A Walk on the White Side
141 pages
Français

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A Walk on the White Side , livre ebook

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Description

De soirées arrosées en matins difficiles, de séparations en trahisons, Solveig, ses amis et leurs petits secrets voguent en quête de bonheur et de stabilité.
Mais confrontés à la mort d'un des leurs, ils sont poussés dans leurs retranchements. Alors que Solveig cherche à oublier ses blessures, une disparition mystérieuse vient tout bouleverser.
Quand tout perd son sens, chacun cherche ses réponses.
Et si le plus difficile à trouver était soi-même ?


"Un roman qui se libère des stéréotypes misogynes de la littérature."

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782490630189
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Julia Weber est née en 1987 dans le sud de la France.
Travaillant dans le paramédical depuis dix ans, l’écriture est d’abord pour Julia un exutoire avant de devenir sa passion. Elle essaie dorénavant de partager le plaisir qu’elle a si souvent ressenti dans ses lectures en relatant des histoires de gens ordinaires ou extraordinaires, où s’entremêlent gaieté et tristesse.
Julia espère faire passer sa joie de vivre et ses rires au travers de ses écrits.
A Walk on the White Side est son premier roman édité.


Julia Weber
A WALK ON THE WHITE SIDE
INCEPTIO


Direction éditoriale : Guillaume Lemoust de Lafosse
Couverture réalisée par 2LI
www.2li.fr
© Inceptio Éditions, 2019
ISBN : 978-2490630-18-9
Inceptio Éditions
13 rue de l’Espérance
La Pouëze
49370 ERDRE EN ANJOU
www.inceptioeditions.com


À Brice,
À Morgan et Rachel,


PROLOGUE 13 MAI 2019
Solveig
Nous sommes plantés devant le St Patrick , à faire les cent pas sur un trottoir, face au pub dans lequel nous crevions de chaud il y a encore quelques minutes. Je vais partir, je vais le chercher, je viens d’annoncer ma décision.
La nuit est déjà bien entamée, nous avons fait la fermeture. Pas que nous ayons eu tant à nous dire, mais plutôt qu’aucun de nous ne parvenait à mettre des mots sur ce qu’il avait sur le cœur. L’ambiance pesante des non-dits n’a rien d’agréable et pourtant aucun de nous n’arrivait à se résoudre à y mettre fin.
Les voitures roulent à vive allure sur l’avenue, leurs phares font échos aux lumières qui nous ont éblouis toute la soirée.
Simon semble sonné. Être ailleurs. Si tant est qu’il puisse l’être plus qu’à son habitude. Il est le premier à me saluer avant de partir, Elise sur ses talons. Mon amie est fermée comme une huître. Elle a été exécrable comme elle sait l’être par moments.
Camille les observe s’éloigner sans un mot. Je la questionne :
— Tu es sûre que tout va bien ?
— Oui, oui. Mon taxi va bientôt arriver, je suis juste un peu fatiguée.
— J’attends avec toi.
— Ne t’embête pas.
— Je ne m’embête pas.
Elle se contente d’un léger sourire en guise de réponse.
Je ne sais pas pourquoi, j’ai le ventre qui se noue, la gorge qui se serre. Je suis au bord de l’explosion. On pourrait croire que c’est le fait de mon départ imminent, seulement je n’en suis pas convaincue.
Une Peugeot 508 noire, lustrée avec soins, se gare devant nous. Elle est conduite par un type qui pianote sur deux téléphones en même temps. Je me demande si ce n’est pas dangereux de la laisser embarquer, d’autant qu’il a des lunettes de soleil vissées sur les yeux en pleine nuit. J’embrasse mon amie sur la joue avant de la voir s’installer sur la banquette arrière.
L’air frais me fait tressaillir – ou la trouille. Je me mets à fumer comme si ma vie en dépendait, comme si la nicotine avait le pouvoir de m’apaiser, tout en marchant pour rejoindre mon lit.
Tant pis si, pour cela, il me faut traverser le centre-ville et si je bataille ensuite à trouver la serrure qui se défile quand je souhaite y insérer sa clé, comme à chaque fois que je rentre de soirée.
Depuis que j’ai trempé les lèvres pour la première fois dans un verre d’alcool – au cours d’une fête sauvage au collège – je ne sais pas faire dans la demi-mesure. C’est soit rien soit tout. C’est valable pour la totalité de ce que j’entreprends. On aurait pu me croire prudente sur le sujet, vu mes antécédents familiaux, pourtant non.
Ce soir ne fait pas exception, même si je n’en suis pas non plus à marcher de travers. Mais c’est à quelque pas de chez moi que je réalise que j’ai peut-être quand même dépassé la dose prescrite.
Une brume épaisse a envahi la rue. Il y en a marre de cette fichue purée de pois, j’ai l’impression que 2019 est l’année officielle du brouillard. Je trébuche sur quelque chose et manque de tomber. Je ne vois même pas mes pieds. Cela devait être une bordure. Mon cœur est sur le point de transpercer ma poitrine. J’ai bien cru que la prochaine fois que l’on entendrait parler de moi serait pour lire un truc dans ce goût-là : « Solveig Morel, à peine vingt-sept ans, retrouvée gisant sur un trottoir, son alcoolémie tutoyant les étoiles. La jeune aide-soignante anonyme cachait en réalité bien son jeu et n’était autre que L ».
— Solveig !
— Qui est là ?
Au fond de moi je sais à qui appartient cette voix, je dois être sacrément à l’ouest, car il lui est impossible d’être là.
On me touche l’épaule, je hurle à m’en faire péter les tympans et à m’en décoller les cordes vocales. Je tourne sur moi-même, les bras en avant et ne parviens pas à toucher quoi que ce soit.
— Cette blague est vraiment nulle... Qui est là ?
Ma question se perd dans la rue et personne ne me répond.
Peu à peu, le brouillard se dissipe et mes mains réapparaissent. Je cours les derniers mètres qu’il me reste jusqu’à chez moi et m’enferme à double tour. Essoufflée, je m’écroule à genoux. Deux fois dans la même journée... Quand cette histoire sera finie, que je serai sûre qu’il est en sécurité, je prendrai rendez-vous chez un psy.


11 FEVRIER 2019
Simon
Quand j’ai eu quinze ans, mon amour modéré pour l’école a sauté aux yeux du monde. Cela faisait déjà quelques années qu’il avait sauté aux miens, mais ma mère espérait toujours un miracle. Je passais mon temps à traîner ailleurs qu’en cours, à fumer des cigarettes aux abords du collège. Je m’étais créé un petit paradis où emmener mes nombreuses petites amies. Le coin était plutôt cosy, il bénéficiait d’un banc – presque pas tagué –, d’un bout de gazon d’un mètre sur un où poussaient quelques pissenlits voire quelques pâquerettes, et il n’y avait que peu de vis à vis. Il me plaisait, ce refuge. J’éprouve même une certaine tendresse à me le remémorer.
Ce jour-là, je séchais pour la énième fois le cours d’arts plastiques de Monsieur Ferry. J’étais concentré, la langue sortie, et roulait ma cigarette. Agacé, il a débarqué le front plissé – plus que par ses rides –, les poings sur les hanches, les joues rougies de colère, et m’a interrompu :
— Dupuis !
— Bonjour M’sieur,
— Avez-vous l’impression d’être au bon endroit ?
— Pour fumer, oui.
À quinze ans, je me pensais au-dessus des lois, des professeurs, des autres.
— Vous me pompez l’air ! En plus de manquer de respect par votre absence, vous donnez mauvais exemple aux autres. Alors mon coco, si vous n’avez pas envie que je raconte que vous étiez en train de balancer les exploits de vos camarades de classe au principal, vous allez ramener votre derrière en cours.
Ce que j’ai fait.
Après la journée, il m’a gentiment demandé – imposé – de retourner dans sa classe. Je devais rattraper le travail non fait depuis septembre. Un sacré paquet. C’est donc ce que j’ai fait, tous les soirs pendant des semaines. Et à ma grande surprise, avec plaisir. Le vieux était passionné de peinture et il trouvait que j’avais du potentiel dans ce domaine. J’ai peu à peu déserté le banc pour un chevalet et une passion.
Ça n’a pas toujours été facile, Monsieur Ferry était un homme exigeant, rigoureux, technique et ma seule envie était de flanquer ma rage adolescente sur une foutue toile alors qu’il m’obligeait à prendre mon temps. Ça faisait des étincelles. Je n’ai jamais autant respecté quelqu’un.
Une galerie d’art m’a contacté aujourd’hui. Mes tableaux les intéressent. Des années de travail récompensées, reconnues. Je voulais sortir fêter cette nouvelle avec Elise, mais elle avait une soirée. Tous ces sacrifices et maintenant, enfin, mon travail paie. Nous aurions pu partager cela.
Non.
C’est un soir d’hiver. Dehors, il fait froid. Dans le Black Barrel , à l’inverse, il fait une chaleur d’enfer. La faute aux gens qui grouillent dans ce bar. Je ne viens jamais ici. Ça bouge trop autour de no

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