LA Famille du lac, tome 2
151 pages
Français

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LA Famille du lac, tome 2 , livre ebook

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Description

En cette année 1941, Héléna Martel a quitté le lac Wayagamac et vit maintenant à La Tuque en compagnie de sa mère, Marie-Jeanne. Aussi profite-t-elle de l’absence de sa sœur Fabi, disparue à la suite de l’échec de son acte de vandalisme au barrage du lac, pour se rapprocher du gérant de l’usine de pâtes et papiers, Matthew Brown. Héléna est cependant déchirée entre son amour pour le jeune homme et sa fidélité envers sa sœur…
Pendant qu’Yvonne, émerge de son coma et retrouve le chemin du bonheur jusqu’au pied de l’autel, Francis, revenu de son séjour difficile dans l’armée, devient bijoutier et se perd lentement dans les méandres de la folie. Héléna tente de maintenir à flot le radeau familial en aidant sa mère, son frère et sa sœur et surtout en protégeant les secrets incriminants de la famille.
En 2002, à la résidence Clair de lune, Huguette, «l’amie fouineuse», poursuit la lecture du manuscrit d’Héléna. Ce qu’elle découvre sur son amie la laisse perplexe: de toute évidence, Héléna ne recule devant rien pour arriver à ses fins…
Voici le deuxième volet s’une saga familiale enlevante dans laquelle le mystère et les non-dits volent la vedette.

Informations

Publié par
Date de parution 07 juin 2017
Nombre de lectures 39
EAN13 9782897583422
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La famille du lac
Tome 2 - Francis et Yvonne
Guy Saint-Jean diteur
4490, rue Garand
Laval (Qu bec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
www.saint-jeanediteur.com

Donn es de catalogage avant publication disponibles Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2017
dition: Isabelle Longpr
R vision: Isabelle Pauz
Correction d preuves: Johanne Hamel
Conception graphique de la page couverture: Olivier Lasser
Mise en pages: Christiane S guin
Photographie de la page couverture: depositphotos/xload
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2017
ISBN: 978-2-89758-341-5
ISBN EPUB: 978-2-89758-342-2
ISBN PDF: 978-2-89758-343-9
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites l gales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim et reli au Canada
1 re impression, juin 2017

Guy Saint-Jean diteur est membre de
l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
GILLES C TES
La famille du lac
Tome 2 - Francis et Yvonne
Arbre g n alogique
LA FAMILLE MARTEL
Table des mati res
CHAPITRE 1 La Tuque, hiver 1941
CHAPITRE 2 La Tuque, hiver 1941
CHAPITRE 3 La Tuque, hiver 1941
CHAPITRE 4 La Tuque, hiver 1941
CHAPITRE 5 La Tuque, printemps 1941
CHAPITRE 6 La Tuque, printemps 1941
CHAPITRE 7 La Tuque, printemps 1941
CHAPITRE 8 La Tuque, printemps 1941
CHAPITRE 9 La Tuque, printemps 1941
CHAPITRE 10 La Tuque, printemps 1941
CHAPITRE 11 R sidence Clair de lune, Trois-Rivi res, hiver 2002
CHAPITRE 12 La Tuque, printemps 1941
CHAPITRE 13 La Tuque, printemps 1941
CHAPITRE 14 La Tuque, printemps 1941
CHAPITRE 15 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 16 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 17 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 18 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 19 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 20 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 21 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 22 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 23 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 24 Wayagamac, t 1941
CHAPITRE 25 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 26 La Tuque, Saint-Prosperde-Champlain, t 1941
CHAPITRE 27 La Tuque, t 1941
CHAPITRE 28 La Tuque, automne 1941
CHAPITRE 29 Qu bec, automne 1941
CHAPITRE 30 La Tuque, automne 1941
CHAPITRE 31 La Tuque, automne 1941
LISTE DES PERSONNAGES
CHAPITRE 1
La Tuque, hiver 1941
la fin du mois de f vrier, nous tions au milieu d une vague de froid intense. Les clous clataient comme des balles de fusil dans les murs de notre petite maison de la rue Roy. Je me levais deux fois par nuit pour alimenter le po le bois. la pointe de l aube, je ne pouvais m emp cher de chercher les brumes du lac Wayagamac. J cartais les rideaux et frottais du plat de la main le givre sur la fen tre. La ligne sombre de la for t avait t remplac e par des maisons align es et des rues qui s entrecroisaient. Je devais pencher la t te et appuyer ma joue contre la vitre froide pour apercevoir la cha ne de montagnes qui s tirait le long de la rivi re Saint-Maurice. Je m imaginais alors la maison du lac, les yeux riv s sur le paysage gel , avant que tout bascule. Fabi revenait de la for t lest e de quatre li vres raidis qui pendaient son cou. Ses raquettes soulevaient la neige, qui retombait autour d elle en une poussi re tincelante. Elle ouvrait la porte et son enthousiasme allumait notre journ e comme un feu de joie. Pourquoi le Wayagamac nous l avait-il prise alors qu elle en tait amoureuse? C tait injuste. Autant pour mon p re qui avait pr f r tout effacer en s accrochant au bout d une corde. Sa mort n avait r ussi qu an antir sa femme, Marie-Jeanne. D j que le d part de Francis pour l arm e, le coma dans lequel Yvonne tait plong e et la perte de Fabi avaient min les bases de sa d termination. Ma m re se raccrochait aux gestes du quotidien comme une naufrag e son pave. Elle relisait ses vieux romans, parfois voix haute, comme si son mari pouvait encore l couter.
Nous marinions dans cette atmosph re morose quand Yvonne sortit de son immobilit par un matin glacial. Comme nous n avions pas le t l phone, c tait ma tante G raldine qui nous transmettait les nouvelles. Elle s amenait et son babillage envahissait la maison. Elle enrobait ses informations d une multitude d anecdotes dont l int r t tait parfois douteux. Ce jour-l , les mots giclaient de sa bouche comme des saumons qui s lancent au pied d une chute sans pouvoir la franchir. Elle se reprenait de toutes les fa ons et ses efforts nous comblaient de leur seule existence. Nous aurions pu l couter jusqu ce que mort s ensuive. Yvonne nous revenait! Nous tions heureuses et en plein branle-bas de combat. Marie-Jeanne n arr tait pas de pleurer et de rire en m me temps, en remerciant la Vierge Marie, chapelet la main. Je m habillai en vitesse sans prendre le temps de d jeuner.
Le froid pin ait les joues et la grosse auto de mon oncle ronronnait en crachant un nuage de fum e grise qui empestait l essence. G raldine continuait de caqueter comme un oiseau de basse-cour. Elle racontait en boucle le coup de t l phone de l h pital, son nervement et sa tasse de caf , qui s tait fracass e sur le sol de la cuisine. Son mari tentait d endiguer l h morragie de paroles, mais se faisait rabrouer par ma tante, qui le sommait de nous conduire avec prudence. Paul s ex cuta et nous attendit comme d habitude dans le hall d entr e de l h pital Saint-Joseph. Il n aimait pas l odeur des m dicaments qui flottait dans l air ni la vue des malades progressant petits pas, drap s dans leur robe de chambre d fra chie. En r alit , il avait une peur bleue d attraper une infection ou de r veiller un cancer par proximit .
Notre arriv e sur l tage causa une petite commotion. Trois femmes agglutin es, dont une en p moison, avan aient dans le large corridor, poursuivies par une nonne au bras lev . Nous n avions pas besoin d indications pour trouver Yvonne. Nous connaissions le chemin par c ur. Marie-Jeanne avait de nouvelles jambes et trottinait pr s de moi, transport e par la r surrection de sa fille.
J entrai la premi re. Le jeune vicaire, dans sa tourn e des malades, tait pench sur le lit. C tait bien vrai, ma s ur nous regardait d un fragile sourire. Son visage de lune tait plus p le que les draps, mais ses yeux doux avaient retrouv un peu d clat.
- Ma p tite fille! dit Marie-Jeanne en prenant sans fa on la place du vicaire, qui se retira dans un coin.
- Maman H l na ma tante!
Yvonne n avait jamais eu la voix aussi ch tive. Ses yeux taient cern s et ses traits tir s, mais elle tait bien vivante. Elle nous regardait en for ant le sourire. Je l embrassai et lui serrai le bras amaigri. Je sentais un vent de fra cheur balayer toutes les heures sombres o j avais cru que je ne la reverrais jamais.
- C t un vrai miracle! r p tait Marie-Jeanne. J ai pri pour to , ma p tite fille. C est l uvre du Bon Dieu!
Apr s les effusions d usage, j examinai le futur pr tre. Il regardait ma s ur avec un soulagement non feint. Il semblait mu de nos panchements et ses bras repli s pressaient le crucifix sur sa poitrine. Je m approchai pour le remercier de son assiduit et de ses pri res.
- C est gentil d tre pass , monsieur le vicaire.
- C est tout naturel. Cela fait partie de mon travail. Les patients ont besoin de r confort. La maladie est une preuve. La foi en Dieu permet de la traverser.
- Oui. C est mouvant de la voir parler nouveau.
- En effet, elle revient de loin.
- a, on peut le dire. Heureusement que ma s ur a une forte constitution.
- Sans doute, mais Dieu lui est venu en aide. J en suis persuad . Yvonne est une bonne chr tienne.
Il souriait et son regard exprimait le soulagement. Je savais qu Yvonne n tait pas la plus assidue l glise. La qualifier de bonne chr tienne me semblait un brin exag r .
- a doit pas tre toujours facile d accompagner les malades?
- C est un r le important. La pri re leur donne de l espoir. Je les connais presque tous. La ville n est pas grande. J ai eu l occasion de rencontrer votre s ur quelques reprises. Entre autres pour la f te de votre fr re Francis, avant qu il parte la guerre.
- Oui, je m en souviens. Vous tiez pr sent avec le cur Caron.
- En effet. Vous avez des nouvelles de votre fr re?
- De temps autre, il nous crit. On s inqui te, mais il est toujours en Angleterre. Il va pas tr s bien. On prie pour lui.
- Dieu vous entendra. Croyez-moi. Voyez votre s ur. N emp che que tout cela est bien malheureux.
- Comme vous dites. C est triste que le p re de l enfant soit jamais pass voir Yvonne, dis-je sans cacher mon irritation.
- Il ne faut pas juger trop durement. La vie sur Terre n est pas toujours aussi simple. C est pourquoi la foi nous vient en aide. L important est que votre s ur se remette sur pied. Vous allez devoir m excuser, il faut que je poursuive ma tourn e. D autres

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