Medstories

Pierre Lebahar

Description

Un médecin croise vingt ans plus tard son premier amour qui ne le reconnaît pas; Une patiente atteinte de sclérose en plaque, murée dans son silence, n'en continue pas moins de vivre; Un homme en pleine crise de la quarantaine rend des comptes à son épouse; Deux anthropologues discutent à propos de squelettes humains et refont le monde; Un vieil homme confie à un gamin une lettre qui ne parviendra jamais à son destinataire; Les partisans de la boule et du cube s'affrontent et tissent le destin de l'humanité... Entre réalité et fiction, ces nouvelles sont là pour rappeler que l'être humain est un animal très complexe, et que la vie est un cadeau magnifique. Une de ces nouvelles, "Sep", s'est vue décerner en 2011 le Prix Gian Vincenzo Omodei Zorini à Arona (Italie).

Sujets

• Fiction
• Fantastique
• Humour
• Rencontre
• Humanité
• Amour
• Nouvelles

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 20 décembre 2012
• Nombre de lectures: 23
• EAN13: 9782748399370
• Langue: Français

Extrait

Medstories

Pierre Lebahar Medstories

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0118034.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012

Génia, toujours, et A. de Voogd et son épouse Jacqueline, D. Vrac et R. Noël, de merveilleux amis

Les Médicaments Vous ai-je un jour raconté comment Jessica et moi avions rompu ? Par hasard, de la même manière que nous nous étions rencontrés. Je l’avais remarquée alors qu’elle était sur le vol de Miami à destination de Francfort, non pas parce que sa beauté attirait particulièrement le regard, mais simplement parce qu’elle était assise à mes côtés. Elle partait en vacances en Europe, alors que les miennes se terminaient. Aussi, il faut le savoir, la disposition des sièges dans les avions long courrier contribue davantage à rapprocher entre eux les gens de ma génération que ne le fait la vie moderne, qui vous permet de connaître une correspondante au bout du monde plutôt que la voisine de palier qui elle, reste une inconnue. Alors nous échangeâmes quelques mots, et discutâmes agréablement. Elle m’avoua longtemps après avoir été "fascinée" par mes propos. Heureusement, ou malheureusement, elle ne me l’a pas dit tout de suite, ne me donnant ainsi aucune raison d’être suspicieux ou dubitatif. Et ainsi, nous avons voyagé serré l’un contre l’autre, elle m’écoutant les yeux écarquillés, et moi la trouvant de plus en plus charmante à mesure que je la contemplais. À un moment, je lui ai prêté mon épaule afin qu’elle puisse s’endormir, si bien que nous avons fini par partager nos rêves à dix mille pieds d’altitude, mêlant nos respirations et nos pensées. Après l’atterrissage, je l’ai aidée à porter son bagage, et nous avons échangé nos

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adresses e-mail. Pourquoi pas ? Après tout, nous avions dormi l’un à côté de l’autre, ensemble donc. Puis nous avons correspondu, poliment, gentiment, et nous nous sommes téléphoné, souvent, de plus en plus régulièrement ensuite, puis tous les jours. Bref, le moment vint où nous découvrîmes que nous étions nés le même jour, mais pas de la même année. Quand même ! La question qui se posa alors était de savoir comment nous rencontrer à nouveau, la date de l’anniversaire n’étant qu’un prétexte. En effet, nous en étions venus au point où nous revoir devenait une nécessité que la seule curiosité n’expliquait plus. Je ne la voyais pas, elle n’était pas à mes côtés, mais elle était dans tout ce que je faisais. Je l’avais constamment en tête, et elle était dans mon cœur. Nous décidâmes alors de nous revoir en janvier. Je louai une chambre d’hôtel à proximité de son domicile, me promettant de rester gentleman aussi longtemps que ma bourse me le permettrait, et aussi longtemps que je parviendrais à contenir mon désir. Je bouclai mes valises en y jetant quelques effets personnels, sans oublier des cadeaux pour elle et sa nombreuse famille. Elle avait un fils, et surtout une mère qui, d’après ce qu’elle disait, était très présente. Je vous vois venir : un des cadeaux était inapproprié, et nous rompîmes à cause de cela ? Bien sûr que non ! Simplement, la veille de mon départ, un collègue de travail m’avait confié un paquet à expédier sur place pour sa famille qui vivait aux États-Unis. Il s’agissait de médicaments pour sa belle-sœur enceinte, et il craignait qu’un tel paquet envoyé depuis la France ne puisse franchir la douane. Je pris donc le paquet, et promis de le transmettre sitôt arrivé. Vous allez penser qu’à cause de ce paquet, je fus bloqué à la douane, parce qu’il contenait en réalité un élément illicite ? Que je dus rejoindre les États-Unis après

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