Le mystère François B.
179 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le mystère François B. , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
179 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Sébastien est médecin, passionné de généalogie et Laurence, brillante spécialiste de l’ADN. Ensemble, ils vont partir à la recherche de leur passé, de la vie de leurs ainés au travers des deux dernières guerres. Ils sont loin d’imaginer combien les secrets de famille qu’ils découvriront modifieront leur vie…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 mai 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9791029010620
Langue Français

Extrait

Le mystère François B.
Jean Orset et Yves Rossetto
Le mystère François B.
Les Éditions Chapitre.com
31, rue du Val de Marne 75013 Paris
© Les Éditions Chapitre.com, 2020
ISBN : 979-10-290-1062-0
À notre amitié…
A SCENDANTS DE L AURENCE C ARRIER
Joseph Fiat
ép.
Hortense Ducruet



Lucien Fiat 1891-?
ép.
Catherine Joubert 1892-?



Yves Carrier 1919-1981
ép.
Annie Fiat 1923-1985



Michel Carrier 1953-?
ép.
Marie-Louise Bailly 1955-?



Laurence Carrier 1986-1984
ép.
Sébastien Robin


A SCENDANTS DE S ÉBASTIEN R OBIN
Valentin Borrel 1865-1932
ép.
Joséphine Gallet 1868-1929






François B. 1892-1916
Rel.
Noélie Lapierre 1895-?

Marguerite B. 1893-?



Pierre B. 1894-1967
ép.
Anne Dubreuil





Henri B. 1916-2011
ép.
Louise Ailloud

Jeanne B. 1895-1896



Andréannne B. 1896-1896



Emmanuel B. 1898-?



Joseph B. 1898-?



Marie B. 1899-1955
ép.
Jacques Robin





André Robin 1920-?
ép.
Pierrette Aymoz 1923-2010





Jean-Louis Robin 1950-?
ép.
Pierrette Dugey 1951-?





Sébastien Robin 1984-?
ép.
Laurence Carrier 1986-?
Chapitre 1
Lundi 5 mai 1913
« Allez, vas-y mon Sultan… tire… »
François guide son cheval, pour ouvrir des raies dans cette terre limoneuse. C’est vrai qu’elle est fertile, cette terre, coincée entre l’Isère et le Villard. Et puis Sultan est fort, un beau percheron noir, avec un corps trapu. Il a fière allure avec ses yeux vifs et la crinière toujours de travers qui lui donnent un côté espiègle, sans compter ses fanons qui s’agitent à chaque pas.
François aime son cheval, outre le fait que sans lui, il n’aurait pas pu entretenir toute la propriété des Borrel, la complicité qui existe entre eux est manifeste. Il n’a pas besoin de beaucoup parler, des intonations, des regards même, et le message passe. Il lui caresse tendrement l’encolure.
Le labourage de la grande parcelle du Jules n’est même pas un problème. Il a attaqué tôt ce matin. Depuis deux jours, un soleil piquant est revenu, après tout ce mois d’avril pluvieux. Enfin du beau, on va rattraper le temps perdu… Ils sont seuls, et ils ont déjà bien avancé.
François décide de faire une pause.
« Ho, Sultan ». Seule l’oreille droite s’est tournée de côté, pas besoin de plus. Le cheval s’arrête aussitôt et le maître s’asseoit sur la grosse pierre qui joue le rôle de limite, en bordure du chemin d’accès. Il relève légèrement sa casquette. De grosses gouttes de sueur perlent sur son front. D’un revers de la main, il s’essuie. Il réajuste lentement son couvre-chef et tire un couteau de sa poche. Un petit bout de saucisson fera bien l’affaire. Il boit une lampée du vin rouge qu’il sort de sa besace. Du vin local : « douze degrés les deux litres » comme dit en plaisantant son père, le Valentin Borrel, qui commande encore bien toute la troupe familiale.
François a maintenant 21 ans. Comme disent ses copains, il n’est pas grand, mais il a la force de deux percherons réunis. C’est un beau garçon aux épaules larges, aux longues mains calleuses, au corps musclé, endurci par les travaux des champs. Il a une souplesse naturelle qui rend ses gestes fluides et gracieux. Ses cheveux roux en tignasse viennent accentuer son côté rebelle, qui est adouci par de grands yeux bleus. C’est là tout son charme. Vêtu en permanence de son éternelle chemise bleue délavée par la sueur et le soleil, et de son pantalon de grosse toile marron, rapiécé aux genoux et tenu par une ficelle qui pend le long de sa poche, il ne laisse pas les jeunes filles insensibles. Il est l’aîné d’une fratrie de huit et ce n’est pas tous les jours, facile. Heureusement, il y a Marie la petite dernière. Elle est belle comme un cœur et maligne comme un renard. Il se sent responsable d’elle comme s’il était son propre père. Le Valentin, lui, il est usé jusqu’à la corde. Les années passées dans les champs à courber l’échine sous la pluie, le soleil, l’ont ravagé. Sa santé est devenue très précaire et tous les jours la famille s’attend à le voir ne pas se réveiller. La mère n’est guère mieux lotie. Élever huit enfants, prendre en charge tous les travaux du quotidien et rechercher en permanence les moyens de nourrir tout ce beau monde l’ont épuisée. Bien qu’elle n’ait que 45 ans, elle en parait 70. François est conscient de tout cela. En cette matinée proche de l’été, il se dit que bientôt ce sera lui le responsable de la maison en tant que fils aîné. Une très lourde charge. Marguerite qui n’a que deux ans de différence avec lui, est maintenant une belle jeune fille et fréquente le Louis Gatignon.
Un de ces jours, on parlera sûrement de noces. La famille Gatignon est une vieille famille de la Bâthie. Le père est exploitant forestier en forêt de Rhône. Le fils Louis prendra la succession et l’avenir de Marguerite est assuré. Ce n’est pas le cas de Pierre son frère qui a un an de moins qu’elle. Pierre est un garçon très intelligent. Mais il ne se sert de son intelligence que pour arriver à ses fins qu’elles soient louables… ou pas ! Son avenir dépendra des choix qu’il fera en bien ou en mal. François espère que Pierre choisira la bonne voie, celle du bien. Ensuite il y a Jeanne d’un an plus jeune. Dans toutes les familles, il y a un des enfants appelé par le Seigneur. C’est le cas de Jeanne. Elle n’est bien que dans la prière et les offrandes à Dieu. Elle aide la mère pour les travaux domestiques, mais c’est surtout au Seigneur qu’elle pense tout au long de ses journées.
Elle prie pour l’âme d’Andréanne , sa sœur née un an après elle et morte peu après sa naissance. Elle avait attrapé une infection qui l’a emportée près de Dieu en deux jours. Ensuite , il y a Emmanuel et Joseph les jumeaux qui ont déjà 15 ans. Ils sont en pleine adolescence. Leur voix mue, les poils commencent à se faire hirsutes sur leur peau burinée par le soleil de l’été. Ce sont deux beaux gaillards que les filles du canton regardent avec un peu trop d’insistance. Il va falloir surveiller tout ce beau monde. La dernière, Marie , qui a 14 ans est très belle avec ses cheveux blonds comme les blés. Son visage doux lui donne un air angélique, mais son sourire espiègle met en évidence son côté petit démon. Elle fait craquer tout le monde. Elle le sait et en joue, arrivant toujours à ses fins. François ne peut rien refuser à cette enfant qu’il adore. Elle a un côté fleur bleue et vit toujours le moment présent comme si c’était le dernier, pour oublier très vite, dès qu’une nouvelle histoire débute.
François est heureux, la vie qu’il mène, toute simple, lui suffit. Il y a suffisamment de travail avec toutes les terres qu’ils ont, il ne mourra jamais de faim avec la ferme… et puis, il y a Noélie qui commence à lui occuper sérieusement la tête !
C’est la fille aînée du Joseph Lapierre , le journalier qui travaille pour les Borrel . Ils jouent ensemble depuis leur tendre enfance. Elle a pourtant cinq ans de moins que lui, et c’est une fille, mais, déjà tout petit, il aimait bien lui apprendre des choses : comment faire un arc, ou bien un petit moulin qu’on fait tourner dans les ruisseaux ? Quand il pleut, faire des dessins et pendant l’école, l’aider à apprendre ses leçons. Elle est très souvent à la maison, une sorte de sœur en plus… Mais depuis quelque temps, c’est devenu une belle jeune fille, plus indépendante, plus femme ; ses longs cheveux blonds, qu’elle noue savamment sous un fichu, lui donnent un air de douce sauvageonne, et il n’y est pas insensible.
Pourtant les filles ne l’intéressent guère ; il n’est pas timide, loin de là, mais il les trouve soit pas à son goût, soit bécasses à minauder ou se dandiner.
Il a échangé quelques baisers avec la Justine, cela n’a pas duré ; quant à la fille de l’instituteur, elle est trop prétentieuse. Mais Noélie, elle…
Il va falloir qu’il trouve une solution, d’abord pour savoir si elle va pouvoir l

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents