Lettre à ma fille suivi de Cours d’art contemporain
160 pages
Français

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Lettre à ma fille suivi de Cours d’art contemporain , livre ebook

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Description

Une femme mûre se retourne sur son passé, afin d'écrire une lettre d'espoir à sa fille, au seuil de sa vie de femme.

Au fil de la plume, elle retrace son parcours semé d'obstacles enrichissants, pour parvenir à une relation amoureuse idéale.

En second volet, l'auteur propose à ses lecteurs l'étude d'une photographie de charme pouvant, sans complexe, s'élever au rang de formidable œuvre d'art.

Dans ce quatrième ouvrage, l'auteur met la femme à l'honneur, pour le bonheur qu'elle distille, mais aussi l'élévation masculine que ses exigences suscitent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 mai 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414171439
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-17141-5

© Edilivre, 2021
Remerciement


Je remercie Caroline Eyraud, pour avoir bien voulu prêter sa jolie plastique, à l’héroïne de ce roman.
Si mon chat me tenait en mauvaise estime, je serais affreusement honteux et déçu.
Le mépris et la jalousie sont les deux pôles d’une même planète, peuplée par les personnes destructrices.
Dieu me garde d’y habiter jamais.
D.F.
Blason de l’auteur :
Sa devise : H, i et c.
Rectangle vert clair recevant :
à gauche : Un disque noir surmonté d’un triangle également noir, symbolisant la bouche d’une arme à feu surmontée de son guidon. L’auteur a choisi ce symbole, car il trouve légitime le recours aux armes à feu, pour un plus faible face à un plus fort mal intentionné. Il l’a également choisi, car il se reconnaît au travers de cet arme, dans le sens où celle-ci, est ambivalente, soit féminine au repos, et masculine en action. Cela n’implique pas, pour autant, que l’auteur soit bisexuel. En effet, celui-ci est exclusivement hétérosexuel. Cela signifie simplement, qu’il accepte la part de féminité qui est en lui.
À droite : Un chat stylisé. L’auteur a fait ce choix, car le chat est l’animal, dans lequel il se reconnaît le mieux.
Demie ellipse azurée recevant une ancre de navire : L’auteur a fait ce choix en référence à sa passion pour la mer et tout ce qui s’y rapporte, construction navale, maquettisme navale, navigation etc…
Lettre à ma fille
 
 
J’étais assise à l’arrière du cockpit, tout près des flots, puisque le navire gîtait de mon côté. Mon bras droit agrippait la filière tribord, tandis que le gauche, se tenait à l’arceau surmontant le tableau arrière. Nous naviguions au plus près, aussi la bôme se trouvait au-dessus de ma tête, la grand-voile gonflée par une bonne brise de nord-ouest. Le barreur à ma gauche gouvernait dans le 320 °, tandis qu’un équipier manœuvrait la grande écoute, afin d’exploiter la force du vent de façon optimum. Deux autres personnes étaient à bord, un homme dans la descente, et une femme de l’autre côté du cockpit, chacun des bras passés derrière un chandelier. Martial était accroupi au bout du passavant, une main cramponnée à la rambarde bâbord du rouf.
Il regardait bien au-delà de la proue, lorsque soudainement, il tourna la tête vers la poupe. Quand il vit que je l’observais, il sourit en faisant un geste vague et rapide, englobant l’ensemble du gréement. Puis il serra le poing gauche avec le pouce levé, indiquant sa satisfaction concernant la marche du navire. Je me sentis toute contente de le voir heureux. Ce n’était pas si fréquent, de voir un aussi beau sourire illuminer son visage. J’étais fort aise pour lui, pas pour moi. Cette absence d’égoïsme dans mon cœur me fit du bien. Pour la première fois depuis de longues semaines, je ne songeais pas à mes ennuis.
Surtout, je compris à cette seconde que j’étais amoureuse. Amoureuse depuis des mois peut être, des années même. Au fond, cette question avait peu d’importance. Martial avait cessé de me regarder. Je pouvais donc me laisser aller à l’introspection. Autrefois, la découverte de l’amour niché au fond de moi, me rendait toujours nerveuse, anxieuse. A cet instant, je ressentais seulement du bien-être. Cela découlait peut-être davantage de maturité. Je venais d’avoir trente ans au mois de juin. Est-ce que je prenais conscience combien, comme disait la chanson, aimer rendait plus heureux que d’être aimé ? Je ne crois pas. Cette phrase de Daniel Balavoine était tout bonnement idiote. Il n’y avait pas de bonheur à attendre, d’un amour non partagé. Simplement, j’étais convaincue des sentiments de Martial à mon endroit. Sa conduite de ces derniers temps ne laissait aucune équivoque. De plus, les séances chez mon psychologue m’avaient éclairée, quant aux méandres de la nature humaine. Ce praticien s’avérait tout simplement prodigieux, dans son accompagnement thérapeutique, si bien que j’avais, à un moment donné, succombé à son charme. Cependant, il m’avait ramenée sèchement sur terre, par quelques dures paroles bien senties, comme quoi, je n’avais rien à espérer de son côté. Il entendait conserver une approche strictement professionnelle avec moi.
Nous avions essuyé un grain assez conséquent dans la matinée. Celui-ci s’était épuisé vers 13h30, si bien que nous avions déjeuné dans des conditions de mer encore assez chahutées. Certes, le vent avait molli, mais la mer hachée avait laissé place, à une houle aussi fascinante qu’inquiétante pour une novice comme moi. Il était primordial de se restaurer, afin de ne pas avoir l’estomac à l’envers. La cuisson du riz pilaf, et la confection de l’omelette, avaient donné cours à de bonnes parties de rigolades pour tout l’équipage. En ce qui me concerne, je riais un peu jaune, car le mal de mer pointait le bout de son nez, au creux de mon ventre. Je m’efforçais de faire corps avec les oscillations du navire, comme Martial me l’avait appris, un peu comme on regarde la route en automobile.
Ayant consulté, comme chaque jour à la radio, la météo, Martial nous avait informé que le temps se lèverait en début d’après-midi, et qu’il nous serait sans doute possible de lancer tous les chevaux par la suite. Par chevaux, il entendait hisser toute la toile, que pouvait supporter le navire. C’était drôle cette façon qu’avaient les hommes, de tout comparer à une belle mécanique. J’espérais qu’il ne considérait pas les femmes sous cet angle. Pour ma part, j’imaginais un quadrige de chevaux blancs nageant dans l’écume, pour tirer notre embarcation, un peu comme ce char baignant dans le bassin d’Apollon, au cœur des jardins de Versailles.
J’ai rencontré Martial pour la première fois, lors de mon premier poste dans la fonction publique, juste après l’obtention du concours. Je me trouvais nommée en région parisienne. Fraîchement débarquée de ma province, je me sentais affreusement dépaysée. J’évoluais dans un service administratif de la capitale, ayant pour spécialité l’urbanisme et le développement des territoires. Je débutais mon année en temps que stagiaire, qui se terminerait, si tout allait bien, par ma titularisation. J’étais follement inquiète, car si je m’étais toujours montrée douée pour les études, je doutais de mes capacités pratiques et de mon efficacité. C’est donc la cervelle embrumée de problèmes en tous genres, que j’accueillis l’invitation à prendre un verre d’un collègue du service, Martial en l’occurrence, mais je ne connaissais pas encore son prénom, seulement son nom. J’eus un petit sourire amusé, en me disant que ce monsieur ne perdait pas de temps, puisque ma présence datait de moins d’une semaine. Son empressement découlait également de ma joliesse. Je ne l’ignorais pas. Mon père en premier lieu, puis le regard et les réflexions de bien des personnes ensuite, m’avaient communiqué un gros capital confiance à ce sujet. J’étais blonde ondulée, avec un teint clair et de charmants yeux bleus. Je considérais ma physionomie, comme à la fois mignonne et sympathique. Ma taille dépassait un peu la mensuration moyenne des femmes. Sans être un top-modèle, je me savais bien faite, avec une chute de reins plaisante, un bassin évocateur au rythme de mes pas, ainsi qu’une poitrine suffisamment sensuelle. Martial craignait donc certainement la concurrence, pour m’entreprendre aussi rapidement. Je déclinais cependant son invitation, pour la bonne et simple raison, que je n’étais pas libre. Gérard, mon compagnon depuis mes débuts à l’Université, occupait tout mon espace amoureux, et je ne souhaitais pas mettre cette relation en danger. Il devait me rejoindre à Paris, dès qu’il aurait décroché un emploi à proximité. Il travaillait dans le privé depuis un an en province. Martial s’assombrit à ma réponse, mais il ne fit aucun commentaire, et tourna les talons. Par la suite, je devais lui adresser la parole, uniquement pour les formules de politesse indispensables au quotidien. Je n’en concevais aucune frustration, car Martial ne faisait pas partie de ma vie, pour ne jamais, tout bonnement, y être entré.
Gérard m’avait rejointe six mois après, et nous avions enménagé dans un appartement plus spacieux. Gérard était bel homme, avec sa chevelure noire frisée, son teint mat et ses prunelles vertes. Il avait une prestance agréable, et j’affectionnais sa manière de se déplacer un peu chaloupée. Je n’étais pas la seule, surprenant sur lui le regard appuyé d’autres femmes et demoiselles. Je savais Gérard, nullement insensible à ces marques d’intérêt, mais je n’en prenais pas encore ombrage. Il m’était très attaché, je le savais. Nous vivions donc le parfait amour de deux jeunes bourgeois gagnant bien leur vie, mais englués chacun dans leurs activités professionnelles, comme deux abeilles dans un pot de miel. Le soir à table, nous discutions, en effet, beaucoup « boulot », et en fin de semaine des loisirs attrayants de notre week-end. Nous faisions souvent avidement l’amour avant le sommeil, comme deux enfants mordraient, avec gourmandise, dans un fruit généreux et juteux. Bref, nous étions heureux, et rien ne semblait pouvoir nous arriver.
Et puis, deux ans après, donc bien après ma titularisation, le chef de service m’a affectée sur un dossier à résoudre, en partenariat avec Martial. Je n’étais pas enchantée de cette situation. Me souvenant de son invitation, je m’attendais à subir ses avances, et cela m’agaçait. Il n’en fut rien. Martial se conduisit en parfait professionnel, soucieux d’efficacité. D’emblée, il se dit heureux de travailler avec moi, car il avait remarqué mon aisance dans mes rapports avec autrui. Il me confia, que dans ce domaine, il se sentait moins confiant. Nous allio

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