LES Demoiselles du quartier
98 pages
Français

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LES Demoiselles du quartier , livre ebook

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Description

Vous appréciez Louise Tremblay-D’Essiambre pour ses grandes sagas familiales et vous l’admirez pour son talent inimitable. Mais connaissez-vous ses charmantes nouvelles?
Voici Les demoiselles du quartier, un recueil de neuf nouvelles mettant en vedette des femmes d’un certain âge, attachantes, courageuses ou ratoureuses. Ces femmes originales, parfois excentriques, souvent attendrissantes sont présentées avec toute la générosité et la chaleur qui ont fait de Louise Tremblay-D’Essiambre votre auteure préférée.
De plus, cette édition des Demoiselles du quartier contient un texte inédit qui sera publiée dans le prochain recueil de nouvelles de Louise Tremblay-D’Essiambre, Les messieurs d’à côté.
Après avoir lu ces délicieuses tranches de vie, vous pourrez prétendre réellement connaître cette auteure exceptionnelle!
Avec plus de deux millions d’exemplaires vendus et trente-sept ouvrages publiés, dont les séries ultrapopulaires Les sœurs Deblois, Les années du silence et la saga en douze tomes Mémoires d’un quartier, Louise Tremblay-D’Essiambre s’est taillé une place remarquable dans le paysage littéraire québécois.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782894559659
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DU MÊME AUTEUR CHEZ LE MÊME ÉDITEUR :


Les héritiers du fleuve, tome 1: 1887 – 1893, 2013
Les héritiers du fleuve, tome 2: 1898 – 1914, 2013
Les héritiers du fleuve, tome 3: 1918 – 1929, 2014
Les héritiers du fleuve, tome 4: 1931 – 1939, 2014
Les années du silence 1 : La tourmente et La délivrance, réédition 2014
Les années du silence 2 : La sérénité et La destinée, réédition 2014
Les années du silence 3 : Les bourrasques et L’oasis, réédition 2014
Mémoires d’un quartier, tome 1 : Laura, 2008
Mémoires d’un quartier, tome 2 : Antoine, 2008
Mémoires d’un quartier, tome 3 : Évangéline, 2009
Mémoires d’un quartier, tome 4 : Bernadette, 2009
Mémoires d’un quartier, tome 5 : Adrien, 2010
Mémoires d’un quartier, tome 6 : Francine, 2010
Mémoires d’un quartier, tome 7 : Marcel, 2010
Mémoires d’un quartier, tome 8 : Laura, la suite, 2011
Mémoires d’un quartier, tome 9 : Antoine, la suite, 2011
Mémoires d’un quartier, tome 10 : Évangéline, la suite, 2011
Mémoires d’un quartier, tome 11 : Bernadette, la suite, 2012
Mémoires d’un quartier, tome 12 : Adrien, la suite, 2012
La dernière saison, tome 1 : Jeanne, 2006
La dernière saison, tome 2 : Thomas, 2007
La dernière saison, tome 3 : Les enfants de Jeanne, 2012
Les sœurs Deblois, tome 1 : Charlotte, 2003
Les sœurs Deblois, tome 2 : Émilie, 2004
Les sœurs Deblois, tome 3 : Anne, 2005
Les sœurs Deblois, tome 4 : Le demi-frère, 2005
Les demoiselles du quartier, nouvelles, réédition 2015
De l’autre côté du mur, récit-témoignage, 2001
Au-delà des mots, roman autobiographique, 1999
Boomerang, roman en collaboration avec Loui Sansfaçon, réédition 2015
« Queen Size », 1997
L’infiltrateur, roman basé sur des faits vécus, réédition 2015
La fille de Joseph, roman, 1994, 2006, 2014 (réédition du Tournesol, 1984)
Entre l’eau douce et la mer, 1994

Visitez le site web de l’auteur :
www.louisetremblaydessiambre.com

Guy Saint-Jean Éditeur
3440, boul. Industriel
Laval (Québec) Canada H7L 4R9
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
www.saint-jeanediteur.com

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Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada

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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.



Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC

Nouvelle édition de Les demoiselles du quartier paru en 2003, avec une nouvelle supplémentaire ajoutée.

© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2015

Conception graphique : Christiane Séguin
Page couverture : Le repos de la couturière, toile faite par Louise Tremblay d’Essiambre durant un cours en atelier.

Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec,
Bibliothèque et Archives Canada, 2015
ISBN : 978-2-89455-964-2
ISBN ePub : 978-2-89455-965-9
ISBN PDF : 978-2-89455-966-6

Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

Guy Saint-Jean Éditeur est membre de
l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).
Note de l’auteur
S ouvent, lorsque je prends l’autobus, il m’arrive de croiser de ces Demoiselles venues tout droit d’une autre époque. Dignes, irréprochables, parfois voûtées. Souriantes et timides, ou rêches et sévères. Chapeaux, gants et voilette. Sac à main au cuir usé pressé contre la poitrine. Avançant toujours à petits pas, rapides ou traînants. Odeur de roses et de pain chaud, de violette et de soupe aux choux, parfois de camphre et de liniment.
J’ai eu envie de les suivre.
Voici ce qu’elles m’ont raconté…
Mademoiselle Marguerite
M ademoiselle Marguerite avait repris ses habitudes de célibataire dès le décès de monsieur Théodore. Sans brusquerie, comme allant de soi, parce que restées latentes en marge du quotidien. Douceurs d’une autre époque, terres de jachère longtemps abandonnées, Mademoiselle Marguerite les redécouvrait avec émotion. Elle rentrait enfin chez elle.
Sur le coup de seize heures, sans exception, depuis un an, mademoiselle Marguerite préparait le mélange d’œufs et de lait, infusait le thé.
Une odeur sucrée remplissait aussitôt l’appartement d’un bien-être délectable.
Pain doré à la cannelle. Goût d’enfance, de souvenir, de tendresse. Goût de libération.
Parce que monsieur Théodore, lui, ne tolérait ni le goût ni la senteur de la cannelle.
— Je suis allergique.
Monsieur Théodore était allergique à tout ce qui ne lui convenait pas. Peut-être aussi à mademoiselle Marguerite. Allez donc savoir ! Mais il était trop tard pour le demander. Monsieur Théodore était décédé au printemps l’an dernier. Paix à son âme.
Il était sorti de sa vie comme il y était entré : sans crier gare, tout d’un coup. Il n’avait pas été là et il avait été omniprésent. Il était omniprésent et il n’était plus là. C’était bien lui, ça. Arriver à l’improviste, repartir sans raison. Et s’imposer entre les deux. Comme le bon inspecteur d’école qu’il avait été !
Monsieur Théodore avait aussi un sens théâtral fort développé. Quand on est inspecteur, cela va de soi. Grandiloquence, autorité, manières exagérées… Il s’était donc offert une sortie de scène appropriée. La grande révérence devant son fidèle public. Chez l’apothicaire, en pleine heure d’affluence. Tout d’un coup, comme le reste, sans prévenir. Il faisait la file et vlan ! Plus de monsieur Théodore. Il était parti, comme ça. Sans avertissement. Dérangeant quand même un peu, ce qui était normal pour quelqu’un qui s’appelait Théodore et qui était inspecteur d’école dans l’âme. Les inspecteurs perturbent toujours la routine, c’est bien connu. Et cent kilos, même portés avec aisance, qui s’affaissent sur le sol, dans une file d’attente, entre deux vieilles filles, ça gêne un brin. On a raconté à mademoiselle Marguerite que l’apothicaire était dans tous ses états. Un fragile assemblage d’os pointus et de peau plissée n’est pas, en effet, d’un grand secours devant une pièce d’homme comme monsieur Théodore. Surtout un monsieur Théodore qui ne voulait plus collaborer. On avait donc appelé Urgences-santé. Naturellement, on avait aussi rejoint mademoiselle Marguerite. Pour l’identification obligatoire.
Ce fut la dernière fois qu’elle vit monsieur Théodore en personne. Si l’on peut l’exprimer ainsi. Sur une civière, dans un tiroir, à la morgue. Dieu ait son âme. Sans hésiter, elle avait choisi une veillée du corps dans la plus grande simplicité. Un seul soir. Pour les convenances. Et la tombe serait fermée. Point à la ligne et pas de discussion. Elle n’avait surtout pas le temps de discuter. Il était presque seize heures, et mademoiselle Marguerite avait un rendez-vous capital. Elle était donc rentrée chez elle de son petit pas pressé. Elle venait de décréter que l’heure du pain doré à la cannelle reprenait ses lettres de noblesse. La trahison avait suffisamment duré.
Elle avait jeté son manteau sur le dossier d’une chaise – quel délice ! –, avait hésité, tendu l’oreille par habitude, et puis dessiné un sourire. C’était bien vrai ! Plus personne pour reprocher, pour ordonner, pour critiquer… Que le tic-tac de l’horloge qui approuvait paisiblement. Elle allait enfin pouvoir perdre son temps en paix. Et déguster son pain doré sans remords.
Mais avant…
Sans hésiter, mademoiselle Marguerite avait trottiné jusqu’à la salle de bain, avait ouvert l’armoire à pharmacie puis haussé les sourcils de découragement. Pauvre monsieur Théodore ! Des tas de petites bouteilles s’alignaient militairement. Des

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