Aux confins de moi... Il y a toi

Bruno Pochesci

Description

Dans la série : Raconte-moi une photo.

Mais quel est donc ce mystérieux colis qu'attend si impatiemment Derek, dans sa luxueuse villa de Nova Pompéi ?

Était-ce en définitive une si bonne idée que ça que de passer commande d'un tel article ?

Pourquoi a-t-il cédé comme tant d'autres à cette étrange et dangereuse mode ?

Le hic, c'est que l'argent a beau faire le bonheur et le gazon de son green-être le plus vert, un foutu "il-ne-sait-quoi" de tous les diables – y compris celui du livreur – l'obnubile h24.

L'amour ? Allons, allons... L'amour ça s'achète à coups de crédeks, comme le reste. Et ce n'est pas Capucine qui le contredira !

Sujets

• Bonheur
• Fiction

Informations

• Publié par: Evidence Editions
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9791034810635
• Langue: Français

Extrait

AUX CONFINS DE MOI… IL Y A TOI

Bruno Pochesci AUX CONFINS DE MOI… IL Y A TOI Raconte-moi une photo Couverture :Maïka Crédit photo :Marc Bailly Publié dans laCollection Anthologia Dirigée parMarc Bailly

©Evidence Editions2019

Mot de l’éditeur Evidence Editions a été créée dans le but de rendre accessible la lecture pour tous, à tout âge et partout. Nous accordons une grande importance à ce que chacun puisse accéder à la littérature actuelle sans barrière de handicap. C’est pourquoi nos ouvrages sont dispo nibles en format papier, numérique, dyslexique, malvoyant, braille et audio. Tout notre professionnalisme est mis en œuvre pour que votre lecture soit des plus confortables. En tant que lecteur, vous découvrirez dans nos di%érentes collections de la littérature jeunesse, de la littérature générale, des témoignages, des livres historiques, des livres sur la santé et le bien-être, du policier, du thriller, de la littérature de l’imaginaire, de la romance sous toutes ses formes et de la littérature érotique. Nous proposons également des ouvrages de la vie pratique tels que : agendas, cahiers de dédicaces, Bullet journal, DIY (Do It Yourself). Pour prolonger le plaisir de votre lecture, dans notre boutique vous trouverez des goodies à collectionner ainsi que des boxes livresques disponibles toute l’année. Ouvrir un livre Evidence, c’est aller à la rencontre d’émotions exceptionnelles.

Vous désirez être informés de nos publications. Pour cela, il vous su3t de nous adresser un courrier électronique à l’adresse suivante : Email :[e-mail] Site internet :www.evidence-boutique.com

Une image. Une photographie. Une inspiration. À travers ce projet riche et foisonnant, Marc Bailly propose à des écrivains de tous horizons d’investir de leur plume une de ses photographies. Avec un instantané comme seul support, c’est tout un univer s qui se développe, pour o"rir aux lecteurs un moment d’évasion, entre image… et imag ination.Raconte-moi une photo, là où l’image vous prend… aux mots !

facebook.com/marcbailly

Déjà publié dans la sérieRaconte-moi une photo –Neigede Michael Fenris –The Avenue in the Rainde Arnauld Pontier –La réprouvéede Pascal S. Vast

1 LIVRAISON Telle une rangée de seins aux tétons percés, six plots semi-sphériques en béton, reliés entre eux par une chaîne traversant des anneaux métalliques incrustés en leur sommet, barrent l’accès à la dernière portion du cardo. Sur le bas-côté gauche, un terre-plein subdivisé en quatre rectangles numérotés : Parking de livraison Villas XCIV – XCV – XCVI Prière de poursuivre à pied Le livreur balance un juron à décorner un satyre et se gare exprès de biais, de manière à occuper deux places. Puis il descend de sa camionnette et, tout en vouant pêle-mêle son boss, Amabay, le destinataire du colis et le fabricant de son contenu aux pires gémonies, fait coulisser la porte latérale du véhicule et en déplie d’un coup de latte expert la passerelle escamotable. Il grimpe dans le véhicule, libère un surplus d’injures à l’intention des habitants de cetteUrbsde ses fesses et en ressort à reculons, miches en étau et corps à l’équerre, tirant et retenant à la fois un diable scari*é des moult gri+ures dues aux chocs involontaires qu’impliquent son taf. Cerise sur l’étron auquel ressemble toujours plus sa journée – pas un seul, parmi les huit crevards qu’il a déjà livrés ce matin, n’aurait songé à lui *ler ne fût-ce qu’un crédek de pourliche ! –, un paillasson estampillé d’un« tu etiam ? » (encore toi ?) l’attend au bout ducardo,devant l’entrée toute en colonnes ioniques de la Villa XCVI. Il cale son démon à roulettes contre l’une d’elles, vérifie sur sa planchette des commandes que c’est bien au quatre-ving t-seize qu’échoit le grand cylindre noir qu’il vient de se coltiner et presse une sonnette aussi dépourvue de patronyme que les bâtiments alentour. Il n’y a que des grossiums, à Nova Pompéi. Des élites qui tiennent à rester entre elles et à préserver leur anonymat, quitte à y mettre le prix fort. Rien que pour avoir accès audecumanus, il a dû demander l’émission d’un permis d’aurigaprovisoire et franchir deux postes de contrôle en produisant autant de laissez-passer. Un folklore temporel qui doit bien amuser les privilég iés de céans, qui savent tout pouvoir se permettre – y compris de vous repasser sous une de leurs biges à la mords-moi le Ben Hur, si tel était leur bon jouir –, mais n’en pourrit pas moins la vie de celui qui doit se tailler ses trente livraisons quotidiennes pour joindre les deux bouts du bifteck. Un homme d’une trentaine d’années, vêtu d’un jean délavé et d’une chemise à >eurs au col pelle à tarte, finit par entrouvrir la porte et l’invite d’un geste furtif à pénétrer dans le vestibule. « Drôle de larbin… Et sacrée chute de standing ! » s’étonne le livreur. « Ou alors, c’est le...