La désescalade
157 pages
Français

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La désescalade , livre ebook

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Description

Sylvain se retira, et composa le numéro de Charles Quenton. Il comprit que Charles aurait à jouer un sans-faute pendant cet entretien au risque de perdre ses contrats sur toute la zone.
Personne n’aurait imaginé que le tête-à-tête qui se préparait entre le richissime Blaise Galois et cet ingénieur allait sonner le début d’une nouvelle ère pour le monde des affaires et pour la planète Bourse !
Cette rencontre allait provoquer un vent de renouveau qui se déplacerait rapidement sur une bonne partie de la surface du globe.
Un vent alimenté par des rafales successives qui changeraient durablement les paradigmes établis depuis des décennies.

Informations

Publié par
Date de parution 14 octobre 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312076829
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La désescalade
Eric Honegger
La désescalade
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Tous les personnages de ce livre sont fictifs et toute
ressemblance avec des personnes réelles, vivantes
ou mortes, serait pure coïncidence, en outre leurs opinions
ne reflètent pas nécessairement celles de l'auteur.



© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07682-9
Avant -propos
À l’orée de cette période incertaine de confinement que je pressens douloureuse pour de très nombreuses familles dans le monde, je pense aussi à celles et ceux qui font partie du gotha de la finance, à celles et ceux qui sont listés dans le classement des 1 000 plus grandes fortunes du monde.
Je subodore que parmi ces derniers, certains profiteront de cette période pour accroître leur richesse patrimoniale alors que d’autres verront une partie de leurs avoirs mobiliers fondre substantiellement en quelques semaines ; mais quelle que soit leur situation, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour eux puisqu’ils se rétabliront en peu de temps.
C’est à ces personnages que je m’adresse et que je dédie ce manuscrit. Je dois dire que j’admire ces gestionnaires de biens, car ils ont su créer et maintenir leur colossale fortune malgré le vent et la marée et parce que c’est bien grâce à leurs innombrables sociétés, affaires et projets que des centaines de millions de familles bénéficient d’un salaire régulier.
Je m’abandonne à l’utopie et j’imagine ainsi que l’un d’entre eux sort du rang et réalise des actions sensationnelles et pleines de bon sens. Des actions qui seraient porteuses d’avenir pour l’humanité.
Dar Bouazza, le 23 mars 2020,
Brétina Island
1
Charles transpirait à grosses gouttes. Depuis plus de quatre heures, cette maudite centrale de clim lui résistait et il n’y voyait plus clair. Pas moyen de faire une pause, car le temps jouait en sa défaveur et il le savait. Bientôt on viendrait lui annoncer que le propriétaire des lieux, Blaise Galois, avait accosté avec son épouse, et à ce moment-là tout devrait fonctionner impérativement.
Il fit tout de même une pause et se leva pour admirer le paysage merveilleux et paradisiaque qui lui était offert à travers la grande baie vitrée de ce magnifique salon. Quel changement de décor, et dire que pas plus tard qu’hier il était encore au calme et en famille dans son appartement de Georgetown. Tout s’était accéléré lorsque Sylvain lui avait demandé d’intervenir d’urgence pour réparer cette satanée clim ! Le contrat de maintenance qui liait sa société à BLG international était sans équivoque : il mentionnait une intervention dans les 12 heures avec garantie de remise en conditions opérationnelles sur tous les sites des Caraïbes où se trouvaient des biens du groupe et de la famille.
Il reprit le travail et s’intéressa à nouveau à ce fichu compresseur qu’il venait de changer sans succès. Que faire ? Le salon était baigné de moiteur et la température avoisinait les trente degrés. Travailler avec cette pression inhabituelle lui ôtait toute capacité à se concentrer. Que diraient les maîtres des lieux en découvrant leur salon irrespirable ?
Sylvain aussi était aux abois. Il y avait cette clim déficiente, mais aussi tous les préparatifs liés aux nombreuses prescriptions établies par Annick Galois et consignées sur le manuel de procédures d’arrivée et de départ des époux Galois. Il s’agissait d’une multitude de tâches à réaliser en peu de temps. Voilà ce qui le rendait insupportable deux ou trois fois par an lors de leur venue à Bretina Island, l’île bijou que Blaise Galois s’était offerte quelques mois après la crise des subprimes.
Il se transformait à cette occasion en majordome implacable et hyper exigeant envers tous les personnels du domaine. Rien ne lui résistait et aucun problème de dépassement d’horaire ou d’heure tardive indue ne pouvait lui faire changer de cap pour les consignes et le planning des travaux qu’il imposait aux domestiques de la propriété et aux employés recrutés par son sous-traitant anglais responsable de tous les travaux extérieurs.
Cette satanée clim lui causait maintenant l’ultime souci de tous ces préparatifs, c’était pourtant une multi split aux qualités uniques que lui avait vantée Charles Quenton il y a quelques mois. Il se dirigea vers le salon et comprit en y pénétrant que le problème restait entier.
– On dirait bien que nous sommes dans la mouise, fit Sylvain à l’attention de Charles. Je te préviens, Charles, ce sera terrible pour la suite de tes contrats outre-Atlantique, car c’est une chose de les signer, et ça en est une autre de les respecter !
– Cette clim de malheur va me rendre fou, répondit Charles, j’ai changé le compresseur et elle ne fonctionne toujours pas ! J’aurais dû venir avec une clim complète pour assurer vraiment mes arrières. Je pourrais toujours tenter un voyage aller-retour à Georgetown, mais mon bateau ne sera de retour que demain soir.
– Fais au mieux, j’essaierai d’aplanir tout cela en les orientant vers le petit salon après le dîner.
– Merci Sylvain, je n’ai pas dit mon dernier mot et je m’y remets.
L’Isatphone de Sylvain se mit à vibrer. Voilà le moment de vérité se dit Sylvain en décrochant. C’était Fabrice, le capitaine du yacht des Galois.
– Sylvain, comment cela se passe-t-il sur l’île ? Est-ce que tout est conforme aux procédures d’arrivée ? Les Galois devraient arriver vers seize heures à Georgetown et je les piloterai vers Bretina dès leur atterrissage afin de pouvoir leur faire profiter du coucher de soleil, comme d’habitude.
– Salut Fabrice, tout est sous contrôle mis à part un problème de clim sur lequel Charles Quenton travaille en ce moment, je suis cela de près et je te tiens au courant d’ici deux, trois heures, mais pas un mot s’il te plaît au couple Galois, je trouverai une solution dans tous les cas de figure !
– Ok , mon cher, à tout à l’heure, et good luck pour vous deux.
– Merci Fabrice, nous en aurons bien besoin !
Sylvain s’orienta vers le petit salon pour y disposer les différents coupons de tissu qu’Annick Galois avait sélectionnés un mois plus tôt à New York. Le choix définitif des coupons et les mesures pour les rideaux du grand salon seraient réalisés durant ce séjour et Sylvain aurait la lourde tâche de les commander, de suivre leur production et leurs délais, puis de les acheminer jusqu’à Brétina pour un montage respectant au millimètre les indications d’Annick Galois. Au millimètre près, oui, et sans faute !
2
Blaise Galois se recala dans le fauteuil de son ABJ {1} pour mieux réfléchir à la situation, à sa situation. Tout allait bien, le groupe en constante croissance se portait bien, la famille aussi, enfin aussi bien qu’il pouvait l’espérer s’il tenait compte de ce qu’il avait initié depuis quelque temps pour pallier au manque de discernement et de clairvoyance de son fils ainé Bertrand concernant notamment les affaires du groupe. Tout était enfin réglé de ce côté-là et il pouvait désormais s’en remettre entièrement à Julien Martinet pour toutes les décisions importantes de gestion et relatives au bon fonctionnement du groupe.
Il se mit tout à coup à penser à la dernière mission qu’il lui avait confiée et prit son téléphone pour le joindre. Annick Galois sauta sur l’occasion :
– Blaise, mon ami, mais laissez donc votre téléphone tranquille, il n’y a pas un instant de répit pour vous et votre entourage ! Pensez un peu à nous divertir. Vous avez toujours vos fameuses histoires à nous raconter sur nos acquisitions de biens immobiliers et vous savez que j’en suis friande !
– Annick, accordez-moi un petit instant, je dois absolument joindre Julien Martinet à Paris. Drouot nous propose cet après-midi un Modigliani que je lorgne depuis si longtemps ! Je ne veux en aucun cas rater l’occasion de m’en accaparer, ne serait-ce que pour montrer à ces Messieurs de Londres que de belles opérations continuent à être réalisées en France !
– Drouot ? Mais ne sont-ils pas en continuelle perte de vitesse ?
– Ma chère, Drouot a besoin du soutien de gens comme nous qui croient dur comme fer que la place de Paris va reprendre du souffle pour grimper à nouveau vers des pics dignes des places anglo-saxonnes !
Blaise Galois prit son Isatphone et composa le numéro de Julien, son plus proche et plus cher collaborateur. Quelle aubai

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