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Informations
Publié par | Marcel Broquet |
Date de parution | 06 juillet 2011 |
Nombre de lectures | 5 |
EAN13 | 9782923715896 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
ROMAN
L’Héritage d’un Chûton
Les tribulations d’un jeune démuni
Jean-Claude Barey
L’Héritage d’un Chûton
Les tribulations d’un jeune démuni
Roman
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales
du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
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L'héritaged'un Chûton : les tribulations d'un jeune démuni
(CollectionLa Mandragore)
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I.Titre.II. Collection: Collection La Mandragore.
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Marcel Broquet Éditeur
55 A, rue de l’Église, Saint-Sauveur (Québec) CanadaJ0R 1R0
Téléphone: 450 744-1236
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Révision: Maryse De Meyer
Illustration de la couverture: Rosemary Arroyave
Mise en page: Roger Belle-Isle
Distribution :
1650, Boulevard Lionel-Bertrand
Boisbriand (Québec) Canada J7H 1N7
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Service à la clientèle: sac@prologue.ca
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DNM Distribution du Nouveau Monde
30, rue Gay-Lussac, 75005, Paris
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Librairie du Québec
30, rue Gay-Lussac, 75005, Paris
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Dépôt légal: 2trimestre 2010
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales Canada
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© Marcel Broquet Éditeur, 2010
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction interdits
sans l’accord de l’auteur et de l’éditeur.
Qui ne connaît pas son histoire
ne peut aimer son pays.
DOSTOÏEVSKI.
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Le rang de la petite côte
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trois jours en Abitibi. Un nordet violent créait d’énormes
congères qui enterraient tout, chemins, clôtures, cours et
entrées. Les rangs de colons étaient complètement bloqués et la plupart
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Les Ménard vivaient dans le rang de la Petite Côte et savaientqu’ils
devraient attendre plusieurs jours avant que la lourde charrue de la
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au magasin général.
À trois ans, Gilles était le plus jeune des quatre fils de la maison. Le
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sucre. Ce soir là, au lieu de le coucher dans sa caisse de bois où il était
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ENTRESESSURS&LORENCEET'ERMAINE0ENDANTSESPREMIÒRESNUITS
Gilles regretta amèrement sa vieille caisse, puis prit l’habitude de se
serrer contre ses soeurs avant de s’endormir et s’en trouva bien.
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n’avait guère l’occasion d’éclairer son visage. Si elle avait vécu dans un
milieu moins démuni et isolé que celui des colons, elle aurait sûrement
attiré l’attention. Elle était intelligente, vive, et de plus savait lire et
écrire correctement, par contre, son isolement ne lui permettait que
d’emprunter les livres de la paroisse qu’elle avait déjà lus.
À trente quatre ans son mari Charles passait pour un bel homme,
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L’HÉRITAGE D’UNCHÛTON
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connaissaient savaient qu’on ne pouvait pas se fier à lui. Ainsi que
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AFlRMAITHAUTETFORTQUELINSTRUCTIONNÏTAITBONNEQUEPO URLESCURÏS
et les bourgeois.
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Les Ménard étaient ce qu’on appelait à l’époque desCanayens ,
ou alors des Québécois pure laine, leurs parents, grands-parents et
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MÐMELEURSANCÐTRESÏTAIENTNÏSAU1UÏBEC!Usiècle, et plus de
cent ans avant l’arrivée des Anglais, l’un de ces aïeuls, grand voyageur,
avait participé à la découverte de l’Ouest canadien, du Mississippi et
de la Louisiane.
Au cours de la Première Guerre mondiale, le grand-père Auguste Ménard,
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partirent s’installer en tant que colons en Abitibi où ils espéraient se bâtir
une vie meilleure. Leur nouvelle terre était située à un mille de la rivière
Harricana dans le septième rang d’Amos, appelé rang de la Petite Côte.
Vingt ans après l’arrivée du grand-père, sur les cent arpents de leur
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La mère de Gilles irlandaise par son grand-père paternel. Pour
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puis il déménagea au village Rapide de l’Orignal, devenu plus tard
Mont-Laurier. Lorsqu’il mourut, ses descendants ne parlaient que
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