Le crime ultime
222 pages
Français
222 pages
Français

Description

Cet ouvrage est un bréviaire exceptionnel sur la cybercriminalité. L'auteur nous fait voyager dans l'énigme du fantastique qui transporte un monde mystérieux où l'offense à certaines divinités ne se pardonne pas. A travers ce beau livre, on se demande est-ce-que l'auteur nous parle ? Est-ce qu'il nous accuse ? Voyez-vous toutes ces questions qu'on peut se poser ? Pour les réponses appropriées, nobles seraient nos démarches et nos fiertés d'aller les chercher dans la représentation socio-culturelle du masque Africain après avoir savouré ce beau roman de Charlemagne. Les avancées majeures dans le domaine des technologies de l'information et de la communication ont donné naissance aux nouveaux crimes transnationaux comme des nouveaux aliments aux nouveaux cancers.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2021
Nombre de lectures 15
EAN13 9789998297241
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE CRIME ULTIME
LE CRIME ULTIME
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Charlemagne GBONKE
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LE CRIME ULTIME
CharlemagneGBONKE
LE CRIME ULTIME Roman EditionsIFE-GRACIAS
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Charlemagne GBONKE
© EditionsIFE-GRACIASMaquette : Rivarol AHOUANVOEBLA Image couverture : Fènou GBAGUIDI Contact Auteur : 66759492 Tous droits de reproduction et d’adaptationréser-vés pour tous pays. ISBN : 978-99982-972-4-1
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LE CRIME ULTIME
Je dédie ce livre à mon cher père, monsieur ABAYOMI Jérémie, bien qu’il ne soit plus de ce monde pour le lire. Penser qu’il y jetteraitson regard depuis l’au-delà, m’apportera une montagne de bonheur.  G.C.K.
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Charlemagne GBONKE
« Je dis aux âmes sensibles qui ont subi les affres de la cybercriminalité: vous n’êtespas oublié ». 10
LE CRIME ULTIME
I La journée passait normalement comme toutes celles qui s’écoulaientdepuis que Djogbévi fré-quentait quotidiennement ce cybercafé. De neuf heures à quinze heures, il avait travaillé dur en envoyant des mails, en répondant à des centaines de messages et en postant différemment des di-zaines d’annonces. Durant six heuresd’horloge, il eut manié le cla-vier del’ordinateur. Seuls le vertige et la faim l’avaientdans cesérieusement et âprement poussé ventd’après-midi à céder vivement sa place à un habitué des lieux qui se préparait hâtivement à tenter sa chance. Il se réjouissaitd’avoirrépondu à des potentiels clients. Il ne doutait certainement plus comme les autres jours où aucun de ces nombreux messages n ’iraientau bout del’achat en ligne de ces beaux articlesqu’il proposait à ses clients virtuels. Une grande et lumineuse exultation l’emmitouflait, et un espoir futur le fortifiait dans son l’élanse de jouir à l’avenir. Dehors, le soleil était au zénith. Djogbévi cons-tata devant le cybercaféqu’il y avaitalors plus de monde. Il fouilla sa poche, sortit une pièce de cent francs qu’il palpa un moment en pensant à une 11
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vendeuse de beignets. Lui qui avait subi des mau-vais jours sans recevoir un seul mail, lui qui avait vécu des moments infernauxde mort dans l’âme, de désespoir et de vide intérieur où l’avenir était sombre et qui a vu sa scolarité bousillée. Il était parfois satisfait de certains jours comme celui où il avait reçu plusieurs réponses de clients intéressés par ses offres. C’était unebelle chose que l’arrivée de ces réponses lui donnaitquelque lueur d’espoir.Avec une gaieté factice, il posa un pas sur le trottoir en allant à la recherche d’une vendeuse de beignets, de biscuits, d’arachide cuitedu maïs ou pour apaiserl’estomac. Il lui fallait surtout revenir sans tarder quandl’ombre reparaîtrait surl’accote-ment. C’était souvent le bon moment pour ces jeunes d’échanger, de discuter et de dévoiler les bonnes stratégies pour appâter plus facilement les clients. Il pourrait avoir la chance d’en tirer profit.À deux cents mètres environ, il vit une vendeuse de « Atta et Tévi » (beignets de haricot et igname frite). Djogbevi acheta deux tranches d’igname et un beignetqu’il mangea avec appétit. Il s’offrit unPure Water (l’eau en sachet) pour étancher sa soif. Cela ne dura pas longtemps, un quart d’heure peut-être. Djogbévi retourna à la tâche. Quelques instants plus tard, de petits groupes se formaient ici et là. Il vit Faroukanimant l’un d’eux. Ce gar-çon lui plaisait par sa facilité à attirer des gens autour de lui, à diriger les débats et à entretenir de
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bonne discussion. Depuis qu’il l’a connu, il ne regrette rien de cette amitié. En outre, il déplore très souvent, ces innom-brables journéesqu’ilperde dans ce nouveau bou-lot sansqu’elles ne lui apportassent au moins une fois, le moindre mandat de « Western union » ; ne serait-ce que le montant minimal de cinquante euros. Ah, qu’il est donc difficile d’être présent à plu-sieurs endroits à la fois ! Seul au milieu de cette agitation, Djogbévi devait faire attention à ce qui se transmettait ici et là. Cinq minutes dans un groupe, et dix autres ailleurs. Il écoutait religieu-sement tout ce qui se disait, faisait des comparai-sons et réfléchissait à de nouvelles stratégies. Une certaine jalousie l’habitait;rien qu’à l’idée de savoir que la veille, ou quelques heures plutôt, des jeunes présents dans cette assemblée, avaient reçu de mandat. Ils avaient le sourire aux lèvres, distri-buant des billets de mille francs ou de deux milles francs aux plus proches. Mais quand viendra son tour ? À quel moment touchera-t-il ces billets de banque neufs, attirants et craquants ? En proie à ces réflexions, il tira de son sac, la chemise de son uniforme kaki, la porta, et se mêla à la vagued’élèvesdes cours de sortis dix-neuf heures. Il parcourut les rues à travers les quartiers de Gbèdjromédéet de Sikècodji. Au bout d’une de-mi-heure, il rentra à la maison comme tout appre-nant sérieux revenu de l’école. Il salua vaguement
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sa mère assise sur le perron de la porte, courut pour s’accoutrerd’un nouveau vêtement, et ressor-tit aussitôt, deux petits cahiers en main. Quelques heures plus tard, il s’élança dans les rues environ-nantes pour aller suivre des matchs de football dans une cafétéria jusqu’àvingt et une heures trente, le temps que le seul repas consistant de la journée soit prêt à la maison. À vingt-deux heures, c’était le couvre-feu et la fermeture de la porte par lesoin du père de famille. C’est ainsi que se pas-saient les journées de Djogbévi.
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