D amour et de lumière
86 pages
Français

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D'amour et de lumière , livre ebook

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Description

Inspiré pendant le confinement, ce roman met en scène des personnages attachants entre passé, présent et avenir ! Quelles seront nos choix de vie après cette période inédite ? Entre amour et lumière, chacune et chacun des personnages poursuivra son chemin de vie pour un monde plus beau, plus vrai, plus humain dans le respect du vivant.

Informations

Publié par
Date de parution 14 octobre 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782312076980
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

D’amour et de lumière
Valérie Roman
D’amour et de lumière
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07698-0
Avant -propos
De mon bow window, je regardais au loin, interloquée par les nouvelles qui me parvenaient par la radio, ce jeudi 12 mars 2020.
Le Président de la République française nous annonçait que depuis quelques semaines notre pays faisait face à la propagation d’un virus, le coronavirus. Une épidémie inédite se propageait à la vitesse d’un incendie, affectait tous les continents et frappait tous les pays. Nos vies seraient soudain suspendues.
Un pangolin en Chine, un virus minuscule, un fléau et l’humanité se reposait la question de sa place dans ce grand tout.
Les symptômes du virus : on tousse, on est infecté, on étouffe, on suffoque.
Ces signes ne faisaient-ils pas écho à ceux d’une société, elle aussi en pleine asphyxie : sanitaire, morale, sociale, politique, économique et écologique ?
Après la grippe espagnole, nous allions affronter la plus grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle.
Choc, réalité, science-fiction ou cauchemar ?
Le lundi 16 mars, seconde allocution du Président . Pour quinze jours au minimum, nos déplacements seraient très fortement réduits. Nos libertés seraient limitées. Les regroupements extérieurs, les réunions familiales ou amicales ne seraient plus permises. Se promener, retrouver ses amis dans un parc, dans la rue, ne serait plus possible. Les bars, restaurants seraient fermés. Toutes les entreprises devraient s’organiser pour faciliter le travail à distance. Les parents devraient garder leurs enfants à la maison. Nos vies allaient soudain être mises sous cloche : économie à l’arrêt et vies sociales anesthésiées.
On ne parlait plus que de lui. Ce minuscule virus couronné, le roi des virus, prenait à lui seul toute la place dans les médias, sur les réseaux sociaux. Toutes les maladies et autres préoccupations sociales pourtant inquiétantes n’étaient plus évoquées comme si elles avaient été éradiquées par miracle.
Nous entrions en guerre sanitaire insistait le Président. En guerre ? Nous ne luttions ni contre une armée, ni contre une autre Nation mais contre un ennemi invisible, insaisissable, et meurtrier. Parallèle anxiogène. Confusion : guerre sanitaire, guerre bactériologique, de quelle guerre parlait-on ? La peur activa les angoisses de mort.
Nous devions nous mobiliser pour éviter la propagation du virus, tenter de le neutraliser. Nous rentrions dans l’air du sans contact. Il fallait avant tout éviter d’engorger les hôpitaux déjà cruellement en manque de moyens. Pas de masques ni d’appareils respiratoires suffisants pour répondre aux urgences. L’État providence dans tous ses états et poussé à prendre des mesures moyenâgeuses de quarantaine. Le personnel soignant devant à lui seul pallier aux défaillances du système.
Au fur et à mesure que cette crise évoluait, des informations tragiques me parvenaient à la radio avec le décompte des personnes qui décédaient. Un triste jeu de dominos meurtrier se mettait en place. Réapprendre à vivre l’instant présent, prendre soin des siens prenait alors tout son sens. Les chercheurs étaient en quête d’un vaccin, d’un traitement. Faute de solution, nous dûmes nous déconfiner à partir du 11 mai et apprendre à côtoyer ce virus. Nous craignions d’arpenter nos villages et nos villes et les rues désertées dans une ambiance de mort qui rôde. Privés pendant deux mois de nos libertés d’aller et venir, nous étions sidérés.
J’imaginais alors, confinée dans mon appartement en ce début de printemps et travaillant à la lumière qui me parvenait de mon bow window , des vies croisées entre réalité et fiction, entre ombres et lumières , entre passé et présent. Paysages intérieurs chahutés, inconscients collectifs réveillés, espoir de lendemains meilleurs…
En cette période propice à la méditation, à la lecture, à l’écriture, à la cuisine zéro déchet, à la mélancolie, je vivais mon confinement, poussée par une énergie de vie que j’avais envie de diffuser et de partager.
J’imaginais les émotions, les états d’âme de chacune et chacun de mes personnages. Ils furent l’objet de mes songes mais aussi mes compagnons de confinement. Des souvenirs, l’instant présent et des réflexions sur le futur s’entrecroisaient, s’enchevêtraient et s’imbriquaient de mon point de vue, de mon bow window. De là émanait aussi l’appel puissant de la contemplation de la lumière , du soleil, du ciel, de la pluie, de la lune, et des oiseaux qui dansaient d’arbres en arbres mais aussi sur la rambarde en fer forgé de ma fenêtre en saillie. De là, survenaient quelques bruits de fond : quelques voitures, les sirènes des ambulances et autres sonorités couvertes par le chant des oiseaux qui se réappropriaient l’environnement.
Le futur imaginé autrement, comme une page blanche à écrire. Sensation connue de l’écrivain. Il serait plus beau, plus juste, plus vrai, plus écologique selon moi. Le fantasme d’un monde de bisounours ou une voie ouverte vers le changement.
Le printemps se donnait un air d’été très sec sous un ciel d’un bleu limpide sans traces d’activité aérienne. Le temps était venu d’observer les signes du changement climatique qui se déroulaient sous nos yeux de confinés comme un avertissement, comme un rappel à l’ordre.
Deux options se présentaient à nous. Devions-nous continuer à négliger le vivant et nous éteindre avec lui ? Fallait-il continuer à alimenter la machine du capitalisme et du toujours plus : plus de profits, plus de rendements, plus d’objectifs, plus d’aberrations, plus de pollutions, plus de perversions ? Devions-nous reprendre ce rythme infernal dans le déni pour rattraper le retard de ce baromètre qu’est la croissance économique ?
Ou bien, devions-nous amorcer un mouvement inverse, résolument plus lent, disruptif et solidaire ? L’urgence écologique (environnementale, sociale, humaine, animale) au centre de nos préoccupations quotidiennes ?
À l’aube de demain, chacun d’entre nous ayant le choix de prendre une des deux directions en stimulant ses forces créatrices pour l’avenir de l’humanité.
P REMIÈRE PARTIE : Nos vies sous cloche
Manon et Paul
Nous sommes le lundi 16 mars 2020, à Bordeaux .
Manon a 32 ans, elle est pétillante et spontanée. Sa silhouette est fine, son allure sportive et décontractée. De grands yeux bleus éclairent un sourire radieux. Elle porte une ravissante aigue marine en pendentif, pierre précieuse qui évoque l’origine de son prénom : « goutte d’eau ».
Fille unique, elle est originaire de Quiberon en Bretagne. Son père est maraîcher bio bientôt à la retraite et sa mère institutrice à Auray.
Après une enfance heureuse et choyée, Manon lycéenne obtint son baccalauréat à Vannes. Elle poursuivit ensuite des études d’infirmière à Bordeaux tout comme sa tante Élise qu’elle admire.
Élise représente pour Manon la femme active, dynamique, libre de ses choix et de ses mouvements. Après avoir vécu à Londres, sa tante vivait aujourd’hui sur l’île de la Réunion où elle avait repris une activité de chambres d’hôtes sur les hauteurs du village créole de l’Entre-Deux. Un havre de paix et de lumière sur l’île intense où l’écologie n’est pas, à son grand regret, une priorité.
Son Diplôme d’infirmière en poche, Manon décide de s’installer à Bordeaux , ville qu’elle avait pris le temps d’explorer et d’apprécier pendant ses études.
Jadis appelée la belle endormie, Bordeaux montre aujourd’hui une face de ville attractive et bouillonnante d’activités culturelles. Le climat y est des plus agréables et la proximité de l’océan lui donne un air de vacances. Manon peut s’évader sur les plages océanes en Fiat 500 pendant ses jours de repos hors week-end afin d’éviter les embouteillages. Comme toute ville attractive, Bordeaux est toutefois engorgée et saturée par les embouteillages et la pollution.
Manon trouva très vite un poste au service pneumologie de l’hôpital Pellegrin et s’installa dans un appartement situé Barrière du Médoc. Celui-ci était idéalement exposé plein sud et disposait d’une terrasse avec vue sur un espace vert. Ses parents étaient

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