)
Jean-Nicolas Illouz
(Université de Paris 8, France)
Francisco Lafarga
(Université de Barcelone, Espagne)
Maria Hermínia Amado Laurel
(Université d’Aveiro, Portugal)
Isabel Pires de Lima
(Université de Porto, Portugal)
Béryl Schlossman
(Université de Boston, États-Unis)
Maria de Fátima Marinho
(Université de Porto, Portugal)
Ute Heidmann
(Université de Lausanne, Suisse)
Daniel-Henri Pageaux
(Université de Paris III, France)
Maria Graciete Besse
(Université de Paris-Sorbonne/Paris IV, France)
Avec la collaboration spéciale de :
Ana Clara Santos
(Universté d’Algarve, Portugal)
Hélène Rufat
(Université de Pompeu Fabra-Barcelone, Espagne)
Jeanyves Guérin
(Universté de Sorbonne Nouvelle – Paris III, France)
Maria de Jesus Cabral
(Université de Lisbonne, Portugal)
Préface
De La Mort heureuse à Le Premier homme, Camus est l’homme de lettres français dont l’œuvre n’a cessé, d’un siècle à l’autre, d’interpeller et de séduire ses lecteurs dans le monde entier. Cette universalité est due, n’en doutons pas, à une perception lucide de la condition humaine née de l’expérience de la vie, tant de ses joies que de ses misères ; expérience qui se reflète dans un art qui, s’adressant à notre conscience individuelle et collective, nous invite à réfléchir au simple fait d’exister et à nous interroger sur notre place dans l’univers.
Aujourd’hui, cent ans après sa naissance, quelle place occupe l’œuvre littéraire de Camus dans la littérature d’expression française et étrangère ? Quel est le bilan littéraire de l’œuvre de Camus ? Quelle est la pertinence et l’actualité de sa pensée en ce début de xxi e siècle ? Simples questions autour desquelles se sont réunis, en novembre 2013, à l’Université d’Évora (Portugal), des chercheurs intéressés par les études camusiennes, lors du Congrès International – Centenaire Albert Camus – Lectures interdisciplinaires ; congrès qui est à l’origine de ce volume.
Le centenaire de la naissance d’Albert Camus a donné lieu à de nombreuses manifestations – expositions, débats, colloques, publications – qui toutes témoignent de l’actualité de l’œuvre et de la pensée d’un écrivain, philosophe, homme de théâtre et journaliste qui ont indéniablement marqué le paysage intellectuel mondial de l’après-guerre.
Admiré par les uns, critiqué voire même répudié par d’autres – tant de son vivant qu’après sa mort – de par ses idées politiques et ses manifestations de solidarité envers les Français d’Algérie, et plus timidement, envers la population autochtone – Albert Camus est, de fait, l’homme politique que l’on réfère naturellement lorsqu’on aborde la situation politique actuelle en Algérie, mais aussi mondiale, notamment quand il s’agit de radicalismes politico-religieux, sources d’attentats et de nombreuses victimes civiles.
Jeanyves Guérin, rappelant le parcours de l’écrivain, du philosophe et de l’homme politique, expose cette actualité, soulignant particulièrement la vitalité de ses perspectives politiques. António Cândido Franco établit le parcours politique de Camus, les motifs de son expulsion du Parti Communiste, ses engagements libertaires pendant et après-guerre, ses contributions dans la presse, ainsi que son rôle dans le renouveau de la pensée libertaire dans la deuxième moitié du xx e siècle.
« Si tu veux être philosophe… », célèbre phrase qui a fait couler beaucoup d’encre, particulièrement sur la véritable essence de la veine philosophique d’un écrivain qui, lui-même, ne se considérait pas philosophe. Qu’importe ! Ses idées et ses maximes de compréhension aisée prévalent encore ! N’est-ce pas là ce qu’on peut demander à un écrivain ? N’est-ce pas là ce qui l’inscrit dans la postérité ? Quoi qu’il en soit, Jean Sarocchi défend que Camus est souvent victime d’une interprétation erronée ou insuffisamment nuancée quand il s’agit de sa relation avec Plotin dont la présence se lit dans divers moments de l’œuvre camusienne. Pour Sarocchi, Plotin aura accompagné discrètement Camus bien au-delà des marques patentes de sa présence littérale. Marie-Gabrielle Nancey-Quentin de Gromard maintient que le théâtre de Camus, notamment Caligula et L’État de siège , apparaît comme le lieu de la mise en scène des conceptions du philosophe sur le corps. Camus avait envisagé d’intituler L’État de siège, L’Amour de vivre . Cette célébration trouve des accents lyriques dans les deux pièces, particulièrement pour célébrer l’amour de la terre, l’un des enjeux essentiels de